Les contenus multilingues proposés sur le site sont issus d'une traduction automatique.
 

 
 
 
 
 
Français
English
Français
English
 
 
 
Afficher
 
 
 
 
 
Afficher
 
 

Autres sources

 
Saut de ligne
Saut de ligne

⚡️ BRENNUS 4 - N°3

SURPRISE, RUPTURE et INNOVATIONS OPERATIONNELLES
Tactique générale
Saut de ligne
Saut de ligne

Surprise, Rupture et Innovations Opérationnelles

" Un habile capitaine peut bien être vaincu, mais il ne lui est pas permis d'être surpris."
Louis de Bourbon, prince de Condé

La surprise à la guerre vise à infliger un choc psychologique à l’adversaire, afin de lui ôter l’initiative et de le contraindre à revoir sa manœuvre, voire ses objectifs. Qu’elle soit considérée au niveau politique, stratégique, opératif ou tactique, la surprise est consubstantielle à la prise d’ascendant sur l’adversaire. Cependant, son lien avec la victoire n’est pas systématique. L’effet de sidération induit par la surprise est en effet toujours momentané. Il n’est décisif que s’il est suivi d’une exploitation rapide et adaptée à un rapport de force favorable, temporairement et localement créé.
 
L’adversaire surpris peut en effet, s’il dispose des ressources morales suffisantes, rapidement absorber le choc initial, puis manœuvrer pour reprendre l’initiative, comme Tsahal sut le faire durant la guerre du Kippour en 1973. Lorsqu’elle est décisive, la surprise n’est donc rarement que le fait du hasard ou des frictions. Elle s’obtient généralement par une prise de risque, souvent fondée sur le stratagème et elle est forcément suivie d’une exploitation planifiée, sans laquelle il ne peut être obtenu de réelle rupture opérationnelle.
 
L’atteinte de cette rupture est le plus souvent liée à la convergence d’innovations techniques, organisationnelles et opérationnelles, surprise décisive est donc à la fois le fruit d’une préparation intellectuelle délibérée de l’un des protagonistes dès le temps de paix, mais aussi celui d’une imagination et d’une capacité d’anticipation défaillantes de celui qui la subit. L’audace, la résilience et l’aptitude à une forme de pensée disruptive sont donc autant de qualités indispensables au chef opéra tionnel, tant pour se prémunir de la surprise, que pour l’absorber le cas échéant et surtout pour la planifier en utilisant toutes les ressources disponibles.

Bonne lecture !
Général de division Pascal FACON
Séparateur
Titre : ⚡️ BRENNUS 4 - N°3
Auteur(s) : Général de division Pascal FACON
Séparateur


Armée