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La faculté d'adaptationPublié le 11/12/2018
LA FACULTÉ D’ADAPTATION … QUOI ?
La faculté d’adaptation se définit comme l’aptitude à modifier son comportement pour répondre à des situations imprévues, liées aux aléas du combat ou à ceux de la vie militaire en général. Pour tout chef en situation de commandement, il s’agit de faire face à l’imprévu, lorsque les procédures assimilées ou les réflexes habituels ne suffisent plus.
C’est la part laissée à l’intelligence individuelle pour trouver le courage de « faire face autrement », de dépasser si nécessaire les habitudes, tout en gardant à l’esprit le but à atteindre et une vision pragmatique de la situation. Le changement et l’inattendu sont l’horizon quotidien du chef militaire, ils deviennent une matière première à apprivoiser.
La faculté d’adaptation est synonyme de souplesse d’esprit ; elle permet au chef de réagir plus vite et avec efficacité lorsqu’un obstacle survient. En acceptant le changement, le chef encourage aussi ses subordonnés à être force de proposition. En ce sens, la faculté d’adaptation de celui qui commande renforce la capacité d’innovation du groupe. La faculté d’adaptation constitue donc un élément clé de la force collective.
Quelques remarques et leçons sur la campagne de 1918 en orientPublié le 10/12/2018
SUR LA NATURE DU COMMANDEMENT OPERATIF
Bien que la notion de commandement opératif n’existât pas encore clairement à l’époque, le CAA d’Orient cumule les caractéristiques des commandements de groupes d’armées qui naissent durant la guerre et ceux des commandements interarmées et interalliés de théâtre qui définissent aujourd’hui ce niveau. On peut donc tirer de l’étude de ce commandement d’intéressantes réflexions pour la compréhension de ce qu’il est convenu aujourd’hui d’appeler « le niveau opératif », une notion caractérisée avant tout par l’incapacité de ses descripteurs à la rendre intelligible (y compris au commun des officiers brevetés d’état-major) (12) et par l’incapacité de ses états-majors à produire quoi que ce soit de concret et d’utile pour le combat des forces subordonnées.
Quelques remarques et leçons sur la campagne de 1918 en orientPublié le 09/12/2018
SUR LE CARACTERE « INDIRECT » DE LA VICTOIRE D’ORIENT
Selon le général Beaufre, commentant directement Liddel Hart, l’approche indirecte (6) « consiste dans le domaine opérationnel militaire à ne pas prendre le taureau par les cornes, c’est à dire à ne pas affronter l’ennemi dans une épreuve de force directe, mais à ne l’aborder qu’après l’avoir inquiété, surpris et déséquilibré par une approche imprévue, effectuée par des directions détournées… L’idée centrale de cette conception est de renverser le rapport des forces opposées avant la bataille par une manœuvre et non par un combat… Cette idée centrale se traduit par une manœuvre de caractère géographique… » (7)
Quelques remarques et leçons sur la campagne de 1918 en orientPublié le 08/12/2018
SUR CARACTERE DECISIF DE LA CAMPAGNE
Pour se faire une juste idée de la place qu’a tenue la victoire de Macédoine dans l’issue de la guerre, il convient de re-dérouler face à une carte générale de l’Europe, une chronologie généralement embrouillée, en remontant au début de l’été de 1918 (1).
AccompagnerPublié le 06/12/2018
Avec d’autres acteurs, les forces terrestres agissent au bénéfice des populations quand il s’agit de rétablir localement certaines fonctions vitales ou de faire face à l’urgence et la détresse. Par leur action sur le terrain, elles contribuent au retour d’un système social et politique stable.
S'adapterPublié le 05/12/2018
La manœuvre de l’information participe à la lutte asymétrique. Les forces déployées sur un théâtre d’opérations doivent faire du combat par l’image une dimension nécessaire de l’action des unités aéroterrestres.
MaîtriserPublié le 04/12/2018
Prise en compte dès la conception de la mission, la protection de la force est un équilibre nécessaire entre des équipements dédiés et des unités en charge de cette mission ; elle impose sur le terrain des tactiques adaptées. Si la protection est un impératif, elle ne doit cependant pas conduire les forces terrestres à s’isoler d’un environnement dont la bonne appréhension participe à leur sûreté.
Pour tenter d’éradiquer la violence ou d’en maîtriser les effets, l’emploi de la force peut-être nécessaire. Face aux foules hostiles ou pour contenir leurs excès, les forces terrestres doivent disposer d’une gamme étendue de moyens et de modes d’action. Le développement des techniques de contrôle de foule comme des armes et des munitions à létalité réduite renforce la capacité opérationnelle des forces terrestres au sein des populations.
AgirPublié le 03/12/2018
Une intégration européenne de plus en plus forte multipliera les engagements communs alors que l’OTAN demeure, pour partie, le cadre de la définition de l’interopérabilité de nos forces et celui de notre entraînement.
Les coalitions de circonstances pourraient devenir le cadre privilégié de nombre d’opérations à venir.
Cependant l’engagement multinational présente de multiples contraintes. Facteur important de légitimité, il n’est pas, intrinsèquement, facteur d’efficacité militaire.
Un nouveau rôle pour le soldatPublié le 02/12/2018
Le militaire français appartient à une société dont l’exigence de sécurité croissante, la prépondérance du droit et la soif d’une information instantanée imposent des contraintes fortes dans l’exercice de son activité.
Agissant au côté de multiples acteurs dans les phases de stabilisation et de normalisation, le soldat doit développer une aptitude au dialogue et la capacité à prendre en compte des contraintes nombreuses jusqu’aux plus petits échelons.
Il doit toujours conserver l’équilibre indispensable entre une proximité nécessaire et un recul qui demeure le garant de l’efficacité de son action. Il est invariablement confronté aux conditions difficiles et aux situations extrêmes. L’épreuve, le hasard, la fatigue et le doute demeurent une constante de son engagement.
Un nouvel emploi de la forcePublié le 01/12/2018
En changeant de finalité, l’emploi de la force s’adapte à la mutation des relations internationales. Puisqu’elle ne conquiert plus mais oeuvre au service du droit et de la paix, la force agit au cœur même de la vie : la société humaine. Toujours nécessaire chaque fois qu’une armée doit livrer bataille, la défaite de l’ennemi ne suffit plus au succès de l’engagement et ne constitue plus l’objectif principal de l’emploi de la force. L’objectif n’est donc plus tant de détruire l’adversaire que d’agir sur sa volonté et de la contraindre afin qu’il n’utilise pas ou plus la force dont il dispose. Au « tribunal de la force » s’est substitué
« l’affrontement des volontés ». Plus encore que par le passé, l’emploi de la force ne peut être une fin en soi, mais doit en permanence demeurer étroitement subordonné aux objectifs stratégiques.