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Réflexions doctrinales


 
 
Cahiers du RETEX
 


 

Cahiers RETEX sept 2016

Etude sur l'emploi des hélicoptères par les forces armées Russes en Syrie

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Cahiers RETEX mai 2016

Rébellions et contre-rébellions en république démocratique du Congo 2002-2012

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Cahiers RETEX janv 2016

Le sas de fin de mission : théorie et pratique

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Cahiers RETEX mai 2016

Rébellions et contre-rébellions en république démocratique du Congo 2002-2012

La République Démocratique du Congo (RDC) a connu sur son territoire deux guerres qui se sont succédées entre 1997 et 2002. Elles ont impliqué des acteurs nationaux divisés en plusieurs factions opposées ainsi que les armées de plusieurs pays de la région, notamment le Rwanda et l’Ouganda.

La communauté internationale s’engage le 30 novembre 1999 dans le conflit avec la résolution 1279 du Conseil de sécurité créant la Mission de l’Organisation des Nations unies au Congo (MONUC). Depuis l’accord de paix signé à Pretoria le 17 décembre 2002, la RDC est entrée dans une situation de consolidation de la paix, de stabilisation politique et de reconstruction économique.

Pour autant, les violences n’ont pas cessé dans l’est du pays, dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu. Des groupes armés y sont toujours très actifs et les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) s’efforcent de mettre en place des stratégies de contre-rébellion avec le soutien de la mission onusienne.

À ce jour, les FARDC ne sont toujours pas parvenues à rétablir la souveraineté de l’État dans cette zone très éloignée de la capitale Kinshasa et isolée du reste du pays. L’objectif de l’étude est de comprendre les raisons de cette défaillance. Dans le cadre des réflexions actuelles sur le Retour d’Expérience (RETEX), il s’agit d’analyser les forces en présence, leurs stratégies et tactiques d’affron
tement afin de comprendre le caractère apparemment immuable de la conflictualité dans les Kivu. L’étude revient sur les racines locales et anciennes des tensions : dans la région, la société souffre de clivages profonds dont les facteurs trouvent leurs origines dans une émigration mal maîtrisée et la contraction foncière.

Les groupes armés se servent en outre de la transposition des tensions ethniques pour alimenter une idéologie et un modus operandi se résumant bien souvent à la prédation, qu’elle soit un objectif en soi ou un moyen de prolonger la lutte politique. Parallèlement, l’étude se focalise sur les handicaps que l’armée nationale hérite de son histoire et tente d’expliquer comment, à partir de 2002, les processus d’intégration des combattants des groupes armés (DDR) et la réforme du secteur de la sécurité (RSS), n’atteignent pas leurs objectifs car les groupes armés agissent selon des logiques différenciées et complexes, en utilisant les techniques de la guérilla, connaissant le terrain et agissant au sein des populations, en recevant le soutien officieux de pays étrangers ou encore en bénéficiant des faiblesses des FARDC elles-mêmes. Enfin, avec le souci de cerner l’interpénétration des différents niveaux de conflit, local, national, sous-régional et international, l’étude s’interroge sur l’efficacité de l’intervention de la communauté internationale.

Concentrée sur la réussite de processus électoraux, elle semble avoir peu impact sur la sécurité dans les Kivu malgré la présence pendant plus d’une décennie d’une des plus importantes opérations des Nations unies.

 
Armée