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Deux cyclistes dans la grande Guerre : François Faber et Émile Frio

Soldats de France n° 17
Histoire & stratégie

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Le début du XXe siècle est marqué par l’émergence de nombreux sports comme l’automobilisme, l’aviation ou le cyclisme. Dans cette discipline émergente, deux champions, François Faber et Émile Friol, incarnent les très nombreux cyclistes amateurs et professionnels engagés lors du conflit.


Deux cyclistes dans la Grande Guerre

 

En mars 1917, interrogé par le journal « La vie au grand air », à propos de l’influence de la guerre sur la vie des cyclistes au front, Lucien Petit-Breton concluait son propos par cette phrase prémonitoire : « Hélas ! À la reprise des vélodromes, combien d’entre nous auront disparu qui étaient la gloire de notre sport ? » Si mes recherches ont permis de recenser 77 champions cyclistes routiers ou pistards, morts pour la France, il ne faut surtout pas oublier les milliers de coureurs anonymes qui firent aussi le sacrifice de leur vie. Concernant le Tour de France, c’est plus de 50 coureurs de toutes nationalités confondues qui, ayant terminé la Grande Boucle, ont été tués dans la tourmente de 14-18. Parmi eux, Lucien Petit-Breton vainqueur en 1907-1908, François Faber en 1909 et Octave Lapize en 1910.

 

François FABER

 

Surnommé le Géant de Colombes, il voit le jour le 26 janvier 1887 à Aulnay-sur-Iton dans l’Eure. Son père est luxembourgeois et sa mère naît près de Sarreguemines en Lorraine. En 1891, la famille s’installe à Colombes. Dès l’âge de 13 ans, François quitte l’école pour le monde du travail puis, après divers emplois, se retrouve docker sur les quais de la Seine à Courbevoie. C’est en lisant les exploits des coureurs du Tour de France que l’idée lui vient de pratiquer le cyclisme. Il achète un vélo et un mois plus tard, le 4 juillet 1906, il est au départ du Tour. Il a 19 ans. S’il ne le finit pas, il prend conscience de ses possibilités et il insiste. Grâce à ses qualités physiques et mentales hors norme, il devient rapidement coureur cycliste professionnel. Large d’épaule, mesurant 1m78, il émane de lui une force tranquille. Prodiguant son énergie avec générosité, il s’affirme rapidement comme l’un des meilleurs de son époque et remporte de nombreuses victoires dont le Tour de France (1909) et 19 étapes sur l’ensemble de ses participations, le Tour de Lombardie (1908), Paris-Bruxelles (1909), Paris-Tours (1909-1910), Bordeaux-Paris (1911), Paris-Roubaix (1913).

 

Le 25 janvier 1909, par amour filial, il opte pour la nationalité de son père. À la déclaration de guerre, étant luxembourgeois il n’est pas mobilisable, mais il déclare : « la France a fait ma fortune, il est normal que je la défende » et dès le début du conflit, il s’engage dans la Légion Étrangère. Sur le front, au cœur des combats, sa conduite est exemplaire et son altruisme rassure ses compagnons de tranchée. C’est le 9 mai 1915, pendant la bataille des Ouvrages blancs, que le caporal Faber est tué à Mont-Saint-Éloi dans le Pas-de-Calais, à 28 ans. Son corps ne sera jamais retrouvé, le champ de bataille demeure sa sépulture.

 

Émile FRIOL

 

Émile Friol est né le 9 mars 1881 à Lyon. Doté d’une puissance exceptionnelle, ce sprinter cycliste sur piste débute la compétition à 19 ans. Mais, il passe souvent près de la victoire, car il manque d’expérience et la violence de son démarrage explosif fait fréquemment sauter sa chaîne. Hyper nerveux, il lui faut des conditions rassurantes pour qu’il puisse exprimer toute la dimension de son exceptionnel talent. Le monde du sport étant une grande famille, c’est le champion allemand Henri Mayer qui le prend sous son aile et lui prodigue de nombreux conseils judicieux. Les leçons portent car, dès 1904, Émile remporte le premier de ses cinq titres de champion de France. Vainqueur de 32 Grands Prix, il est champion du monde en 1907 et 1910, ouvrant ainsi le plus haut niveau international au cyclisme de vitesse sur piste français.

 

Incorporé dès le début du conflit dans le 20e escadron du Train, il est affecté en juillet 1915 sur le front comme motocycliste. Le 16 novembre 1916, le 2e classe Émile Friol est tué à 35 ans, en service commandé. Il repose dans la tombe 444 de la nécropole nationale de Saint-Pierre à Amiens.

 

Hommage

 

Morts pour la France, ces deux champions méritent notre profond respect et restent des exemples exceptionnels pour tous. Afin de ne pas les oublier, il nous incombe de transmettre leurs mémoires. .

 

 

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Titre : Deux cyclistes dans la grande Guerre : François Faber et Émile Frio
Auteur(s) : Michel Merckel
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