Les contenus multilingues proposés sur le site sont issus d'une traduction automatique.
 

 
 
 
 
 
Français
English
Français
English
 
 
 
Afficher
 
 
 
 
 
Afficher
 
 

Autres sources

 
Saut de ligne
Saut de ligne

Le Général Doumenc

Soldats de France n° 16
Histoire & stratégie
Saut de ligne
Saut de ligne

Polytechnicien ayant choisi de servir dans l’artillerie, le futur général Doumenc se passionne très tôt pour l’automobile naissante et en envisage l’utilisation militaire. Affecté au service automobile de l’état-major de l’armée avant la Grande Guerre, il est, de 1914 à 1919, adjoint puis chef du service automobile au Grand Quartier Général français.

 


Contrairement à une légende tenace, l’irruption du moteur dans les opérations ne doit rien aux taxis de la Marne. Dès le mois d’août 1914 des troupes sont transportées dans des bus réquisitionnés et, au fur et à mesure de l’évolution du conflit, les innovations se multiplient parallèlement à la montée en puissance du service. En effet, à l’issue de la réquisition, l’armée française dispose de quelque 7 000 véhicules au début du mois de septembre 1914, on en compte plus de 100 000 en novembre 1918, au sein du service automobile comme dans le service de santé et l’aéronautique qui conservent des organisations autonomes.

 

À partir de 1915, sur la base de l’ex-périence progressivement acquise, Doumenc rédige la doctrine d’emploi des unités dont il assure la mise sur pied et le déploiement. En février 1916, il met en place le soutien de la défense de Verdun, grâce à ce qui va devenir la Voie sacrée. Sur l’axe Bar-le-Duc-Verdun, strictement réservé à la circulation automobile, les rames de camions se succèdent en permanence, jour et nuit, transportant les hommes, les munitions, la nourriture et les matériels de toutes sortes. Des règles strictes de circulation sont imposées à tous.  Au cours de la seule année 1916, pratiquant le RETEX avant l’heure et sur la base des leçons apprises à Verdun et sur la Somme, trois documents doctrinaux successifs sont diffusés. L’évolution se poursuit en 1917, à l’occasion de la préparation de l’offensive Nivelle et du soutien des offensives à objectif limité de l’automne et se termine en 1918 avec l’appui décisif apporté au printemps à la défense contre les offensives allemandes puis à l’automne avec les contre-offensives alliées. Lorsque résonne le clairon de l’armistice, les camions français sont encore en train de prépositionner les troupes américaines pour l’offensive qui devait débuter le 14 novembre.

 

Les règles mises au point par Doumenc durant la Grande Guerre inspire directement tous les règlements d’emploi du train et de la circulation pour tout le XXe siècle. En novembre 1918, comme simple commandant, il a la responsabilité de plus de 100 000 hommes répartis sur l’ensemble des fronts (nord-est de la France, front italien, Balkans). L’efficacité des mesures prises est reconnue par les Alliés qui s’en inspirent directement pour leur propre réglementation. 

 

À ces différents titres, Doumenc est bien le père fondateur du train automobile.

Séparateur
Titre : Le Général Doumenc
Auteur(s) : Lieutenant-colonel Rémy Porte
Séparateur


Saut de ligne
Saut de ligne
Le futur général Doumenc en uniforme de polytechnicien, domaine public.
Saut de ligne
Saut de ligne
Le général Doumenc en 1932, domaine public.
Armée