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Petit glossaire du sapeur d’antan et d’aujourd’hui

Soldats de France n° 16
Histoire & stratégie
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Tout au long de leur histoire, les sapeurs ont utilisé un riche vocabulaire qui rend compte de la grande variété des missions et des métiers qu’ils ont eu à accomplir sur les champs de bataille.

Certains de ces termes ou expressions sont issus directement de la Marine ou de la batellerie pour tout ce qui concerne le franchissement, d’autres proviennent de l’architecture et des places fortes ou encore de l’artisanat du bois, d’autres enfin ont trait à l’utilisation de la poudre.

Certains d’entre eux sont toujours utilisés aujourd’hui tandis que d’autres appartiennent désormais au passé ou sont plus anecdotiques.


Banquette : dispositif aménagé dans la tranchée de première ligne permettant à un soldat de s’installer en position de tir, généralement couché ou incliné

 

Bastion : ouvrage de fortification qui fait partie de l’enceinte du corps d’une place ou des remparts d’une ville, présentant en saillie deux faces et deux flancs. Il est relié à l’enceinte par ces derniers.

 

Bigue / chèvre : assemblage de deux longues pièces généralement de bois, dressées et unies par le haut, où se trouve accrochée une poulie, permettant de lever des charges lourdes.

 

Blindes : fortes pièces de bois, assemblées en cadre visant à renforcer une structure. En 1914-1918, le blindage constitue le toit de la tranchée.

 

Blondin : moyen téléphérique de transport par câble ou corde.

 

Boudin cavaleur : dirigeable en forme de saucisse, mis en œuvre par les sapeurs-aérostiers en 1914.

 

Brèche : ouverture dans une enceinte provoquée par l’explosion d’un fourneau.

Cabestan : treuil à axe vertical utilisé pour réaliser des manœuvres de levage.

 

Camouflet : fourneau de mine destiné à détruire les sapes de l’adversaire généralement situées à l’extrémité de la contre-mine.

 

Castramétation : science et technique de l’ingénieur chargé d’implanter les camps et les places.

 

Chantepleure : ouvrage fortifié isolé, en avant d’une place et protégeant une porte.

 

Cinquenelle : cordage permettant de haler une embarcation et de la faire glisser d’une rive à l’autre.

 

Clayes : grilles confectionnées en branchages tressés et serrés. Les clayonnages sont utilisés pour le coffrage des terres, dans les épaulements, les parapets.

 

Contrescarpe : mur du talus de fortification.

 

Equarri : poutre en bois à arrêtes vives.

 

Fascine : fagots de bois destinés à combler des brèches ou stabiliser des passages meubles.

 

Fougasse : puits artificiel, de plusieurs mètres, chargé de tonneaux de poudre et de projectiles que l’on déclenchait jadis au passage de l’ennemi.

 

Fouille : trou dans la terre pouvant accueillir un dispositif explosif comme une mine.

 

Fourneau : cavité contenant la charge d’explosif destinée à la destruction d’un pont ou d’un bâtiment.

 

Gabion : à l’origine, système défensif composé d’un panier en osier tressé et rempli de terre ou de gravât, destiné à amortir les balles et les éclats

 

Grenouille : serre-câble permettant de maintenir tendus des cordes ou des câbles.

 

Grume : tronc d’arbre pas encore équarri.

 

Haquet : sous le Premier Empire, long charriot des pontonniers, destiné au transport des bateaux.

 

Hérisson : dispositif de défense mobile en bois en forme d’étoile, sur lequel est disposé du fil barbelé.

 

Martyrs de l’infanterie »  : surnom donné sous Louis XIV, aux sapeurs dont la mission était jugée beaucoup plus dangereuse que celle des hommes de ligne. « Trop de danger et trop peu de gloire » pouvait-on dire à l’époque au sujet du métier de sapeur.

 

Merlon : levée de terre servant de dispositif de protection pour les soldats.

 

Obsidional : ce qui est propre aux sièges. Au XVIIIe siècle on trouvera ainsi des « monnaies obsidionales » ou « monnaies de siège » créées en urgence durant des périodes troubles de l’histoire. Il existait aussi des médailles obsidionales, qui furent parmi les premières décorations militaires, données en récompense aux troupes ayant pris part à la défense d’une place.

 

Pilots : pieu ou pilotis notamment dans le cas d’un pont de bois.

 

Pionnier : à l’origine sapeur « en tête de sape », chargé de creuser le sol. C’est aussi un fantassin faisant un travail de sapeur dans un unité d’infanterie.

 

Poliorcétique : science et techniques de l’attaque et de la défense des places.

 

Portière : moyen de franchissement discontinu semblable à un bac et pouvant être assemblé pour former un pont.

 

Redoute : ouvrage de fortification isolé, en avant d’une enceinte fortifiée.

 

Sonnette : engin servant à enfoncer des pieux ou des pilotis à l’aide d’un outil cylindrique massif, « le mouton » qui, mis en mouvement, vient frapper le dessus du pieux à la manière d’un marteau.

 

Taupin ou taupier : au XIIe siècle, spécialiste de l’attaque des places par sapes et mines ; nom dérivé de celui du mammifère bien connu.

 

Terrier : sape du génie pendant la Grande Guerre.

 

Tête de pont : ouvrage de circonstance, établi sur la rive ennemie, à l’avant d’un  point de franchissement.

 

Traille : câble ou corde tendue d’une rive à l’autre d’une rivière et le long duquel se déplace un bac.

 

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Titre : Petit glossaire du sapeur d’antan et d’aujourd’hui
Auteur(s) : Lieutenant-colonel Bertrand Philip de Laborie
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Portière. Une section de combat du génie débarque pour sécuriser la tête de pont. L'engin de franchissement de l’avant (EFA) fait débarquer les véhicules par la Maine. Le char Leclerc descend après les véhicules de l'avant blindé (VAB). © Constance NOMMICK / armée de Terre / Défense
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Bastion, musée du Génie.
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Planche de la marque « Pro Patria » destinée aux enfants afin de réaliser de petits dioramas. On distingue parmi ces sapeurs, ceux qui creusent une sape, d'autres installent un merlon à l'aide de gabions, ou encore réalisent une banquette... Collection Musée du Génie.
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