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Dépasser les préventions du secteur financier à l’égard d’un « dirty » business ?

Le nécessaire soutien à l’industrie de défense
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Crédit photo ECPAD
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L’industrie française de défense pâtit d’une mauvaise image auprès du public. Pourtant, elle ne s’est jamais aussi bien portée et a même battu des records de ventes à l’export, avec un chiffre impressionnant de 14 milliards d’euros en 2016. La France est ainsi devenue le troisième exportateur d’armement en 2017, derrière les Etats-Unis et la Russie. Et en 2018, Paris pourrait même devancer Moscou, dans un contexte de contraction du marché mondial après des années de hausse.


Pour ce faire, notre pays a bénéficié  des excellentes prises de commandes des années 2012-2017, marquées notamment par la vente de Rafales au Qatar, à l’Inde et à l’Egypte qui lui a également acheté une frégate FREMM.

 

La dernière signature en date confirme l’intention de Doha d’acquérir 12 Rafales supplémentaires pour un montant d’un milliard de dollars. Au total, Dassault doit livrer pas moins de 96 appareils à l’export après une longue période sans client.   Et les ventes ne se limitent pas à l’aéronautique puisque Paris exporte également des véhicules blindés (490 véhicules blindés type VBCI réalisés par Nexter pour 1,5 milliard d'euros à Doha) ou encore des sous-marins (« le contrat du siècle » de 35 milliards d’euros conclu avec l’Australie).

 

Ces succès commerciaux permettent à certains de prédire : « L'industrie de la défense, qui pèse environ 165.000 emplois directs et indirects actuellement, dépassera les 200.000 vers 20182 », soit autant que le secteur automobile. 

 

Toutefois, aucun contrat de défense important ne peut se nouer sans un appui financier conséquent, compte tenu de son caractère stratégique et de son montant ; ce pari sur l’avenir doit donc être soutenu dans la durée par des établissements financiers. Or, les organismes bancaires, indispensables à la bonne conduite des affaires de défense sont trop souvent défaillants. 

 

En effet, certains investisseurs, soucieux de leur image, évitent d’intervenir dans les « vice businesses » (« commerces du vice »), dont ceux liés à la défense. En particulier, les organismes bancaires, incontournables en matière de soutien aux exportations de défense et de prises de participation dans les entreprises du secteur, sont en première ligne de ce mouvement de recul à l’égard d’un domaine jugé sulfureux. 

 

Pareille rétraction financière constitue un véritable péril pour l’autonomie stratégique nationale dans la mesure où elle expose des PME disposant d’applications technologiques d’intérêt militaire (intelligence artificielle, nanotechnologies, internet des objets…) à des rachats par des investisseurs étrangers.  Or, la Revue stratégique de défense et de sécurité nationale l’a rappelé : « le maintien de la vitalité de [notre] écosystème est un enjeu de souveraineté. […]

 

Ce moteur industriel et technologique irrigue l’économie et contribue au rayonnement et à l’influence de la France dans le monde. Par conséquent, la BITD doit être soutenue et entretenue à tous les niveaux (start-up, PME, ETI, grands groupes). Ce soutien s’exerce par des politiques de long terme en matière de recherche et d’investissement, de coopération, de soutien à l’export, d’acquisition et de protection vis-à-vis d’investissements étrangers ». Autonomie stratégique et BITD vont donc de pair. 

 

Dans cette perspective, l’Etat doit intervenir afin de combler un véritable manque de dynamisme financier pour soutenir l’indépendance de nos acteurs économiques et leurs ambitions à l’export. Cette nécessité a récemment été illustrée par le lancement du fonds « Definvest », le 16 octobre 2017, par la ministre des Armées et BPI France, en collaboration avec la Direction générale de l’Armement (DGA) ainsi que la Caisse des Dépôts et Consignations, pour un montant de 50 millions d’euros. Il convient désormais d’approfondir la démarche afin d’œuvrer à l’autonomie stratégique nationale et au profit d’une filière industrielle dynamique...

 

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Titre : Dépasser les préventions du secteur financier à l’égard d’un « dirty » business ?
Auteur(s) : Alexandre Papaemmanuel & Yann Wendel
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