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Autres sources

 

Les articles à la une

ThucydidePublié le 05/09/2018

cahier de la pensée mili-Terre
Monsieur Thierry WIDEMANN

Thucydide d’Athènes est né entre 465 et 460 av. J.-C. Il était âgé d’une trentaine d’années lorsque éclata la guerre du Péloponnèse, une guerre de vingt-sept ans à laquelle il prit part. Nous ignorons à quelles campagnes il a participé pendant les premières années de guerre. En 424, il est élu stratège, c'est-à-dire magistrat chargé de commander les forces armées. Placé à la tête de l’expédition navale athénienne en Thrace, sa première campagne comme général tourna mal. Il ne put arriver à temps pour empêcher le spartiate Brasidas de s’emparer d’Amphipolis, ce qui lui valut d’être condamné à l’exil. En l’absence de tout témoignage, il est impossible d’évaluer sa part de responsabilité dans cet échec ni même de juger de ses qualités militaires. C’est au cours de cet exil qu’il se consacra à son Histoire de la guerre du Péloponnèse. Rappelé après la chute d’Athènes en 404 et l’amnistie décrétée par les vainqueurs, il revint dans sa ville natale et mourut peu après, entre 399 et 396, sans avoir achevé son œuvre qui s’interrompt au milieu de la vingt et unième année de guerre.

Au «Pays du cèdre», été 2006: un théâtre, deux opérationsPublié le 05/09/2018

cahier de la pensée mili-Terre
le Chef de bataillon Patrice BELLON

Le 12 juillet 2006, le HEZBOLLAH lançait une attaque contre Israël à la frontière israélo-libanaise, entraînant la mort de 8 soldats de TSAHAL et la capture de deux autres. Israël ripostait, dans la foulée, par une campagne aérienne, maritime puis terrestre de grande envergure au Liban et contre les positions du «Parti de Dieu».

Le 12 août, les gouvernements libanais et israélien acceptaient la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU) ainsi que les conditions d’un cessez-le-feu à compter du 14 août.

Dès la mi-juillet, la France s’était impliquée dans la crise. Il s’agissait à la fois de participer à la protection des ressortissants et de répondre à la volonté politique d’intervenir rapidement et de manière visible au Liban alors que la situation sur le théâtre était loin d’être stabilisée.

Mafias et État : Entre ambivalence et ambiguïtés, une géopolitique de la complexitéPublié le 03/09/2018

cahier de la pensée mili-Terre
le Chef de bataillon Emmanuel de CONDÉ

À la journaliste française Marcelle Padovani qui l’interrogeait au début des années quatre-vingt-dix, le plus célèbre parmi les juges anti-mafia, Giovanni Falcone, répondit: «Je suis simplement un serviteur de l’État en terra infedilium [1]». Au-delà de l’illustration d’un échec et d’un immobilisme, reflets d’une situation inchangée depuis plus d’un siècle, c’est bien la relation des mafias au territoire, détaché du lien national, qui est ici évoquée.

 

[1] «Sono semplicemente un servitore dello Stato in terra infedilium» in «L’Italia del tempo presente – Famiglia, società civile, Stato 1980-1996» de Paul Ginsborg, éd. Einaudi, Torino 1998

La gestion optimale de la réserve opérationnelle: une mission impossible?Publié le 31/08/2018

cahier de la pensée mili-Terre
le Capitaine (R) Jean-Charles ROCHARD

La gestion optimale de la réserve opérationnelle de l’Armée de terre suppose de concilier quantité, qualité, disponibilité, et durabilité de la ressource humaine. Beaucoup d’incantations ont été prononcées pour célébrer les vertus de cette ressource indispensable, sans réaliser que la professionnalisation de notre armée entraînait de facto une révolution concomitante du modèle de réserve consubstantiel à l’armée de conscription. Sans réaliser, concrètement, que les mêmes chefs, les mêmes services, les mêmes hommes auraient à assurer cette mutation simultanée. Laquelle, demande au moins autant d’attention compte tenu de sa spécificité. Le flottement intervenu entre 1997 et 2002 dans la gestion des réserves, largement délaissées, a révélé la difficulté de l’exercice tant le commandement était absorbé, on peut le concevoir, par le reformatage de l’armée d’active.

Quelles menaces demain Ankhé (Centre-Annam, 24 juin 1954): extraction difficile ou embuscade annoncéePublié le 30/08/2018

cahier de la pensée mili-Terre
le Général de corps d’armée (CR) BILLARD

L’article qui suit présente la vision complémentaire d’un exécutant sur le terrain.

Son propos est double:

  • Replacer les combats des Hauts-Plateaux (opération ATLANTE) dans leur contexte stratégique. Dans l'esprit de NAVARRE cette opération PRINCIPALE visait à la reconquête et à la pacification du Lieu Khu V. DIEN BIEN PHU ne devait être qu'une opération SECONDAIRE destinée à concentrer les forces Viet-Minh en un point où elles seraient vulnérables.
  • Apprécier la responsabilité du commandement qui avait choisi d’évacuer ANKHÉ avec un dispositif inadapté (type CAO-BANG) qui ne permettait aucune manœuvre et qui livrait aux Viets un GM 100 pieds et poings liés. Une étude approfondie des archives du SHAT[1] montre que la responsabilité du choix de cette solution est partagée entre le Colonel BARROU, commandant le G.M. 100, le Général de BEAUFORT, commandant l’opération ATLANTE, et les états-majors de SAIGON et NIATRANG

«L'évacuation d’ANKHÉ, qui avait été prévue par une directive du général ELY en date du 20 mai dernier (1954) lors de sa mission en Indochine, n’avait pas encore, ce 20 juin, reçu de commencement d’exécution. Elle devenait plus délicate, mais il fallait la réaliser».

Général Salan

 

[1] Service Historique de l’Armée de Terre

Grozny: matrice et contre-exemple du combat urbain contemporain Publié le 30/08/2018

cahier de la pensée mili-Terre
le Chef d’escadrons Ronan HAICAULT de la REGONTAIS

Une étude récente a été menée par la DREX du CDEF sur les batailles de Grozny en Tchétchénie (1994-1995 et 1999-2000). Les combats, dans cette ville de 100 km2 avec des constructions à étages multiples et 490 000 résidents en 1994, ont été particulièrement violents. Pour la première fois en 1994, une armée conventionnelle, qui bénéficiait d’un rapport de force a priori écrasant et qui en outre ne s’embarrassait pas de dommages collatéraux, y a été tenue en échec par un adversaire asymétrique, en comparaison très faiblement armé. Comme l’avait prédit le général Krulak du Marines Corps américain, le conflit tchétchène apparaît donc bien comme la matrice des engagements contemporains, dans lesquels la ville constitue pour l’ennemi irrégulier le milieu le plus favorable pour résister aux armées modernes. Les récents déboires de Tsahal lors des attaques des fiefs du Hezbollah au Sud Liban l’ont rappelé.

Le «goban» irakienPublié le 29/08/2018

cahier de la pensée mili-Terre
le Lieutenant-colonel GOYA

En avril 2003, en écrasant l’armée irakienne pour la deuxième fois en treize ans, les forces armées américaines ont semblé démontrer de manière irréfutable la supériorité de leur modèle opérationnel. Raisonnant en termes échiquéens, ils ont réussi non seulement à disposer de pièces plus puissantes que leur adversaire mais, grâce à leur supériorité aérienne et informationnelle, à faire jouer ce dernier en «aveugle» et à lui imposer un rythme de «blitz[1]» qu’il ne pouvait suivre. Dès lors, le «Mat», concrétisé par la prise de Bagdad, ne faisait aucun doute. Armée vaincue, pouvoir politique anéanti et population d’autant plus soumise au vainqueur qu’elle détestait majoritairement le régime en place, la logique de la trinité clausewitzienne était ainsi stratégiquement respectée. Le 1er mai, l’annonce de la fin des opérations militaires par le président Bush sur fond de bannière «mission accomplie» accrochée à l’îlot du porte-avions Abraham Lincoln, semblait donc légitime et même évidente.

 

[1] Partie d'Échecs jouée en temps très contraint.

La nuit de Thaï Binh (3 décembre 1953)Publié le 28/08/2018

cahier de la pensée mili-Terre
le lieutenant-colonel Claude FRANC

Dès sa prise de commandement effective en Indochine, le 16 mai 1953, le général Navarre s’est lancé dans une vaste tournée d’inspection de ses territoires et de ses unités; le rapport de cette inspection, soumis à l’approbation des instances gouvernementales, est passé à la postérité sous l’appellation de «Plan Navarre»[1]. Fondé sur une attitude expectative visant à contenir le corps de bataille vietminh durant la campagne 1953-1954, correspondant à la saison sèche, ce plan visait au Tonkin, à protéger le Delta et à le mettre à l’abri d’une aggravation de son «pourrissement» en s’opposant à toute action en force de la part du Vietminh. Ce n’est qu’au cours de la campagne suivante, 1954-1955 que le commandant en chef envisageait de prendre l’offensive visant la destruction du corps de bataille ennemi.

 

[1] Pour une connaissance exhaustive de ce plan, le lecteur pourra se reporter à Georgette Elgey, in La République des contradictions Fayard 1968, pages 551 et suivantes où elle a publié en annexe l’intégralité du rapport de la commission d’enquête sur la défaite de Dien Bien Phu présidée par le général Catroux qui débute par une exégèse serrée du «plan Navarre».

Le bilan de la présence britannique en Irak (2003-2008)Publié le 26/08/2018

cahier de la pensée mili-Terre
le Lieutenant-colonel GOYA

«On fait la guerre quand on veut. On la termine quand on peut»

Machiavel

 

L’histoire du Royaume-Uni est la plus riche en «petites guerres», conquêtes coloniales, contre-guérillas ou opérations de stabilisation. Forts de cette culture les Britanniques avaient l’ambition de faire de Bassorah et des quatre provinces du Sud-Est irakien, un modèle pour le reste de l’Irak. Après cinq ans de présence et 175 soldats tués, le bilan apparaît pourtant mitigé. Cette expérience est néanmoins riche d’enseignements au moment où nous nous engageons fortement auprès des Américains dans une difficile opération de contre-guérilla.

Les opérations extérieures en perspective historique (1962-2008)Publié le 24/08/2018

cahier de la pensée mili-Terre
le Lieutenant-colonel GOYA

Depuis la fin de la guerre d’Algérie les forces armées françaises sont engagées dans une période très originale: celle des opérations extérieures. Celle-ci se caractérise par son faible taux de pertes (environ 400 soldats tués en opérations en 45 ans, ce qui en fait de loin la période la moins meurtrière de toute notre Histoire militaire), une grande fragmentation (on compte près de 400 opérations durant cette période, pour la plupart d’ampleur très limitée) et un flou permanent entre paix et guerre.

Armée