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Autres sources

 

Les articles à la une

La campagne de Bretagne : un raid pour la logistique, doublé d’un «raid logistique» (5 juin 1944 – 11 mai 1945)Publié le 18/08/2018

cahier de la pensée mili-Terre
le Chef d’escadron Erwan COTARD

Tout en étant encore relativement peu connue car souvent occultée par le débarquement voisin du 6 juin 1944, la campagne de Bretagne de 1944 à 1945 est intéressante à plus d’un titre. Ne serait-ce que par sa durée : débutée avec les largages de SAS[1] la veille du 6 juin, elle se termine après la reddition du 8 mai 1945. On pourrait citer pêle-mêle comme champs d’intérêt pour les amateurs d’histoire militaire la problématique des «poches» (St-NAZAIRE et LORIENT), la coopération interarmes et interarmées très poussée chez les américains (et un peu forcée chez les Allemands…), le rôle important de la résistance française (maquis de St Marcel et Saffré, bataillons FFI, réseaux de renseignement et d’évasion), les opérations de déception lancées par les américains, le Mur de l'Atlantique particulièrement dense dans cette région, etc... Cet article se concentrera sur les aspects logistiques de la campagne.

 

 

[1] Special Air Service. En fait le 2ème Régiment de Chasseurs Parachutistes français.

Les enseignements psychologiques de la guerre entre Israël et le HezbollahPublié le 18/08/2018

cahier de la pensée mili-Terre
le Lieutenant-colonel Michel GOYA

«Une armée qui combat des faibles devient faible»

Martin Van Creveld

 

Le rapport de la commission Winograd[1] sur la guerre entre Israël et le Hezbollah durant l’été 2006 est particulièrement éclairant sur les vulnérabilités psychologiques qui peuvent affecter une armée qui a perdu l’habitude de combattre un adversaire à sa mesure, au sein d’une nation qui elle-même se croit protégée de toute menace majeure.

 

[1] Paru dans une version intermédiaire en avril 2007et dans sa version définitive le 30 janvier 2008.

Faut-il oublier la guerre du Rif ?Publié le 17/08/2018

cahier de la pensée mili-Terre
le chef de bataillon Vincent TISSIER

La guerre du Rif est aujourd’hui une guerre oubliée. À l’heure où l’intérêt de l’histoire militaire est réaffirmé dans la formation des officiers et où les enseignements de la guerre d’Indochine et plus encore de la guerre d’Algérie pour la contre-insurrection sont redécouverts, la guerre du Rif n’a-t-elle rien à nous apprendre ou réapprendre ?

Une rapide relecture de cette guerre montre pourtant que son RETEX est d’une actualité troublante, au moment où par exemple notre engagement se veut plus marqué en Afghanistan. Le propos de cet article est d’inciter à un réexamen de la guerre du Rif qui mérite bien davantage qu’un oubli, au travers de trois exemples tactiques liés au terrain, à la constitution des forces et enfin à la population.

Pont aérien sur Khé Sanh : Adaptation des tactiques et innovation technique, clés du succès des opérations aériennesPublié le 17/08/2018

cahier de la pensée mili-Terre
le Commandant Éric LE BRAS

Le succès du pont aérien réalisé en 1968, pour soutenir les Marines assiégés sur la base de Khé Sanh au Vietnam, tient tout d’abord à l’opération de bombardement Niagara qui a permis aux Américains de conserver l’initiative. Mais surtout, le siège était tel que ce succès n’aurait probablement pas eu lieu sans trois nouvelles techniques de ravitaillement décrites ici.

L’auteur conclut par une mise en perspectives des opérations aériennes menées à Khé Sanh et à Diên-Biên-Phu, en 1954, et ouvre la voie à une réflexion sur l'aspect fondamental des capacités d’innovations et sur les moyens futurs qui pourraient être dédiés à l’aérolargage.

 

«Dans le présent futur, où se meut nécessairement toute conception stratégique, il faut à la fois s’appuyer sur l’expérience passée et inventer l’adaptation de cette expérience aux moyens nouveaux. Toute innovation constitue un risque majeur, mais toute routine est perdue d’avance».

Général Beaufre[1]

 

[1] «introduction à la stratégie», chap II

Opération « Nickel grass », Le transport aérien militaire vecteur de la diplomatie aérienne et de la résolution des conflitsPublié le 16/08/2018

cahier de la pensée mili-Terre
le lieutenant-colonel Éric LE BRAS

Le pont aérien réalisé par les alliés sur Berlin entre 1948 et 1949 a souligné l’importance du transport aérien dans la résolution des conflits. L’effet militaire à obtenir, même si il n’a dans ce cas rien d’offensif, s’inscrit dans une double logique de projection de force et de projection de puissance. Il est en effet cohérent avec l’objectif politique définit au préalable, destiné à faire reculer l’adversaire ou à rétablir une situation militaire dégradée.

Moins connue que l’opération « Vittles »[1], l’opération « Nickel grass », réalisée en 1973 par le MAC (Military airlift command) américain en soutien des opérations menées par les israéliens pour contrecarrer l’offensive syro-égyptienne d’octobre 1973, s’inscrit dans la même logique.

À l’heure où, dans le domaine du transport aérien militaire, la France et un certain nombre de nos partenaires européens se préparent à l’arrivée de l’A400M, et où une réflexion commune est engagée sur la mise en place d’une structure de commandement multinationale, l’EATC[2], les enseignements de l’opération « Nickel grass » sont loin d’être négligeables.

On peut en effet s’interroger, de façon légitime, sur l’usage de la capacité de transport offerte par ce nouvel aéronef, de l’opportunité de le doter d’une perche de ravitaillement en vol, sur le partage du contrôle opérationnel au sein d’une entité supranationale.

Un rappel des faits permettra de comprendre l’implication et le rôle joué par le transport aérien militaire américain dans la guerre du Kippour et permettra d’ouvrir quelques axes de réflexion sur l’arrivée de l’A400M dans les forces.

 

[1] Nom donné au pont aérien sur Berlin entre 1948 et 1949

[2] EATC : European air transport command,

L’artillerie du Camp Retranché de Paris en1914Publié le 16/08/2018

cahier de la pensée mili-Terre
le général de corps d’armée (CR) André BOURACHOT

Paris, camp retranché, est défendue en 1914 comme le prévoit l’instruction sur la guerre de siège de 1909. L’application de ce texte à Paris est un peu particulière puisque la ville est entourée par une triple ceinture de fortifications : l’enceinte continue d’environ 32 kilomètres de tour comprenant 94 bastions puis, à une distance variable une première ceinture de forts, dits détachés, construite en même temps que l’enceinte, de 1840 à 1845. Enfin s’ajoute la ceinture de forts Séré de Rivières construite de 1874 à 1880. Citons quelques noms pour préciser les localisations : forts d’Issy, de Vanves et de l’Est par exemple pour les premiers, forts de Vaujours, de Saint-Cyr et de Villeneuve-Saint-Georges pour les seconds.

La tentation du caporalisme stratégiquePublié le 15/08/2018

cahier de la pensée mili-Terre
le chef de bataillon François-Régis JAMINET

Le 9 avril 2003 dans Bagdad «libérée», le caporal X du 4ème Régiment des Marines affuble la statue de Saddam Hussein d’une bannière étoilée. Un officier se précipite et lui ordonne d’enlever le drapeau. Mais il est trop tard. La photo de cette image symbolique fera le tour du monde. Elle viendra alimenter l’idée que les États-Unis sont engagés en Irak dans une guerre d’annexion.

La notion de «caporal stratégique» développée à la fin des années 1990 par le Général américain Charles Krulak s’incarne particulièrement bien dans cette affaire. De fait, par un phénomène de loupe médiatique, une action individuelle de portée tactique peut se transformer en un véritable «buzz»[1] stratégique.

Que l’on s’en félicite, au nom de la transparence de l’action militaire, ou qu’on le déplore, au titre de la juste estimation de l’action des forces, il s’agit aujourd’hui d’une réalité. Son impact sur le commandement en opérations n’est pas à négliger. Il pourrait même constituer une révolution dans cet art qu’est la conduite des hommes au feu.

 

[1] Technique de marketing à l’origine, le buzz peut aussi décrire un phénomène d’amplification médiatique qui, d’un évènement de portée locale, fait un sujet de préoccupation nationale ou internationale.

Contre-insurrection dans l’Ouest (1793 – 1801)Publié le 15/08/2018

cahier de la pensée mili-Terre
le chef d’escadrons Roland de CADOUDAL

La contre-insurrection est à la mode. L’Irak et l’Afghanistan ont remis au goût du jour l’étude de stratégies et tactiques développées à l’occasion des guerres de décolonisation. Pourtant, à cet égard, quelques leçons pouvaient déjà être tirées d’une histoire un peu plus ancienne. Les soulèvements insurrectionnels qui eurent lieu dans l’Ouest de la France au cours de la période révolutionnaire en sont un bon exemple, même s’ils se situent dans le cadre particulier d’une guerre civile.

La fusée sud-coréenne: réalité et portée régionalePublié le 14/08/2018

cahier de la pensée mili-Terre
le commandant Johann DAVID

Le 16 avril 2009, quelques jours seulement après le lancement d’une fusée nord-coréenne Unha-2 supposée être porteuse d’un satellite de communication, la page principale du site du quotidien sud-coréen d’orientation progressiste «Hankyoreh» fait apparaître une photo intitulée: «Préparatifs de la première fusée spatiale de Corée du Sud au centre spatial de Naro, province du Jeolla du Sud, le 15 avril. La Corée du Sud planifie un vol orbital en juillet 2009». Cette image sobrement commentée arrive dans un contexte particulier. Le Conseil de sécurité des Nations-Unies vient de condamner le lancement de la fusée nord-coréenne du 5 avril, qu’il considère comme un essai de missile balistique, et la Corée du Nord a répondu le 15 avril en annonçant qu’elle se retirait des pourparlers de désarmement nucléaire et qu’elle allait réhabiliter ses installations de recherche nucléaire en cours de démantèlement. La publicité faite à Séoul autour de la fusée sud-coréenne et du tir qui a finalement lieu le 25 août 2009 n’est donc pas tout à fait anodine. Elle incite en tous cas à se poser la question du sens de ce programme pour la Corée du Sud et ses voisins.

Ambitieux, le programme de lanceur spatial sud-coréen date de seulement quelques années mais est désormais concrétisé par le demi-succès d’un premier tir, ce qui rend nécessaire d’en évaluer la signification dans son contexte géopolitique régional, notamment dans le cadre de la confrontation avec Pyongyang.

Les enseignements de la défaite militaire de 1940 ont-ils été tirés?Publié le 14/08/2018

cahier de la pensée mili-Terre
le chef de bataillon Gilles HUSSON

Comme Marc BLOCH nous le rappelle au sortir de la désastreuse campagne de France de 1940, «nos chefs n'ont pas su penser cette guerre»[1]. Par ce cinglant constat, il imputait la responsabilité de la défaite militaire, entre autres, au commandement français de l’époque. 70 ans après son analyse sans concession de nos défaillances, il est permis de se demander si tous les enseignements de ce brutal effondrement militaire ont réellement été tirés. Le recul des événements montre que les mentalités, les méthodes, mais surtout la formation des futurs chefs ont connu une évolution salutaire.

 

[1] Marc BLOCH, «L’étrange défaite»

Armée