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La fermeté

Exercice du commandement
Valeurs de l’Armée de Terre
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LA FERMETÉ  … QUOI ?

Qualité morale, la fermeté  est l’expression de l’autorité sans pression excessive mais sans hésitation non plus. Elle exige de savoir se situer et de conserver  une conscience élevée de la mission  comme du bien commun. Elle est une manifestation  de la solidité du chef militaire et de son courage. Si on est en droit d‘attendre  d’un chef  qu’il fasse preuve de bienveillance,  celui-ci  doit également montrer  rigueur et ténacité. Il y recevra paradoxalement  en écho  une part de la considération de ses subordonnés,  qui attendent  effectivement de lui qu’il décide et les relance dans l’action  malgré les difficultés.  La fermeté s’exerce dans de multiples  domaines  : la prise de décision,  l’exécution  des ordres, le maintien  de la discipline, le jugement, etc.

 

 

 

 


LA FERMETÉ  … POURQUOI ?

  • Elle est nécessaire pour lutter contre les erreurs et éventuelles fautes de comportement ou dérives éthiques.
  • Elle donne confiance aux subordonnés dans le commandement ; elle influe de manière positive sur leur adhésion.
  • Elle définit des repères aux subordonnés.
  • Elle garantit le respect de l’esprit et de la lettre de la mission.
  • Elle est un facteur d’efficacité du commandement et d’efficience  de la troupe.

 

PAS DE FERMETÉ  … SANS :

  • une pleine conscience de son rôle ;
  • un esprit de décision et du caractère ;
  • de la constance ;
  • une clairvoyance et une conscience morale excluant toute forme d’autoritarisme ;
  • une volonté d’élever ses subordonnés ;
  • une exigence personnelle (exemplarité) ;
  • de la droiture.

 

LA FERMETÉ  … DANS  LES TEXTES :

« Une troupe  bien en mains moins  instruite vaut mieux qu’une troupe  plus instruite moins  en mains. »

Maréchal  Hubert  Lyautey - Le rôle social de l’officier (1891).

 

« Les hommes  ne recherchent pas la complaisance  d’une autorité  faible ; ils sont heureux  de trouver quelqu’un qui soit fort et sur qui ils puissent s’appuyer. La fermeté virile les rassure, la faiblesse complaisante les met en défiance et finalement  les dégoute.»

Henri Lacordaire  (religieux,  prédicateur, journaliste et homme politique français - 1802-1861).

 

« La guerre contre la démagogie  est la plus dure de toutes les guerres. »

Charles Péguy, Pensées (1931).

 

« Il faut avoir l’esprit dur et le cœur  tendre, il faut être ferme mais il faut aimer ceux qu’on commande, surtout chez nous où on obéit d’amitié. Il faut que les soldats sachent qu’obéissance et amour  peuvent aller de pair. »

Général WEYGAND

 

 

LA FERMETÉ  … « AU CONTACT » :

Témoignage d’un adjudant-chef, sous-officier chef de section - opération Pamir - Afghanistan - 2009 :

« Nous sommes engagés depuis environ 3 mois en opération  en Afghanistan, ma section est ce jour-là de protection pour 24h d’une base opérationnelle avancée.

Dès notre arrivée, j’ai mis en garde tous mes subordonnés  quant à l’usage de produits stupéfiants car je sais pertinemment qu’il est facile de s’en procurer  ici. J’ai insisté auprès des cadres pour  qu’ils relaient régulièrement ce message. Malgré ces consignes,  trois jeunes soldats parviennent  à s’en procurer.  Ils décident  de se regrouper  dans un mirador  en pleine nuit, pendant leur faction,  pour fumer du cannabis et se prendre en photo.

Le lendemain,  un de mes chefs de groupe  s’en aperçoit  et me rend compte aussitôt, photos  à l’appui. Devant la gravité de l’incident, plusieurs questions me viennent à l’esprit : dois-je garder cette affaire à mon niveau ? Quel impact  cela aura-t-il sur ma section ? Peut-on encore  leur faire confiance ? Comment se passer de ces 3 engagés dont j’ai pourtant  admiré le comportement dans l’action lors de notre dernière mission ? Y a-t-il d’autres hommes  qui ont tenté de se procurer  ces produits stupéfiants ?

Rapidement, je prends la décision d’en rendre compte à mon commandant d’unité, lui proposant d’opter pour  la fermeté.  Mes trois soldats sont immédiatement relevés de leurs fonctions avec interdiction de porter une arme. La prévôté lance une procédure  et une semaine plus tard, la sanction  tombe  : ils sont rapatriés en France pour raisons disciplinaires. Dans la foulée, je communique sur cet incident  avec ma section, en rappelant nos responsabilités et nos devoirs à tous les niveaux. J’insiste sur le fait que chacun est responsable de la sécurité et donc  de la vie des autres,  en particulier  en opération.  J’ai par la suite effectué  plusieurs contrôles  à des horaires aléatoires. Aucun incident  de ce type ne s’est reproduit.  Le mandat  s’est très bien terminé  et je n’ai pas eu à relever d’autre  cas de manquement à la discipline. L’exigence et la fermeté imposées à tous ont payé. Avec le recul, je suis convaincu  d’avoir pris les bonnes décisions vis-à-vis de mes subordonnés  comme de mes chefs. »

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Titre : La fermeté
Auteur(s) : publication arméee de terre
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Armée