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La volonté

Exercice du commandement
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LA VOLONTÉ … QUOI ?

La volonté peut être définie comme la disposition mentale qui permet de traduire une intention en actes et d’en assurer la concrétisation. Elle se caractérise par la fermeté et la constance, à la fois dans la décision et l’exécution. Elle nécessite une claire perception des buts à atteindre.

Pour que soit atteint  l’objectif  défini, elle peut faire appel, selon les circonstances, au courage  et à la persévérance. La volonté  du chef inspire la confiance de ses subordonnés,  tout  en évitant la dispersion des énergies. Elle permet enfin au chef de continuer à assumer ses responsabilités dans l’adversité. Elle est indispensable, quand les circonstances  l’exigent, au dépassement de soi-même  et pour relancer l’action des subordonnés.

 


LA VOLONTÉ … POURQUOI ?

  • Elle est nécessaire au quotidien pour dépasser les obstacles et pesanteurs d’un environnement plus contraint.
  • Elle inspire confiance aux subordonnés comme aux supérieurs.
  • Elle évite au chef de se disperser, lui permettant de tenir un cap.
  • Elle est un facteur de succès en opération et au combat,  à développer dès le temps de paix.

 

PAS DE VOLONTÉ … SANS :

    • détermination ;
    • motivation ;
    • conscience du but à atteindre ;
    • énergie ;
    • persévérance ;

sens de la mission ;

  • courage et force de caractère.

 

LA VOLONTÉ … DANS  LES TEXTES :

« L’intelligence, bien sûr il faut en avoir mais avant tout de la volonté : une volonté fixe qui ne se disperse pas. Tout est là : vouloir… Même avec une intelligence  moyenne, celui qui bande toute sa volonté vers un but précis et persévère en gardant l’esprit tendu est sûr d’arriver. »

Maréchal  Ferdinand Foch

 

« La volonté  c’est l’énergie réalisatrice qui ne s’étonne évidemment pas de rencontrer des difficultés  (…) ce qui souvent peut paraitre chance ou hasard n’est jamais que le fruit d’un long travail préalable et de la volonté d’aboutir ».

Gaston Courtois - L’art d’être chef (1958).

 

« La résolution  est le courage  appliqué à un cas particulier.  S’il devient un trait de caractère, il est une habitude de l’esprit ».

Clausewitz - De la Guerre (1832).

 

« Face à l’évènement  c’est à soi-même  que recourt  l’homme de caractère (…) il a la passion de vouloir et la jalousie de décider. »

Général de Gaulle - Le fil de l’épée (1932).

 

LA VOLONTÉ … « AU CONTACT » :

Témoignage d’un général commandant l’opération ALMANDIN 2 - RCA - 1996 :

« À Bangui, une mutinerie  conduite  par 500 soldats rebelles met la capitale à feu et à sang, menaçant les ressortissants étrangers vivant dans le pays. Les moyens militaires français qui y sont stationnés ne suffisent pas à contrôler la situation.  Une intervention est décidée  et des renforts  sont acheminés  rapidement. Je prends le commandement de l’ensemble  (2 500  hommes,  50 blindés, 11 hélicoptères  engagés) et reçois pour mission d’intervenir au profit des ressortissants menacés, d’évacuer les personnes menacées, d’obtenir le retour des mutins dans leurs cantonnements, de concourir au retour au calme et de permettre, à terme, la réorganisation  des armées locales.

La maîtrise de la situation, très dégradée, passe tout  d’abord  par la reprise d’assaut de la maison de la radio dont les mutins se sont emparés. Ceci se fait au prix d’un combat  court  et violent, mais il apparaît rapidement  que l’exécution  de la mission passe par la reddition  des mutins. Commence alors une phase qui va durer 12 jours au cours desquels vont être menées simultanément, évacuations de 3 400  civils, actions de sécurisation dans la ville et en province,  menaces sur les mutins et tractations  avec l’autorité politique locale. Pour faciliter les évacuations et assurer la sécurité, je mets en place un dispositif puissant et dissuasif permettant de mener l’assaut contre les mutins mais, si possible, de les contraindre à la reddition. Je prends contact  avec eux.

Afin de leur manifester ma détermination, et d’amener les rebelles à se rendre, je leur donne tous les signes possibles de ma volonté  de ne pas céder et je prépare de manière ostensible plusieurs actions destinées à les réduire (reconnaissances d’hélicoptère armé, actions de nuit autour de leur dispositif, mise en place de tirs de mortiers,  menaces…). Mon but est de les placer dans une situation inextricable  qui puisse les conduire  à la raison. Mais rien n’est gagné du fait de la réticence  des autorités locales qui s’opposent  à toute  solution  « en douceur  ». Il me faut alors convaincre  ces autorités par tous les moyens  possibles, allant de la persuasion à la menace, qu’une issue est possible sans engager de nouveau le combat. Dans le même temps, je m’attache, par la préparation d’actions coercitives, à convaincre  les mutins d’accepter de rendre leurs armes pour leur ôter toute légitimité  auprès de leurs troupes. Il s’agit enfin de leur faire valoir la possibilité d’une amnistie générale après restitution de leur armement. Au douzième  jour, un accord est obtenu, qui se traduit par la restitution  des armes, une cérémonie symbolique  de réconciliation nationale, la reddition  et l’évacuation hors du pays des chefs rebelles et un compromis politique. La « négociation » qui n’a été qu’un moyen et pas une fin, n’a été en fait que l’imposition d’une volonté inflexible. Manifestation de la force, dissuasion, menace, engagement  armé, panoplie variée des modes d’action ont été les maîtres mots de notre action, fondée sur une détermination clairement  affichée. »

 

Témoignage d’un capitaine  commandant d’unité  - opération HARPIE - Guyane - 2010 :

« Alors que l’hélicoptère qui nous transporte s’approche de l’objectif, les orpailleurs illégaux s’enfuient. Les délais de l’infiltration,  menée pourtant tambour battant, nepermettent  pas de boucler  la zone à temps. Arrivés sur une terre de désolation,  les hommes  sont épuisés et découragés  par ce qui ressemble à un coup  d’épée dans l’eau. Malgré la fatigue  collective,  je décide  cependant  de relancer  mon  action  en direction  d’un autre site. Dix heures de marche supplémentaires seront nécessaires pour franchir, à travers la jungle, les 20 km et les 1100 mètres de dénivelés qui séparent les deux gisements  aurifères afin de surprendre  les trafiquants. En abordant  le site, la fatigue s’efface et les hommes  montent à l’assaut des carbets devant des orpailleurs médusés. Un joli butin vient récompenser ces efforts.

La volonté avec laquelle l’opération a été relancée, a permis de forcer les doutes raisonnables que chacun pouvait  éprouver  et de dépasser la fatigue  accumulée.  Au fur et à mesure  que nous approchions du nouvel objectif, je sentais les hommes  galvanisés par cette volonté contagieuse qui avait été instillée dans les esprits en montrant l’exemple d’une détermination sans faille. »

 

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Titre : La volonté
Auteur(s) : publication arméee de terre
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Armée