Les contenus multilingues proposés sur le site sont issus d'une traduction automatique.
 

 
 
 
 
 
Français
English
Français
English
 
 
 
Afficher
 
 
 
 
 
Afficher
 
 

Autres sources

 
Saut de ligne
Saut de ligne

Le besoin en armée de Terre

extrait de ACTION TERRESTRE FUTURE
Engagement opérationnel
Saut de ligne
Saut de ligne

L’engagement au sol et près du sol vise à dominer physiquement l’ennemi et prendre sur lui l’ascendant moral, jusqu’à sa destruction si nécessaire. À l’avenir, cet affrontement continuera de se dérouler dans l’état de confusion qui singularise le milieu terrestre. Toutefois, le caractère intrinsèquement chaotique des conflits sera amplifié par les évolutions prévisibles du contexte de défense et le durcissement vraisemblable des conditions de l’engagement aéroterrestre. Cette transformation marque déjà notre époque et modifie progressivement la finalité de nos interventions militaires.


Encore motivées par la volonté de stabiliser les zones de crise, elles viseront demain plus directement à défendre nos intérêts majeurs, voire nos intérêts vitaux, ici et là-bas. Cet effort impliquera les forces terrestres dans chacune des cinq fonctions stratégiques dans une approche nécessairement globale de la résolution des conflits. Préparées à ce contexte, mêlant permanences et évolutions, elles joueront un rôle déterminant dans cette partition d’ensemble, toujours interarmées voire interalliés et interministérielle.

 

Permanences : le théâtre des opérations aéroterrestres

Le milieu : au sol, dans la durée et parmi les hommes


La première des exigences est de revenir sur les invariants d’un combat aéroterrestre qui se livre dans trois dimensions :
• dans une dimension physique tout d’abord, celle du territoire. Hétérogène, difficile, rugueux et cloisonné, il continuera d’être le théâtre de l’éclosion mais aussi de la résolution des conflits et de la dispute d’enjeux vitaux ;

• dans une dimension humaine ensuite, le milieu terrestre étant avant tout celui où l’homme vit. Par sa densité et son caractère central dans les conflits, la population pèsera encore très directement sur les modalités de l’affrontement et bien souvent sur la définition des buts de guerre ;

• enfin, conséquence de la viscosité du milieu terrestre et de l’hétérogénéité humaine des théâtres, dans une dimension temporelle, fortement dépendante de décisions parfois extérieures aux forces armées. Elle imposera la coexistence de la persévérance, pour venir à bout de la résistance ennemie et rétablir des équilibres humains perturbés, et de la foudroyance pour surprendre et sidérer l’adversaire en accélérant brutalement le tempo des opérations

 

Les conditions du chaos


L’enchevêtrement de ces trois dimensions - physique, humaine et temporelle - est à l’origine de la complexité qui caractérise, plus qu’aucun autre, le milieu terrestre. Il impose un triple défi aux forces terrestres :
• un défi physique, car la désorganisation du terrain - préalable ou consécutive à l’affrontement - amplifie les obstacles opposés naturellement à l’observation, au mouvement et à la communication. Elle requiert endurance physique et morale ;

• un défi intellectuel, résultat de l’interconnexion de groupes humains et d’organisations entremêlés, qu’il faut appréhender et saisir ;

• un défi cognitif en raison de la masse de données générées par la nature même de l’environnement terrestre. Leur distribution par les technologies de l’information et leur amplification par la connectivité croissante des objets et des personnes, produisent un chaos informationnel. Il est un défi majeur au même titre que la viscosité et l’opacité du terrain ou la complexité des sociétés.

 

L’approche capacitaire du milieu terrestre

Propice à de nombreuses approches du combat, le milieu terrestre imposera de savoir lutter contre des adversaires alternant la dilution, la concentration sur des points-clés, la saturation ou le repli dans des sanctuaires favorables au contournement de la puissance (zones urbaines, montagnes, forêts, déserts, jungle). La réponse capacitaire se jouera donc à trois niveaux interdépendants : celui du combattant car percer l’opacité continuera d’impliquer l’engagement physique au contact ; celui du système d’armes, dans une logique de duel qui continuera de faire la part belle aux performances d’observation, de mobilité, de protection et d’allonge ; enfin, celui du système de forces dans son ensemble, dont la complétude et l’agilité permettront l’engagement sur des terrains extrêmement variés et la complémentarité des effets.

Séparateur
Titre : Le besoin en armée de Terre
Auteur(s) : État-major de l’armée de Terre Paris
Éditeur :
Collection :
ISBN :
Séparateur


Armée