Les contenus multilingues proposés sur le site sont issus d'une traduction automatique.
 

 
 
 
 
 
Français
English
Français
English
 
 
 
Afficher
 
 
 
 
 
Afficher
 
 

Autres sources

 
Saut de ligne
Saut de ligne

Maréchal Fayolle

Soldats de France n° 17
Histoire & stratégie

ECPAD
Saut de ligne
Saut de ligne

Polytechnicien, Émile Fayolle est un intellectuel dont la pensée permet de faire évoluer la gestion des appuis durant la Première Guerre mondiale. Général, il milite pour une préparation minutieuse de la bataille en faisant intervenir notamment les moyens de l’artillerie. Il s’illustre durant tout le conflit par sa ténacité.


 Le maréchal Fayolle, une intelligence au service de la France

 

Professeur à l’École de Guerre avant le premier conflit mondial (1914-1918), Émile Fayolle fait évoluer la doctrine d’emploi de l’artillerie. Sa pensée tactique et ses idées novatrices sont validées au cœur de la bataille dès 1914.

 

Émile Fayolle (1852-1928) est convaincu, comme Foch (1851-1929) et Pétain (1856-1951), que « le feu tue ». Ses réflexions portent sur l’articulation de l’infanterie et de l’artillerie. Cette dernière prépare les attaques et ne se contente pas de les appuyer comme le préconise le règlement du 3 décembre 1913. « L’artillerie toute entière doit marcher sur les talons de l’infanterie (…) de tous les obstacles qui s’opposent à la marche de l’infanterie, le plus redoutable est le barrage des obus ennemis parce qu’il est plus difficile à supprimer ». Le général Fayolle étudie toujours avec minutie l’organisation du champ de bataille : les difficultés du terrain, l’emplacement des régiments, les formations d’assaut de l’infanterie, les barrages d’artillerie, l’emploi des contre-batteries, le rôle de l’aviation... Pour ce travailleur acharné, le sens du service et du devoir est supérieur à la recherche de la gloire et des honneurs.

 

Studieux et pragmatique

 

En 1873, Émile Fayolle est reçu au concours de Polytechnique. Il rejoint l’École d’Application de l’artillerie et du génie en 1875. Il sert successivement comme lieutenant puis capitaine aux 16e, 3e et 36e régiments d’artillerie. En 1891, il obtient son brevet d’état-major, mention « très bien ». Promu chef d’escadron en 1895, il est professeur du cours de tactique appliquée d’artillerie de l’École supérieure de Guerre entre 1901 et 1908. À cette date, il commande le 36e régiment d’artillerie. Deux ans plus tard, il reçoit ses étoiles de général de brigade et dirige l'artillerie du XIIe corps d’armée. En 1912, il est à la tête de la XIXe brigade d’artillerie de Vincennes. Placé en section de réserve le 14 mai 1914, il est rappelé au commandement de la 70e division d’infanterie le 13 août. Au cours de la bataille de Morhange, le 20 août, il masque – grâce au feu de tous ses canons – une brèche qui s’était produite entre sa droite et la 39e division du XXe corps d’armée. Le 24 août, au Grand Couronné de Nancy, il sauve une de ses brigades, bousculée par les troupes allemandes, en faisant tirer toutes ses batteries sur l’ennemi qui doit reculer. Le lendemain, les Allemands, débouchant en masse sur une crête, sont arrêtés net par le tir de ses pièces.

 

Le sentier de la gloire

 

En octobre, le général Fayolle participe à « la course à la mer » entre Lens et Arras. Ses manœuvres remarquables et ses liaisons permanentes avec les troupes amies situées à proximité évitent la rupture du front. En mai 1915, dans la bataille d’Artois, il s’empare méthodiquement des positions adverses. Le généralissime Joffre le nomme général de division et lui confie le XXXIIIe corps d’armée avec lequel il s’illustre dans la troisième bataille d’Artois (septembre 1915-février 1916). Il devient général de corps d’armée pour commander la VIe, puis la Ire armée dans la Somme en 1916. Il agit avec ténacité et brio. Toute attaque ne se « résume pas à une ruée à travers les lignes ennemies mais au contraire doit être préparée et organisée méticuleusement pour être conduite d’objectif en objectif avec une préparation très rigoureuse de l’artillerie dont le feu doit être le plus efficace possible ». Promu général d’armée, il dirige le groupe d’armées du Centre en mai 1917 et dégage Verdun en août.

 

Envoyé au secours des Italiens après la terrible défaite de Caporetto (octobre-novembre 1917), il parvient à rétablir la situation face aux Austro-Hongrois. Rappelé en France en février 1918, le général Fayolle est un acteur majeur des batailles de l’Aisne (mai-juin), de la Marne (juin-août), de Picardie (août-septembre), de l’Oise et de la Serre (octobre). À la tête du groupe d’armées de réserve, il contient, repousse et poursuit l’ennemi du début de l’année 1918 jusqu’à l’armistice du 11 novembre. Il est fait maréchal de France le 19 février 1921.

 

Séparateur
Titre : Maréchal Fayolle
Auteur(s) : Cne ® François Gaignault
Séparateur


Armée