Les contenus multilingues proposés sur le site sont issus d'une traduction automatique.
 

 
 
 
 
 
Français
English
Français
English
 
 
 
Afficher
 
 
 
 
 
Afficher
 
 

Autres sources

 
Saut de ligne
Saut de ligne

L’évolution technologique des transmissions au profit des liaisons de commandement dans les opérations terrestres depuis la Prem

Cahiers de la pensée mili-Terre
Histoire & stratégie
Saut de ligne
Saut de ligne

Cette étude, basée sur des exemples historiques, visera à décrire l’évolution des moyens de transmissions au profit du commandement militaire en opération.


En analysant les progrès et l’apport des systèmes de transmissions dans la façon de commander ou de concevoir une manœuvre, les auteurs de cet article mettent en exergue trois invariants prépondérants : la nécessité pour les innovations de s’imposer face à des facteurs psychologiques, la combinaison de tous les moyens existants dans la conception d’architectures réseaux pour répondre au principe d’économie des moyens, et la nécessité pour la défense de prendre l’ascendant sur les projets de technologie duale liés aux systèmes de transmissions.

 

Étudions donc l’homme dans le combat car c’est lui qui fait le réel», disait Ardant du Picq au XIXème siècle. Même si le combat repose indéniablement sur l’être humain, les évolutions technologiques sont un facteur de plus en plus prégnant dans les armées modernes.

 

Cette étude, basée sur des exemples historiques, visera à chercher la trame de fond de l’évolution des moyens de transmissions au profit du commandement militaire en opération. L’analyse mettra en parallèle des faits remontant à partir de la Première Guerre mondiale, avec un développement plus contemporain des technologies de communication. Chercher une trame, un fil conducteur à cette évolution dans le cadre particulier des opérations militaires, c’est avant tout initier une réflexion sur les évolutions du commandement, mais aussi sur la nature des opérations menées. Si certains changements purement techniques proviennent d’une progression linéaire de la science, d’autres naissent d’une véritable rupture. Cette relation se reporte-t-elle de manière automatique sur les outils et les manières d’aborder le commandement militaire? Certains facteurs viennent-t-ils au contraire influer sur cette relation? Au travers de cette étude, il sera démontré comment les avancées technologiques dans le domaine des transmissions ont participé à l’évolution du commandement et à la nature des opérations.

 

Cette étude aboutit au fait que les liaisons de commandement profitentes progrès technologiques par paliers successifs qu’il s’agit parfois d’imposer au sein d’un conservatisme inhérent au modèle, mais qui suit des invariants. En effet, cette évolution doit convaincre pour apporter, combinée avec tous les moyens déjà existants, des systèmes d’information et de communication spécifiquement adaptés aux opérations militaires.

 

Nous expliciterons, au fil de cette étude, trois invariants que l’histoire militaire et l’histoire des technologies nous permettent de dégager. Tout d’abord, il s’agit de mettre en évidence la nécessité pour les évolutions faites dans le domaine des transmissions de s’imposer et être acceptées par la pensée militaire avant d’être adoptées: les facteurs psychologiques sont ici prépondérants. Ensuite, nous pourrons démontrer à un niveau plus technique que la conception d’une architecture de communication s’établit avec le but d’apporter un appui au plus près des unités au contact, ce qui implique le déploiement des moyens les plus diversifiés. Enfin, et pour apporter une réflexion prospective à cette étude, il sera mis en évidence que les armées ont besoin de développer des moyens propres afin d’obtenir des systèmes adaptés aux contraintes spécifiques des opérations.

 

Évolution technologique et doctrinale

L’évolution de la doctrine des armées par rapport au développement technologique nécessite une acceptation par la pensée militaire. Certes, la technologie doit démontrer son utilité pour s’imposer au sein d’une doctrine d’emploi, mais d’autres facteurs ralentissent l’intégration de nouveaux procédés. Enfin, ce sont parfois les évolutions tactiques qui initient la réflexion liée au développement et à l’utilisation de nouvelles technologies.

 

  • Des évolutions devant prouver leur efficacité

La doctrine militaire s’adapte évidemment aux réalités du temps présent. Mais un conservatisme existe dans tout système militaire, à dessein: il lui permet de garantir sa survie (résilience) face à un changement subi de manière irraisonnée[1]. Un procédé qui a donné satisfaction jusque-là ne pourra évoluer que s’il est démontrable que l’ennemi pourra le prendre à défaut[2]. Ainsi, Béatrice Heuser démontre[3] que les facteurs culturels et psychologiques sont également importants dans la prise en compte des évolutions technologiques: il existe une barrière idéologique avant la confrontation aux preuves concrètes. Dans le monde des transmissions, cette perspective est d’autant plus vraie qu’elle touche le cœur des outils approchant la décision opérationnelle. Il est donc absolument nécessaire qu’un système de communication et d’information donne satisfaction avant d’être déployé. Une force s’appuyant sur un système déficient peut rapidement perdre le bénéfice de la technologie dont elle dispose.

Ainsi, les États-Unis ont déployés au Vietnam un système automatisé de traitement des données avant toute rédaction d’un ordre au niveau de la division. Michel Goya[4], en reprenant l’exemple de Martin Van Creveld[5], nous montre comment la saturation informationnelle créée par ce système, pourtant conçu pour accroître le cycle décisionnel, conduit à une paralysie de l’état-major. Au lieu de plusieurs jours ou semaines, il faudra en effet plusieurs mois à un état-major de division pour écrire un ordre à cause du nombre trop important de données remontées[6].

 

  • De la prise en compte doctrinale des avancées technologiques

En 1910, aviation et TSF[7] sont deux inventions récentes qui vont «grandir» et se «nourrir» réciproquement[8] pendant la Première Guerre mondiale. La combinaison de ces deux domaines, qui accroîtra leurs effets respectifs, se heurtera aux contraintes techniques et aux barrières psychologiques des décideurs.

Au début des hostilités, aucun avion militaire français n’est équipé de TSF. Il est pourtant scientifiquement démontré la possibilité de communiquer à des portées de 20 à 50 kilomètres, mais il faudra attendre la stabilisation du front pour voir développer les émetteurs dans des aéronefs autres que les dirigeables[9]. Pour l’état-major, l’aviation joue principalement un rôle dans les reconnaissances lointaines et le poids demeure une contrainte majeure[10].

Pourtant, les progrès techniques se poursuivent, en particulier au travers des recherches du Capitaine Ferrié. L’idée d’équiper les avions en TSF, rejetée d’abord par l’infanterie, sera adoptée par l’artillerie pour effectuer le guidage des tirs[11]. En effet, les techniques de réglage rudimentaires ne favorisent pas l’économie des obus. Ainsi, le 25 octobre 1914, la Vème armée effectue le réglage de tir d’une batterie de 120 en quelques coups par temps couvert[12]. À ces succès techniques déterminants, succèderont des aménagements tactiques. Dès 1915, le réglage de tir par TSF est employé à grande échelle. À titre d’exemple, la seule IVème armée en effectue en moyenne 16 par jour entre le 1er septembre et le 15 octobre 1915.

 

  • Une évolution initiée par la réflexion tactique

Enfin, ce sont parfois les évolutions tactiques qui font réfléchir au développement et à l’utilisation de nouvelles technologies.

La mise en œuvre d’une doctrine d’emploi interarmées efficace en concentrant des moyens blindés en tête de l’attaque nécessitait une coordination accrue. Ce «blitzkrieg», utilisé par l’armée allemande au début de la Seconde Guerre mondiale, notamment pendant la campagne de France, a vu la généralisation de l’embarquement des radios dans les blindés. Au-delà de l’évolution doctrinale de l’armée allemande en 1940, la différence de conception du char de bataille caractérise l’emploi des transmissions par les deux camps. En effet, les modèles français, conçus pour accompagner l’infanterie, disposaient d’un blindage et d’une puissance de feu importants[13], mais pas de radios. Le char allemand bénéficiait, quant à lui, d’une avancée sur le plan des communications. Cette capacité lui conféra une aptitude à coordonner la manœuvre, contrairement au matériel français. Le Mythe de la Guerre-Eclair, de Karl-Heinz Frieser, met en évidence cette distinction majeure.

Cet exemple monte que l’utilisation des nouvelles technologies peut découler de réflexions tactiques, en particulier dans le domaine des télécommunications. En creux, une mauvaise prise en compte de ces facteurs mène potentiellement à la défaite.

 

 

 

Des architectures de systèmes d’information et de communication diversifiées et tendant à l’appui des niveaux les plus bas

 

La conception d’une architecture de systèmes d’information et de communication se réalise avec tous les moyens disponibles pour appuyer au plus près les unités tactiques responsables de l’action principale. Il s’agit de remarquer d’abord la combinaison du fil et de la radio pour améliorer l’efficacité des moyens de commandement. Ensuite, les liaisons dirigées ont permis un gain en débit. C’est enfin le lien satellitaire qui s’impose comme un moyen de résoudre les problématiques majeures.

 

  • Du fil à la radio

À la fin de la Première Guerre mondiale, le réseau de commandement repose sur un système de transmissions complexe s’appuyant tant sur les dernières innovations technologiques que sur la robustesse des émetteurs anciens[14].

Au regard des besoins tactiques en matière de communications, la multiplication des postes de transmissions sur le front se heurte à des contraintes techniques. Afin de permettre une utilisation généralisée des émetteurs, l’enjeu repose d’une part sur l’extension des gammes de fréquences disponibles et d’autre part sur la capacité à définir précisément la longueur d’onde utilisée. À titre d’exemple, en 1916, la zone d’action d’un corps d’armée à deux divisions (front de 4 km) dispose de huit longueurs d’ondes et de deux tonalités, soit 16 liaisons maximum. Par ailleurs, les nouvelles générations de canons, dont la portée augmente en 1917 (environ 30 km), imposent des élongations électromagnétiques plus importantes.

L’invention de la lampe à trois électrodes (triode) en 1907 de l’Américain Lee de Forest, qui n’a pas initialement bouleversé le monde scientifique, a un effet retentissant par le biais des travaux de Gustave Ferrié et de son équipe. S’appuyant sur trois utilisations (générateur, amplificateur et détecteur[15]), son exploitation à des fins militaires sous la forme de lampe TM (télégraphie militaire) redonne de la souplesse d’emploi aux tacticiens en matière de liaisons.

 

  • Développement des faisceaux dirigés

Lors du premier conflit mondial, les rayonnements utilisés pour les communications revêtaient un caractère omnidirectionnel[16]. Vers 1931, l’avènement des hyperfréquences permit de maîtriser les propagations rectilignes. Cette transformation de la liaison du «point à zone» vers le «point à point» révolutionna les systèmes de communications et déboucha sur le concept de faisceau hertzien.

Diriger les ondes hertziennes devint donc un enjeu militaire important. Leur propagation remarquablement stable et le débit croissant furent mis en œuvre par des successions de «bonds radioélectriques» (relais sur les points hauts) afin de s’affranchir des masques coupant les lignes droites des faisceaux.

Historiquement, l’aboutissement de ces techniques se manifesta rapidement. À titre d’exemple, le système BACKPORCK, déployé en janvier 1962, constitua la colonne vertébrale des communications stratégiques au Vietnam[17]. Cinq villes principales furent ainsi connectées à la Thaïlande par le bais d’installations par diffusion troposphérique. Au niveau tactique, la garnison de Khe Sanh, soumise à d’intenses combats en avril 1968, fut reliée au monde extérieur principalement par les liaisons de ce type. Opéré par le 544ème détachement de transmissions, ce système demeura le seul lien et permit à la garnison de tenir.

 

  • L’essor des moyens satellitaires

Enfin, le moyen satellitaire s’impose comme une solution d’ubiquité au profit des échelons tactiques.

Après la première guerre du Golfe, les Américains s’engagent vers l’emploi généralisé de moyens satellitaires jusqu’aux plus bas échelons afin de pouvoir commander avec des élongations dépassant les capacités des moyens FH[18]. Cette plus-value indéniable, obtenue dès la seconde guerre du Golfe de 2003, est née de l’analyse du déploiement de l’opération Desert Storm de 1991 par le commandement militaire et le monde politique américain. Il aura fallu imposer un rapport de force très favorable, avec une préparation de cinq mois et une projection de 500.000 hommes, pour vaincre. Par rapport au coût financier, la question se pose d’une révolution des affaires militaires (RMA[19]) permettant un usage systématique de la technologie pour obtenir plus rapidement et à moindre frais la décision[20]. En 1998, dans leur publication Network Centric Warfare, le Vice-amiral Arthur Cebrowski de l’US Navy et John J. Garstka donnent le nom du mythe mobilisateur technocentré à l’âge des nouvelles technologies de l’information et de communication: les opérations réseaux-centrées.

Ainsi, la guerre d’Irak de 2003 devient la première guerre où les moyens satellitaires sont déployés à grande échelle, tant pour le renseignement que pour la transmission de l’information au sein des chaînes hiérarchiques jusqu’aux plus bas échelons[21].

De la nécessité de développer des moyens spécifiques aux opérations militaires

 

Enfin, les armées, dans le cadre de la défense, ont un besoin réel de développer des moyens propres si elles souhaitent répondre de manière adéquate aux contraintes spécifiques des opérations.

  • Les ruptures technologiques apportées par un développement orienté vers les besoins de la défense

En premier lieu, nous pouvons remarquer que le développement de technologies pour mettre en œuvre une stratégie militaire entraîne des bonds capacitaires indéniables. Dans le domaine des systèmes de transmissions et outils de commandement, la DARPA[22] est un exemple remarquable des innovations de rupture apportées par une recherche orientée pour répondre aux besoins opérationnels des armées américaines. Cet organisme de recherche de la défense américaine a produit des avancées reprises ensuite par le monde civil et les acteurs économiques, pour un essor dans le monde entier.

La stratégie nucléaire américaine a induit le développement de deux avancées majeures en termes de communication:

  • Internet: créé pour permettre la liaison entre centres de commandement, systèmes de détection, radars, même si l’un d’entre eux est détruit dans le cadre d'une attaque soviétique sur les centres de commandement ou les villes américaines[23];
  • le GPS[24]: afin de pouvoir connaître, pour un sous-marin nucléaire, sa position et celle de sa cible.

Ces deux innovations de rupture sont nées d'une volonté de répondre à des besoins opérationnels de la défense américaine. Elles se sont développées ensuite grâce aux multiples emplois possibles dans le monde civil.

 

  • La réponse aux échecs tactiques ou aux besoins opérationnels

De plus, les systèmes de communication développés après des échecs tactiques ou pour répondre aux contraintes opérationnelles créent une plus-value tactique indéniable parce qu’ils sont pensés pour l’utilisation militaire.

Les pertes subies lors de l’attaque d’Uzbeen en 2008 par l’armée française en Afghanistan ont fait prendre conscience de la nécessité du lien permanent entre une unité et son commandement. Le VAB VENUS[25] est né de cet échec et a apporté, pour les opérations actuelles, une autonomie indéniable au chef tactique et une liberté d’action au chef interarmes pour concevoir des manœuvres dynamiques[26].

Cette illustration, qui montre le développement des matériels de transmissions au plus bas niveau, peut être mise en perspective avec l’essor du char TSF au cours de la Première Guerre mondiale. Ainsi, la nécessité de communiquer avec les échelons tactiques s’est fait sentir dès 1917: «Un char d’assaut sera muni d’appareils émetteurs et récepteurs de TSF […] Ce char TSF, servant en principe de poste de commandement mobile au commandant, permettra de recevoir, d’une part les renseignements sur la marche du combat envoyé par l’avion d’accompagnement, d’autre part les ordres du commandant de la division»[27].

 

  • Pour une recherche duale où la défense prend l'ascendant

Surtout, il est nécessaire de penser à la création de moyens propres et non issus de technologies uniquement civiles parce que les contraintes sont parfois exclusivement militaires.

Les technologies duales sont évidemment inhérentes au développement des projets militaires parce que les débouchés commerciaux permettent de leur garantir un cycle économique. Mais il est important de remarquer que, si la nécessité de bénéficier de systèmes de transmissions répondant aux besoins opérationnels des armées est réelle, alors la défense doit prendre l'initiative sur cette dualité. Cette prise d'ascendant sur la recherche et développement de projet en lien avec les armées et les industriels pourrait se faire à l'image du développement du domaine aéronautique et de dissuasion effectué par l'ONERA[28].

Ainsi, à titre d’exemple, pour les systèmes de transmissions actuels, il devient absolument nécessaire de penser une solution viable permettant de répondre à deux conditions opposées:

  • la nécessité d’imposer des niveaux de confidentialité différents avec une séparation de flux entre réseaux;
  • la nécessité d’obtenir une transmission de bout en bout afin de permettre à la chaîne de commandement une plus grande efficacité.

Seule une réflexion initiée par la défense[29] permettra d’aboutir à un système combinant les deux contraintes.

 

En conclusion, il convient de réaffirmer que le facteur humain reste prépondérant dans la conduite de la guerre. Mais les technologies de transmission de l’information ont aujourd’hui investi un champ devenant tant une opportunité qu’un risque pour les armées modernes.

 

En étudiant l’évolution de ces systèmes et de leur apport dans la façon de commander ou de concevoir une manœuvre, il est possible de mettre en exergue, sans être exhaustif, trois invariants prépondérants: la nécessité de s’imposer face à des facteurs psychologiques, la combinaison de tous les moyens existants dans la conception d’architectures réseaux pour répondre à la nécessaire économie des moyens, et la nécessité pour la défense de prendre l’ascendant sur les projets de technologie duale liés aux systèmes de transmissions.

 

La plus-value apportée par les systèmes de transmissions se fait donc par paliers successifs, en suivant les invariants cités précédemment. Il s’agit donc pour les innovateurs de défendre avec honnêteté intellectuelle, pragmatisme, mais aussi détermination, les concepts nouveaux permettant de faire progresser les outils de commandement. Le potentiel à chercher et trouver des innovations de rupture correspondant aux besoins opérationnels des manœuvres aéroterrestres est également une capacité majeure qui pourrait se retrouver dans le périmètre du ministère de la défense.

 

____________

 

Saint-Cyrien de la promotion «Général de Galbert», le Chef de bataillon LACROIX choisit de servir dans l’arme des transmissions. Il effectue sa première partie de carrière au 40ème régiment de transmissions, puis au 53ème régiment de transmissions où il commande la 1ère compagnie. Il a été projeté au Liban et en Afghanistan pour le déploiement de systèmes d’information et de communication, puis en Côte d’Ivoire en cellule planification. Affecté au CDEF de 2013 à 2015, il sert en qualité d’officier traitant SIC au sein de la division doctrine. Il est actuellement stagiaire de l’École de guerre.

 

Saint-Cyrien de promotion «Général de Galbert», le Chef de bataillon LEVASSEUR choisit de servir dans l’arme du génie. Il effectue sa première partie de carrière au 2ème régiment du génie comme chef de section et officier adjoint. Affecté au 31ème régiment du génie, il commande la 3ème compagnie de combat. Affecté au CENTIAL-51ème RI en 2013, il sert en qualité d’adjoint au chef du bureau tir entraînement. Il est actuellement stagiaire de l’École de guerre.

 

_________________

 

[1] «Le techno-scepticisme (ou prudence salutaire) est de mise dans nombre de milieux, le militaire n'échappant pas au phénomène». Daniel Ventre, dans «Cyberattaque et Cyberdéfense», p. 205.

[2] «Disposer d'une technologie nouvelle, c'est avoir un avantage sur l'adversaire, tant que celui-ci n'a pas rattrapé son retard en se dotant des mêmes nouveautés», Daniel Ventre, op. cit., p. 203.

[3] Dans «Penser la stratégie: de l’antiquité à nos jours», Béatrice Heuser.

[4] http://lavoiedelepee.blogspot.com/2012/12/letouffement-informationnel-le-cas-de.html

[5] Dans son ouvrage «Command in war».

[6] «Les lignes de communications deviennent si encombrées que chaque service tente de contourner la difficulté en créant son propre réseau et un PC opérations d’un état-major de division finit ainsi par comprendre pas moins de 35 lignes différentes. Cet engorgement, associé à la complexité des structures, a pour première conséquence de ralentir considérablement la planification. Une opération offensive de 30.000 hommes comme Cedar Falls en 1967 demande quatre mois de préparation. L'armée la plus moderne au monde est ainsi la plus lente à s'organiser, du fait même de son modernisme», Michel Goya, Ibid.

[7] Télégraphie sans fil

[8] Cf. article «Quand la TSF prend l’air», de Aimé Salles dans Radiofil Magazine n°56 mai-juin 2013.

[9] En 1914, seuls les dirigeables sont équipés d’émetteurs puissants (500 à 2000 W), de grande portée (400 à 500 km).

[10] L’avion doit pouvoir transporter trois personnes (pilote, technicien et observateur) et avoir une portée de 150 km avec une réserve d’essence et d’huile permettant au moins deux heures de vol. En 1913, la Compagnie générale radiotélégraphiste (CGR) propose un émetteur de 300 W d’un poids raisonnable de 35 kg, mais la portée sur le monoplan Déperdussin sera jugée insuffisante.

[11] Cf. article «Quand la TSF prend l’air», de Aimé Salles dans Radiofil Magazine n°56 mai-juin 2013.

[12] Le rapport du Capitaine Vieillard, de l’armée de Verdun, illustre l’opinion générale: «Les artilleurs estiment qu’il y a un progrès immense (…) les signaux sont reçus très nettement et très forts».

[13] Comparaison des chars les plus massifs. Chars français: épaisseur du blindage 60 mm, canon de 47 et 75 mm / chars allemands: épaisseur maximale du blindage 25 mm, canon de 37 mm.

[14] Ministère de la Guerre, Cours de Liaisons et de Transmissions, bibliothèque patrimoniale

[15] La capacité à créer des ondes entretenues augmenta la portée (en concentrant l’énergie dans un spectre étroit), et la réception devint plus sensible et sélective par l’amplification et la détection.

[16] En effet, les longueurs d’ondes étaient au moins kilométriques, voire myriamétriques, et la portée se limitait à quelques centaines de kilomètres malgré des puissances élevées.

[17] Rebecca Robbins Raines, “Getting the Message Through, A Branch History of the U.S. Army Signal Corp

[18] Faisceau hertzien.

[19] Pour une histoire critique des révolutions dans les affaires militaires, voir Colin Gray dans «La guerre au XXIème siècle», p. 88 à 112, Économica.

[20] Jean-Pierre Maulny, «La guerre au XXIème siècle», p 31-36.

[21] «C'est lors de l'opération Juste cause au Panama en 1989 que les États-Unis ont utilisé pour la première fois de manière significative les satellites. Mais il a fallu attendre la guerre du Golfe de 1990-1991 pour assister à la «première guerre spatiale», c'est-à-dire à une utilisation importante des moyens spatiaux en soutien des opérations terrestres. Lors de la guerre du Kosovo, en 1998-1999, les Américains disposent de quarante-huit satellites quand les Européens n'en alignent que deux. Pour la première fois, avec la guerre d'Irak de 2003, les armées américaines disposent d'une information satellitaire 24 heures sur 24», Jacques Villain, ESPACE (CONQUÊTE DE L') - La militarisation de l'espace, Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 02/04/2015. URL: http://www.universalis.fr/encyclopedie/espace-conquete-de-l-la-militarisation-de-l-espace/

[22] Defense Advanced Research Projects Agency, Site de la DARPA, http://www.darpa.mil/

[23]http://www.darpa.mil/attachments/(2O15)%20Global%20Nav%20-%20About%20Us%20-%20History%20-%20Resources%20-%2050th%20-%20Internet%20(Approved).pdf

[24] Global Positioning System

[25] Véhicule de l’avant blindé VÉhicule de commandement Nomade commUniquant par Satellite. Voir Notice d’emploi du VAB VENUS – SIC 40.438, édition 2013, École des transmissions, armée de Terre.

[26] «L'utilisation des VAB VENUS permet donc de s'affranchir des problèmes d'élongation, autorisant le GTIA à agir sur des distances supérieures à ses normes d'engagement», Lieutenant-colonel Cyril Leprêtre, chef du bureau opérations instruction du 92ème régiment d'infanterie lors de l'opération Serval au Mali (1er mandat), dans Réflexions Tactiques n°30, août 2014.

[27]Grand quartier général des armées du Nord et du Nord-Est, état-major, 3ème Bureau et aéronautique, n° 28.157, du 26 septembre 1917, note relative à l’action de l’aviation et de l’artillerie dans le combat des chars d’assaut, secret, signée Général Debeney, Major Général.

[28] L’office national d’études et de recherche aérospatiales, organisme créé en 1946 et placé sous l'autorité du ministre de la Défense, a pour mission de «développer et d’orienter les recherches dans le domaine aéronautique civil et militaire, de concevoir, réaliser et mettre en œuvre les moyens nécessaires à l’exécution de ces recherches et d’en favoriser la valorisation par l’industrie»

[29] Au sein d’un organisme de recherche ou de la DGSIC (Direction Générale des Systèmes d’Information et de Communication) avec une évolution de ses missions.

Séparateur
Titre : L’évolution technologique des transmissions au profit des liaisons de commandement dans les opérations terrestres depuis la Prem
Auteur(s) : Chefs de bataillon Cyrille LACROIX et Guillaume LEVASSEUR
Séparateur


Armée