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La Pointe de l’Éguillette

Revue de tactique générale - Le feu
Tactique générale
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À l’été 1793, de retour en France après une expédition malheureuse en Sardaigne1, Bonaparte se retrouve auprès de Carteaux qui assiège Toulon alors occupé par les Anglais. Les deux hommes se connaissent déjà car Bonaparte a aidé Carteaux à reprendre Avignon aux contre-révolutionnaires quelques temps auparavant. Carteaux n’apprécie pas spécialement celui qu’il nomme ironiquement le « capitaine canon » mais le convie néanmoins à assister à l’incendie de la flotte anglaise qui doit être réalisé par l’artillerie sous le commandement de Dammartin. Laissons Marmont raconter la suite : « Bonaparte, en homme de métier, sut à quoi s’en tenir en arrivant et annonça que les boulets n’iraient pas à la mer (…) quatre coups de canon suffirent pour faire comprendre combien étaient ridicules les préparatifs faits ; on rentra l’oreille basse à Ollioules et l’on crut avec raison que le mieux était de retenir le capitaine Bonaparte et de s’en rapporter à lui.2 »


 

 

S’étant fait nommer commandant, Bonaparte prend en main les opérations et identifie la pointe de l’Éguillette, défendue par la redoute anglaise du Caire comme le point-clé du terrain à partir duquel il pourra battre de ses feux la Petite rade de Toulon et en interdire ainsi l’accès à la marine anglaise qui soutient les insurgés. Après plusieurs tentatives infructueuses, la redoute du Caire est enlevée aux Anglais et la pointe de l’Éguillette occupée par l’artillerie le 17 décembre 1793. L’escadre anglaise lève aussitôt l’ancre et les forces républicaines peuvent alors s’emparer de Toulon. Ce succès tactique est aussi une victoire politique qui vaut à Bonaparte d’être nommé général de brigade.

 

Que nous apprend cette anecdote historique ? C’est qu’avant d’être une série de concepts brillants, le b.a.-ba de la tactique consiste d’abord à employer ses moyens, dont ses moyens feux, correctement pour être à portée de tir et en obtenir le meilleur rendement.

 

Prenons un autre exemple. Dans son ouvrage Sous le Feu3, Michel Goya raconte comment les soldats français, s’étant emparés au printemps 1918 de fusils antichars allemands de calibre 13 mm capables de percer les blindages alors en dotation à 300 mètres, se rendirent compte que cette « arme miracle » n’avait finalement détruit que deux chars légers. Interrogés sur l’emploi de cette arme, des prisonniers allemands donnèrent l’explication suivante : l’arme était trop lourde et délicate d’emploi impliquant une exposition au danger trop grande ; les tirs étaient donc effectués à la va vite avec un rendement quasi nul.

 

Cet exemple rappelle que si la portée, la puissance et la précision sont des facteurs essentiels, il ne faut pas oublier pour autant la simplicité de mise en oeuvre, la rusticité et la capacité de production4.

 

 

Tactique et emploi des feux :

à la recherche permanente du meilleur rendement

 

Ainsi, le rendement d’une arme n’est pas seulement lié à ses performances intrinsèques mais aussi à son environnement et les choix technico-tactiques opérés. Dans les opérations actuelles marquées par un emploi conséquent des appuis aériens, le canon Casear, techniquement très performant, peut voir son rendement affaibli par des contraintes de coordination 3D engendrant des délais de tir incompatibles avec la manoeuvre tactique. C’est la raison pour laquelle, lors de la bataille d’Hajin en octobre-décembre 2019, la Task Force Wagram s’est redéployée à moins de trois kilomètres de la frontière irako-syrienne afin d’être en mesure de battre par les feux la totalité de la zone d’action d’une part et de réduire les délais de tir liés à la coordination 3D d’autre part5.

 

La première obsession d’un chef tactique devrait donc être d’obtenir le meilleur rendement des moyens feux qui lui sont confiés en commençant par les plus conséquents et de rester toujours manoeuvrant c’est à dire conserver une certaine réversibilité dans ses modes d’action. Il y a sans doute ici une piste de réflexion pour être capable, dans certaines circonstances, d’aborder de façon différente notre conception de manoeuvre en l’articulant autour de ce qui constitue la puissance de feu d’une grande unité : LRU, canons de 155 Caesar et mortier de 120, missiles Hellfire du Tigre, canons de 120 du char Leclerc, missiles de l’Infanterie. La manoeuvre ne s’élabore plus alors en fuseau de GTIA mais en bases de feux successives que la grande unité doit conquérir pour prendre l’avantage sur l’ennemi. On retrouve ici l’essence du combat SCORPION : produire des effets et non une manoeuvre appuyée par les effets.

 

Imagine t-on en combat naval6 construire une manoeuvre autour des avisos en laissant les frégates ou les cuirassés dotés d’une puissance de feu supérieure « en appui » ? C’est pourtant bien souvent ce que nous faisons en étudiant la manoeuvre des appuis feux seulement après avoir élaboré notre mode d’action.

 

Il s’agit donc dans une opération de déterminer notre « Pointe de l’Éguillette », c’est à dire le meilleur cadre espace-temps permettant d’utiliser au mieux notre puissance de feu et d’imposer à l’adversaire notre volonté. Ce procédé expérimenté par l’EMT du 92e RI lors d’un exercice SCORPION en mars 2019 mérite d’être approfondi et sa traduction, étudiée dans la MEDOT.

 

 

* * *

 

 

Tir à distance et exploitation au contact

 

Ceci étant, il convient de garder à l’esprit que si obtenir le meilleur rendement des moyens feux est essentiel, cela ne constitue pas l’horizon ultime de la réflexion tactique.

En effet, depuis l’Antiquité, le but du combat n’a pas varié : il s’agit d’imposer par la force sa volonté à l’ennemi. Cela est vrai au niveau politique, stratégique et tactique. Si le feu est essentiel, il n’est pas suffisant. Tant que nous n’avons pas « planté le drapeau » dans le camp adverse, nous avons beau l’assommer sous un déluge de feu, la victoire n’est pas acquise. En effet, la capacité de tir à distance qui réserve la zone de mort à l’adversaire est nécessaire mais ne suffit pas comme le rappelle Michel Goya dans son ouvrage déjà cité : « On serait en effet bien en peine, depuis la première guerre du Golfe jusqu’à la guerre récente en Libye, de trouver un seul exemple de réussite de l’action à distance seule. Les raids aériens ou aéromobiles sont souvent très efficaces mais ils sont insuffisants à emporter une décision politique. L’expérience montre encore et toujours qu’il est nécessaire pour signifier la victoire qu’un soldat plante un drapeau quelque part.7 »

 

La guerre menée par Israël au Sud-Liban en 2006 est à cet égard riche d’expériences. Le CDEF lui a consacré à l’époque une analyse à chaud8 qui met en exergue les déboires du combat à distance et dont certains éléments sont repris par M. Goya : « Pendant le mois de juillet 2006, les Israéliens ont lancé chaque jour plus de 5 000 obus et 250 missiles, bombes guidées ou à dispersion de munitions sur le rectangle de 45 km sur 25 du Sud-Liban. Le Hezbollah n’a jamais plié et il a bien fallu engager une force terrestre dont on s’est aperçu alors qu’elle ne savait plus mener des opérations à grande échelle.9 »

 

 

De la bonne compréhension des effets feux

 

Il importe donc de bien conserver en mémoire que l’emploi des feux est à double tranchant. Il a indéniablement des effets de destruction sur le potentiel de l’ennemi ainsi que des effets psychologiques importants (sidération, perte de repères spatio-temporels, sentiment d’impuissance et de terreur10) qu’il faut savoir exploiter. Mais à l’inverse, utilisé massivement et sans discernement en zone urbaine notamment, l’emploi des feux peut avoir des effets contre-productifs en transformant une zone donnée en bastion inexpugnable11, en provoquant des dommages collatéraux disproportionnés qui décrédibilisent l’action, en détruisant la zone que l’on veut libérer ou encore en renforçant la détermination de l’adversaire.

 

Il peut même manquer son effet purement cinétique et il est un constat présent dans le document du CDEF que l’on retrouve dans la lutte contre Daesh dans la poche d’Hajin, à savoir la relative inefficacité des frappes aériennes comme des tirs de contre-batterie face à une artillerie adverse rustique mais très mobile. Il y a ici un axe de réflexion majeur pour rendre véritablement efficace notre contre-batterie par la mise en place de boucle courte (acquisition du renseignement ou détection des tirs, riposte, évaluation).

 

Ce conflit montre une chose : il ne suffit pas d’identifier et de détruire un certain nombre de cibles pour faire plier l’adversaire surtout lorsque l’on se bat sur son terrain et qu’il bénéficie du soutien de la population ; il faut être capable d’aller au contact à l’image du rapace qui fond sur sa proie, c’est à dire d’exploiter très rapidement sur le terrain la désorganisation du dispositif adverse créé normalement par nos feux avant qu’il ne se ressaisisse. Cela implique de savoir déterminer avec précision le moment opportun pour lancer l’attaque et la bonne distance : trop courte, l’énergie de l’attaque n’a pas le temps de se déployer, trop longue, elle s’affaiblit avant d’avoir atteint son objectif.

 

 

Prise en compte de l’environnement

dans la réflexion tactique et l’emploi des feux

 

Mais avant d’aller au contact, le chef tactique doit prendre en compte ces deux facteurs dimensionnants que sont la population et les médias. La guerre à distance mal conçue n’est pas seulement un échec dans la mesure où loin de briser la résistance de l’adversaire, elle le renforce mais aussi parce que, par les inévitables dégâts collatéraux qu’elle provoque et que l’adversaire sait exploiter avec réactivité, elle remet en cause la légitimité de l’action auprès des opinions publiques internationales.

 

Citons le CDEF au sujet de la guerre de 2006 : « Non seulement l’armée libanaise n’a pas bougé pour tenter de désarmer le Hezbollah, mais les frappes sur le Liban ont donné aux opinions publiques internationales le sentiment d’une disproportion flagrante entre le casus belli et la riposte.

 

On estime que pour l’ensemble de la guerre, 1 183 civils libanais ont été tués et 4 000 blessés, 18 000 habitations ont été détruites ou endommagées dans la seule ville de Beyrouth. Les infrastructures du pays ont été ravagées et l’économie a été paralysée par le blocus. Le coût total des dégâts s’élèverait à 15 milliards de dollars selon le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), dans un pays dont la dette est déjà de 30 milliards de dollars soit 200 % du PIB.12 »

 

Se battre au milieu des populations est le propre de la plupart des conflits de l’époque moderne et nos adversaires savent parfaitement exploiter cette situation en employant la population comme bouclier humain. Dans ce cadre, chaque action de feux d’envergure doit être pesée à l’aune des gains tactiques procurés et des risques politico-médiatiques encourus. Le choix sera d’autant plus facile que la communication sera non seulement prévue mais réactive pour ne pas laisser le temps à l’ennemi de publier ses communiqués de victoire et dénoncer ou fabriquer « les horreurs » de l’autre camp. La manoeuvre tactique doit donc s’accompagner d’une manoeuvre d’influence pour ne pas perdre dans les coeurs et les esprits ce que nous gagnons sur le terrain.

 

Rommel affirme que dans le combat d’infanterie « gagne celui qui tire le premier et qui dispose de la plus grande puissance de feu ». C’est sans doute aussi vrai dans le champ de bataille médiatique. Dans ce domaine là également, il faut savoir concentrer ses efforts et exploiter avec célérité une situation.

 

 

* * *

 

 

Pour une conception de manoeuvre articulée

autour de la phase d’effort de feux

 

En poursuivant notre piste de réflexion tactique esquissée plus haut, il est alors possible d’élaborer une conception de manoeuvre dont la phase initiale centrée sur l’acquisition du renseignement, consiste à identifier les efforts de feux non pas conçus en appui et répartis par temps de manoeuvre mais déterminés par un effet de destruction ou de neutralisation d’une capacité essentielle du dispositif ennemi. Ces efforts de feux doivent être passés au crible des effets cinétiques escomptés mais aussi psychologiques et potentiellement médiatiques de façon à ne pas se tromper d’effets. Par déduction, la manoeuvre s’élabore d’elle-même en quelque sorte par la saisie temporaire ou durable des bases de feux13 et l’identification des actions préalables à mes efforts de feux (manoeuvre de capteurs, manoeuvre de déception, brouillage EM, etc).

 

Cette manoeuvre doit rester souple et capable de s’adapter grâce une solide capacité d’acquisition dans la profondeur associant les moyens de détection EM, les moyens 3D et l’observation humaine14. Cette redondance est essentielle pour au moins trois raisons :

 

  • garantir la précision des feux,
  • pallier les aléas (mauvaises conditions climatiques, brouillage, neutralisations etc.) et ne pas se retrouver aveugle au moment décisif,
  • saisir les opportunités.

 

Une interaction aussi poussée entre acquisition, renseignement et feux milite pour une intégration plus étroite des cellules RENS et FEUX d’un CO de grande unité tant la rapidité avec laquelle on est capable d’exploiter une opportunité est essentielle au combat. Plus largement, confier à la cellule feux de la grande unité, la phase de conduite des efforts de feux avant de rebasculer sur un fonctionnement plus classique en phase d’exploitation est une solution qui mérite d’être davantage explorée.

 

Enfin, la réflexion tactique doit se poursuivre avec l’intégration des opérations d’influence pour optimiser les effets à la fois recherchés et réalisés ou à l’inverse limiter les effets indésirables et elle s’achève avec la recherche du meilleur rendement c’est-à-dire la définition du mode d’action qui me permettra d’obtenir le maximum d’effets avec le minimum d’efforts et conserver ainsi mon potentiel pour l’action future.

 

 

* * *

 

 

En conclusion : guerre à distance – effet à distance

 

Si la guerre est principalement affaire de volonté, il nous faut attaquer l’ennemi d’abord dans son cerveau avant de l’attaquer dans ses forces physiques. Comme le souligne François Jullien dans son remarquable Traité de l’efficacité, consacré à l’étude des penseurs chinois, le bon stratège travaille en amont ; il crée les conditions du succès et sait qu’il a déjà gagné lorsqu’il livre combat : « L’idéal à la guerre, précise en effet le classique chinois, est d’attaquer l’adversaire dans sa stratégie, puis dans ses alliances, puis dans ses troupes, et enfin dans ses places. Entamer directement une guerre de siège est le pire, à la fois par l’enlisement des forces qui en résulte et parce que l’on y est le plus exposé ; ce face à face immobile représente le degré zéro de la stratégie.15 »

 

Ainsi, avant de pratiquer la guerre à distance une fois la confrontation inévitable, nous devons d’abord rechercher l’effet à distance, c’est-à-dire l’effet obtenu en agissant en amont d’une situation et non en réaction.

 

Cette approche doit nous conduire à valoriser notre compréhension de l’adversaire et sa façon de penser pour qu’il agisse dans le sens souhaité mais aussi détecter ses failles (dans ses alliances, son organisation, son moral etc.) et les exploiter au lieu de se heurter de front avec lui. Il est alors possible d’évaluer avec toutes les incertitudes inhérentes à la guerre, les effets possibles de l’emploi des feux.

 

La simple prise de l’Éguillette suffit à obtenir le repli de la flotte anglaise sans qu’il soit nécessaire d’engager une bataille décisive. À l’inverse, bombarder massivement un ennemi qui s’y est moralement et matériellement préparé peut donner des résultats incertains et en tout cas coûteux.

 

Elle doit aussi nous inciter à redécouvrir les avantages de la ruse et des stratagèmes dans le combat à la fois dans un souci d’économie des efforts mais également pour créer les conditions favorables à un engagement plutôt que de se focaliser sur une coordination devenue de plus en plus complexe de moyens redondants dont le soutien logistique et la mise en oeuvre accaparent nos énergies et nos intelligences. Il s’agit de créer la surprise et/ou de saper le moral de l’ennemi, prélude à sa défaite.

 

Les guerres de l’Antiquité nous en donne de beaux exemples. On pense bien sûr au fameux cheval de Troie qui permit aux Grecs de s’emparer par ruse de la cité assiégée depuis dix ans mais on pourrait également citer l’exemple de la prise de Babylone par Cyrus en 539 avant J.-C. En détournant et en asséchant le cours de l’Euphrate, les Perses parvinrent à s’introduire par surprise dans cette cité réputée imprenable et s’économisèrent ainsi beaucoup d’efforts.

 

Il en va de même avec l’emploi des feux : gagner en toute discrétion une position de tir permettant de délivrer par surprise des feux sur des éléments stratégiques (position de défense antiaérienne par ex.), c’est se mettre dans les conditions favorables pour obtenir la victoire. User le moral de l’ennemi et donc affaiblir sa volonté de combattre en lui refusant le bombardement auquel il s’attend – et auquel on l’a préparé par une manoeuvre d’influence – est une autre forme possible de cet effet qui a été conçu en amont de l’affrontement.

 

 

                                                                              

 

1 Rayé des cadres pour absence abusive puis réintégré avec le grade de capitaine d’artillerie grâce à l’entregent d’un député corse, il est nommé commandant de l’artillerie d’une force de la garde nationale corse ayant pour mission d’attaquer les îles de la Madeleine en appui d’une expédition française en Sardaigne. L’expédition vire au désastre suite à la mutinerie des marins et des soldats.

2 Cité dans Histoire de l’artillerie française, Charles-Lavauzelle, 1984, p. 146.

3 Michel Goya, Sous le feu, la mort comme hypothèse de travail, Tallandier, 2014, chapitre 13, Des armes et des hommes.

4 Certaines armes comme la 12,7 ou la « kalashnikov » atteignent ainsi un point d’équilibre qui les rendent quasiment incontournables sur les champs de bataille depuis plus d’un demi-siècle.

5 Diminuer la portée permet de maintenir la trajectoire des obus dans l’espace aérien du chef tactique (battle space owner) en évitant des procédures de déconfliction chronophages.

6 Autrefois, l’art du combat naval consistait à barrer le T, c’est-à-dire à se déployer en ligne perpendiculairement à l’axe de progression de la flotte ennemie pour pouvoir concentrer ses moyens feux.

7 Michel Goya, Sous le feu, la mort comme hypothèse de travail, op. cit., p. 200.

8 Cahier du RETEX, La guerre de juillet, analyse à chaud de la guerre israélo-Hezbollah juillet-août 2006, CDEF, octobre 2006.

9 Michel Goya, Sous le feu, la mort comme hypothèse de travail, op. cit., p. 201.

10 Relire à ce sujet le témoignage du général britannique Gardiner : « Bien que l’artillerie vous assourdisse, vous terrifie, vous traumatise et soit certainement le bruit le plus fort que j’ai jamais entendu, je resterai toujours vraiment surpris par le peu de pertes occasionnées par ces mêmes tirs dans les Malouines et à Oman. Comment avons-nous pu survivre à tout cela ? En fait, c’est une agression de votre esprit plus qu’autre chose. » Cité par Michel Goya, Sous le feu, chapitre 13, p. 195.

11 Exemple du monastère de Monte Cassino en 1944 entièrement détruit par les Alliés puis réoccupés par les Allemands.

12 Cahier du RETEX, La guerre de juillet, analyse à chaud de la guerre israélo-Hezbollah juillet-août 2006, CDEF, octobre 2006, p. 29, note 12.

13 Ou espace 3D s’agissant des vecteurs aériens.

14 L’expérience du Levant (bataille d’Hajin) montre qu’en cas de mauvaises conditions clima­tiques rendant l’emploi des moyens air inopérants, le couplage des moyens de détection EM et équipe d’acquisition humaine reste performant.

15 François Jullien, Traité de l’efficacité, Grasset, 1996, p. 68.

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Titre : La Pointe de l’Éguillette
Auteur(s) : Colonel François-Régis LEGRIER, COM TN/ Chef de la division adaptation préparation à l’engagement
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