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Le combat de nuit

ou la nécessité de garder un temps d’avance
Engagement opérationnel

Crédit photo ECPAD
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6 octobre 1952 soir, colline d’Arrowhead, Corée. Précédé par le tir de 8 000 obus qui tombent sur la seule cote 281, tenue par le contingent français, l’assaut des forces ennemies est lancé. Malgré l’intense préparation artillerie et le surnombre, les troupes de l’ONU, combattant à la baïonnette et à la grenade, résistent et parviennent à interdire à la coalition sino-coréenne d’attaquer en direction de Séoul.


De la bataille des Thermopyles à la traque, puis la mort, d’Oussama ben Laden, chaque conflit comporte son lot d’opérations nocturnes, dont l’issue peut s’avérer décisive pour la poursuite de la guerre.

Il paraît alors essentiel de bien appréhender ce type de combat, afin de pouvoir en restreindre les contraintes tout en profitant des opportunités qu’il crée. Le combat de nuit ne diffère pas radicalement du combat de jour, mais il altère sensiblement certains Facteurs de supériorité opérationnelle (FSO1).

Il est possible de limiter cette altération en restant à la pointe de la technologie tout en se préparant efficacement à ce combat. Les engagements récents de l’armée de Terre, ainsi qu’un regard sur d’autres conflits contemporains, permettent de mieux cerner les spécificités de ce combat particulier.

 

I. Nature et contraintes de la visibilité limitée

 

La nuit est l’espace de temps compris entre le coucher et le lever du soleil en un lieu donné. Son niveau de luminosité ainsi que sa durée diffèrent suivant le moment de l’année et le lieu géographique. De nombreux facteurs naturels peuvent contribuer à obscurcir la visibilité de nuit, par exemple le brouillard, les précipitations ou les nuages de sable.

Cette visibilité sera radicalement différente selon que l’on combat en Europe, par une nuit claire et sèche de décembre, ou au Sahel balayé par un harmattan puissant à la même période. Il s’avère alors très utile d’obtenir les données les plus fiables avant d’opérer une phase de nuit. Disposer d’une capacité de renseignement géographiqueconstitue donc une plus-value indéniable.

 

Une visibilité réduite altère les FSO suivants :

 

• Compréhension : la détection, la localisation des objectifs du champ de bataille et surtout l’identification des forces ne sont rendues possibles qu’à des distances beaucoup plus courtes que celles de jour, il est nécessaire d’augmenter la sûreté et les reconnaissances ;

 

• Agilité :

– l’orientation devient plus difficile à tous les niveaux et la vitesse de progression est réduite ;

– les difficultés d’acquisition diminuent l’efficacité des tirs directs, la portée efficace s’en trouve amoindrie, d’autant plus que les lueurs de départ des coups facilitent la localisation des positions amies par l’ennemi ;

 

• Endurance : la tension physique et psychique accrue entraîne une appréhension et une fatigue supplémentaires, qui se traduisent par une efficacité moindre du combattant ;

 

• Force morale : la surprise est renforcée, ce qui implique aussi bien des risques pour le défenseur que des chances de succès pour l’attaquant ;

 

• Performance du commandement :

– le rythme des opérations tactiques est ralenti, les délais de préparation sont rallongés ;

– les difficultés plus importantes dans la coordination précise des feux et des mouvements se traduisent par des risques supplémentaires d’imbrication et de tirs fratricides...

 

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Titre : Le combat de nuit
Auteur(s) : capitaine (TA) Jérôme COPPOLANI
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