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Le rôle de la Marine nationale dans la projection des forces terrestres depuis l’expédition des Dardanelles de 1915

Cahiers de la pensée mili-Terre
Histoire & stratégie
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Plus qu'une pensée stratégique, c'est l'adaptation nécessaire aux besoins stratégiques de la France dans un contexte historique changeant, alliée à des ruptures technologiques essentielles, qui a conditionné l'évolution du rôle de la Marine nationale dans la projection des forces terrestres.

 


À l’appui de leur thèse, les auteurs de cet article nous montreront tout d'abord en quoi les missions traditionnelles de la Marine étaient déjà tournées vers la projection des forces terrestres, puis comment elle a dû s’adapter pour faire face aux défis stratégiques du XXème siècle et, enfin, comment cette adaptation a influencé sa doctrine et ses moyens.

 

En 1915, l'expédition franco-britannique des Dardanelles se solde par un échec en grande partie du fait de l'incapacité des alliés à coordonner les marines et les troupes au sol. Cette incapacité relève en grande partie de l'inadaptation de la Marine à la coopération interarmées et notamment à la projection de forces terrestres.

 

Nous définirons la projection de forces terrestres, qu’elle soit réalisée par moyens navals et/ou aériens, comme la mise en place, l’appui et le soutien d’une force terrestre expéditionnaire à partir du territoire national ou d’une base prépositionnée pour remplir une mission temporaire. Elle va au-delà du transport stratégique, entendu comme le simple déplacement d’une force terrestre d’un point à un autre pour mener ensuite une action terrestre autonome sans appui direct de la composante navale ou aérienne qui l’a transportée.

 

Ainsi, après l’entrée en guerre de l’empire ottoman et la perte de liaison avec l'allié russe, les Alliés vont tenter une manœuvre ambitieuse pour saisir le détroit des Dardanelles et Constantinople, points de passage obligés vers les ports en eaux chaudes de l'empire tsariste, et par la même occasion contraindre le gouvernement turc à la capitulation. Cette opération, qui doit rassembler des troupes venues à la fois de l’empire britannique mais aussi de France, soutenue en théorie à partir de l’île de Lemnos puis finalement depuis Le Caire, présente tous les aspects d’une projection de forces terrestres. Cependant, pensée uniquement comme une opération maritime de forcement de blocus, l'expédition lancée en février 1915 va s'avérer tout d'abord être un échec, les flottes n'étant pas préparées à un engagement face à une défense terrestre ottomane bien retranchée et surtout à la menace représentée par les 324 mines marines mouillées dans le détroit. Les pertes sont lourdes; plusieurs bâtiments de premier rang, comme les HMS Irresistible et Ocean ou le cuirassé Bouvet, sont coulés par les mines et les batteries côtières turques. Cherchant par la suite à obtenir la décision à terre, mais sans doctrine ni moyens de réaliser et de soutenir efficacement une opération amphibie, l'échec allié devient un fiasco qui coûte à l'entente plus de 250.000 soldats tués, blessés ou disparus entre le 27 avril 1915 et le 8 janvier 1916, date de l'évacuation du détroit par les Alliés. Cette évacuation, forte des leçons tirées de l'échec du débarquement initial, sera toutefois très bien exécutée.

 

Dès lors, le rôle de la Marine nationale évolue pour aller du transport stratégique vers la projection de forces terrestres. Se pose alors la question de savoir quels ont été les moteurs de cette évolution, à la fois technologique et doctrinale, qui s'est produite sans que la Marine renonce à son rôle traditionnel de domination des mers.

En réalité, plus qu'une pensée stratégique, c'est finalement l'adaptation nécessaire aux besoins stratégiques de la France dans un contexte historique changeant, alliée à des ruptures technologiques essentielles, qui a conditionné l'évolution du rôle de la Marine nationale dans la projection des forces terrestres.

Dans ce cadre, nous verrons tout d'abord en quoi les missions traditionnelles de la Marine étaient déjà tournées vers la projection des forces terrestres, puis comment elle a dû s’adapter pour faire face aux défis stratégiques du XXème siècle et, enfin, comment cette adaptation a influencé sa doctrine et ses moyens.

 

 

Deux missions traditionnelles ont défini le rôle des marines:

 

  • La domination des mers (lutte contre la marine adverse) et le transport stratégique de troupes terrestres, qui concourent déjà à la projection des forces terrestres. Vers la fin du XIXème siècle, sous l'impulsion de la «jeune école»[1] française et de l’Amiral Théophile Aube[2], la Marine s'oriente vers une guerre de course s'appuyant sur les torpilleurs et les premiers sous-marins. Mais le retour vers la guerre d'escadre et les deux missions traditionnelles va se faire dès le début du XXème siècle, et ces missions restent aujourd’hui un des fondements de la marine moderne.

 

Théorisée par Mahan à la fin du XIXème siècle, dans son ouvrage «The Influence of Sea Power upon History, 1660-1783», la doctrine du Sea Power définit la mission première de la marine comme la domination des mers visant notamment à protéger les routes commerciales, permettant la libre circulation. En France, la prise en compte de cette doctrine va se faire à partir du début du XXème siècle, une fois que l’Entente cordiale aura fait de la Royal Navy britannique une alliée contre la Kriegsmarine allemande. Durant la Grande Guerre, la Marine s’opposera à la marine austro-hongroise et la bloquera dans l’Adriatique afin de permettre le transfert des troupes d’Afrique du Nord vers la métropole. La conservation des voies maritimes permettra aux Britanniques de recevoir renforts et ressources depuis les Indes[3]. On voit donc comment la supériorité navale permet déjà l'engagement de forces terrestres d'un théâtre d'opération à un autre. Les blocus maritimes mis en place durant la Grande Guerre et durant la Seconde Guerre mondiale suivent cette logique de domination des mers, en visant à priver l’ennemi de ses approvisionnements et à projeter les troupes sur des territoires éloignés, bases arrières des Alliés, tout d’abord en éliminant sa flotte de surface, puis en bloquant ses accès maritimes. Aujourd’hui, cette capacité à maîtriser les espaces maritimes dans le cadre d’une intervention localisée reste une mission impérative de la Marine dans le cadre de la maritimisation des échanges, mais également face à une possible résurgence d’une menace majeure. De plus, l’exploitation des ressources marines, notamment celles des territoires d’outremer, exige de la Marine la capacité à défendre ces espaces immenses[4].

 

  • Permis par la maîtrise des espaces maritimes, le transport stratégique est la deuxième mission traditionnelle de la Marine. La liberté de mouvement liée à l’immensité des espaces et aux différents traités maritimes ? convention de Montego Bay de 1982 ? permet en effet de s’affranchir des contraintes du mouvement à terre. Capables de transporter de grandes quantités d’hommes et de matériel à de grandes distances, les flottes, en faisant appel aux ressources de la marine marchande, sont l’outil du mouvement stratégique. Au début du XXème siècle, cette mission est importante pour la Marine. La France, qui étend son emprise en Afrique et en Orient, rend nécessaire la mise en place et le soutien des troupes coloniales. Pendant la Grande Guerre, la France peut compter sur la Marine, qui domine les mers et permet le transport stratégique du 19ème corps d’armée nord-africain puis des troupes d’Afrique noire pour contrebalancer la puissance démographique de l’Allemagne. Pendant l’entre-deux guerre, puis après 1945, la Marine doit à nouveau transporter et soutenir logistiquement les corps expéditionnaires engagés en Afrique du Nord puis en Indochine. Ainsi, la mission de transport stratégique, permise grâce à la liberté et la facilité offertes par le transport maritime, constitue un préalable à la projection des forces terrestres.

 

Structurée depuis la fin du XIXème siècle par ces deux missions traditionnelles, la Marine nationale porte son effort jusqu'en 1945 sur les unités de haute mer, qui doivent contester la domination des mers aux marines allemande et autrichienne, puis italienne et allemande. La conception de ces unités, longue et coûteuse, doit de fait être anticipée et conditionne donc en retour les différentes missions que pourra accomplir la Marine. Ainsi, les unités cuirassées commandées dans les années 30 – le Richelieu et le Jean Bart – seront déjà obsolètes après-guerre, alors que le porte-avion est déjà devenu le nouveau maître du combat de haute-mer. À partir de 1971, une autre mission va venir accaparer une partie des ressources de la Marine: la dissuasion nucléaire. Les efforts d'innovation et de construction seront alors orientés vers la force océanique stratégique, aux dépens parfois de la flotte de haute-mer, ce qui limitera l’émergence d’une flotte spécialisée dans la projection de forces.

 

Après avoir vu comment les missions traditionnelles de la Marine, déjà tournées vers la projection des forces terrestres, structuraient son organisation et ses moyens, nous étudierons comment la Marine a su s’adapter aux événements du XXème siècle.

 

La Marine a su s’adapter aux événements du XXème siècle

 

Conçue et équipée pour mener un combat de haute-mer et pour assurer la sécurisation des lignes de communications maritimes, la Marine va s’adapter aux événements et s’impliquer davantage dans la projection des forces terrestres et les opérations à terre. Cette adaptation se fera au cours du XXème siècle pendant les deux guerres mondiales, mais aussi durant les périodes de paix pour assurer la défense de l’empire colonial.

Une fois la domination des mers acquise, les marines alliées, dont la Marine française, ont dû s’adapter pour appuyer les opérations stratégiques de contournement. Après son évacuation des Dardanelles, la force expéditionnaire ? renforcée par l’armée serbe qui a été évacuée de Durazzo vers Corfou par la marine française ? est redéployée à Salonique où elle ouvre un front secondaire contre l’empire d’Autriche-Hongrie, ce qui entraînera l’effondrement de ce dernier en 1918. La Marine joue un rôle majeur dans le redéploiement, puis le soutien de cette force expéditionnaire, notamment quand les 300.000 soldats alliés seront retranchés dans Salonique. L’ensemble du ravitaillement des troupes vient de la mer et de la base arrière du Caire. En 1940, pour mettre en place le blocus continental et priver l’Allemagne de ses approvisionnements en fer suédois, les Alliés lancent l’expédition de Norvège.

Malgré un manque de préparation préalable, notamment dans le commandement et le conditionnement du soutien, cette force expéditionnaire combine les actions de la marine, de l’aviation embarquée et des forces terrestres. Des officiers de la force terrestre dirigent les tirs des bâtiments afin de réduire au silence les batteries côtières, et les zones de débarquement ont été reconnues par la mise à terre de détachements avancés.

Dès 1943, la Marine va participer à la libération de la France en appuyant le débarquement en Corse d'éléments français, avec l’infiltration d’agents et de matériel clandestins puis de commandos par le sous-marin Casabianca.

En août 1944, la Marine appuie le débarquement en Provence avec de l’appui-feu naval et la mise à terre des commandos qui précèdent le gros des troupes.

Cette adaptation de moyens conçus pour le combat de haute mer en vue de mener des opérations vers la terre profite largement de l’expérience américaine dans le Pacifique. Ainsi, des bâtiments spécialisés, comme les chalands de débarquement et certains véhicules amphibies comme le Landing Vehicule Track (LVT) américain, seront utilisés par la Marine en Europe, mais surtout plus tard en Indochine ou à Suez.

 

La Marine va également devoir adapter son dispositif durant l’entre-deux guerres et l’après-guerre pour appuyer les expéditions coloniales.

En 1925, à Al Hoceima au Maroc, une flotte française appuie le débarquement d’une force espagnole par le feu et la manœuvre.

Après la guerre, cet appui à la projection des corps expéditionnaires va prendre de l’ampleur dans le cadre de la décolonisation. En Indochine, en plus d'assurer le transport et le soutien stratégique du corps expéditionnaire depuis la métropole et l'Afrique du Nord, la Marine va être impliquée directement dans l'appui au combat avec la création des unités fluviales, les divisions navales d’assaut (Dinassaut) équipées de landing crafts de toutes sortes, mais également par l'utilisation de l'aéronautique navale en complément de l'armée de l'Air: les porte-avions Dixmude puis Arromanches appuieront les opérations dans le Tonkin de 1946 à 1954, épaulés par le Lafayette et le Bois-Belleau prêtés par la marine américaine[5].

À Suez en 1956, la Marine transporte, débarque, appuie et soutient l'opération aéroterrestre franco-britannique au moyen des porte-avions Arromanches et La Fayette, du cuirassé Jean-Bart, de quatre croiseurs et de plusieurs dizaines d’autres bâtiments de guerre. Le commandement de cette opération préparée durant trois mois est organisé entre la Marine et l'armée de Terre[6]. À Bizerte également, en 1961, une opération combinée permet de garder le contrôle de la base navale, la Marine fournissant à cette occasion l'appui-feu aéronaval indispensable aux forces terrestres, tout en participant aux combats à terre[7]. Lors de ces projections, les enseignements des expériences passées ont été mis à profit et plusieurs points ont été améliorés. Un commandement conjoint a été mis en place et les opérations ont été planifiées et organisées en amont par tous les intervenants.

La Marine a ainsi su adapter des moyens initialement prévus pour le combat de haute mer et mis en œuvre des matériels issus des expériences de la Deuxième Guerre mondiale pour appuyer au mieux les forces terrestres. Cette adaptation s'est faite pendant le temps de guerre grâce, en partie, à l'expérience et au matériel d'autres marines, mais également pendant les périodes de paix par les nécessités de conduire des expéditions vers les territoires des colonies.

Nous allons voir que cette évolution ne sera finalement complète qu'avec l'apport de nouveaux matériels et surtout par la définition d'un corpus doctrinal interarmées consacré à la projection des forces terrestres dans lequel le rôle de la Marine est défini. S'adaptant à sa mission de projection de forces terrestres, la Marine a su mettre en œuvre de nouveaux moyens, puis formaliser ce concept d'emploi avec une doctrine spécifique afin de répondre à un besoin stratégique.

 

La Marine a su mettre en œuvre de nouveaux moyens et formaliser un concept d'emploi avec une doctrine spécifique afin de répondre à un besoin stratégique

 

Au cours du XXème siècle, de nombreux moyens sont mis en œuvre par la Marine. Dès les années 30, le porte-avions va permettre de diriger les tirs de son artillerie vers la terre et d'acquérir du renseignement pour guider les troupes au sol. Avec le développement de l'aéronautique embarquée, le porte-avions devient capable d'appuyer dans la profondeur les opérations terrestres, agissant en tant que base aérienne mobile. L'après Deuxième Guerre mondiale confirmera cette versatilité du porte-avions. Instrument de la domination maritime, il est aussi celui des opérations de projection de forces terrestres, permettant d'obtenir la suprématie aérienne locale indispensable aux débarquements ou aux opérations littorales, comme à Suez en 1956 ou au Kososo en 1999[8].

Le sous-marin, par ses capacités d'infiltration de commandos, mais aussi désormais de frappe opérative grâce au missile SCALP-Naval, est également un exemple d'instrument conventionnel qui s'est adapté pour jouer un rôle d'appui à la projection.

 

Dans le domaine des liaisons et du commandement, l'équipement des bâtiments est sans cesse amélioré pour permettre la liaison avec la terre et l'espace aérien, ce qui permet aux navires de prendre un rôle de plus en plus grand dans la coordination des opérations aéroterrestres. Ainsi, les frégates antiaériennes, puis de défense aérienne jouent un rôle primordial de Air Defense Commander et de Fleet Air Defense Identification Zone (FADIZ) Coordinator, centralisant et diffusant l'ensemble des informations sur l'espace aérien des opérations[9].

Les frégates conservent également une capacité d’appui feu direct grâce à leur armement de bord, mais aussi indirect grâce aux missiles de croisière.

Enfin, spécifiquement conçus pour les opérations de projection de forces terrestres, les bâtiments amphibies sont développés en France à partir des années 1960. Trois générations de navires ont accru les capacités de la Marine, jusqu'aux bâtiments de projection et de commandement type Mistral qui mettent en œuvre l'ensemble des appuis indispensables aux opérations conjointes: poste de commandement interarmées avec liaisons vers la terre et aériennes, hôpital embarqué, flottille amphibie, pont d'envol pour hélicoptères et large capacité de transport de troupes.

 

En parallèle de ces nouveaux matériels de plus en plus adaptés aux opérations de projection, les armées ont conçu et fait évoluer une doctrine des opérations conjointes qui traite de la projection de forces terrestres. C’est le cas par exemple des opérations amphibies et du concept de sea-basing. La doctrine amphibie française actuelle, qui trouve sa source dans le concept national amphibie[10], s'inscrit dans la doctrine de l'OTAN et prévoit une structure de commandement unique le temps de l'opération.

S'appuyant sur les capacités des BPC, diverses possibilités d'opérations sont prises en compte et décrites comme le ship-to-shore-maneuver (STSM) ou le ship-to-objective-maneuver (STOM)[11]. L'intégration de ce type de missions dans l'organisation de la Marine est également visible à travers la flottille amphibie, composante à part entière de la force d'action navale.

 

Les opérations menées ces dix dernières années confirment la pertinence de cette doctrine, ainsi que la pleine adaptation de la Marine à ces enjeux de projection des forces terrestres. Que ce soit lors de l'opération Baliste au Liban en 2006, ou lors de l'opération Harmattan en Libye en 2011[12], la Marine et l'armée de Terre ont montré le haut niveau d'intégration atteint et permis notamment par les BPC. Ainsi, la campagne en Libye a permis de valider le concept de groupement naval aéromobile[13] et la complémentarité des forces aériennes, aéronavales et aéroterrestres dans le cadre d'une opération de projection de forces.

Le développement des capacités technologiques, d’abord adaptées de moyens conventionnels puis spécifiques à la projection de forces, couplé à une doctrine qui s’est enrichie de la large expérience française et alliée, doit permettre à la Marine de répondre aux enjeux stratégiques actuels qui se posent à la France.

 

Conclusion

 

La persistance des missions traditionnelles de la Marine ? domination des mers et transport stratégique ?, liée à la maritimisation des échanges et aux enjeux géostratégiques, rend toujours impérative la maîtrise du combat de haute mer, qui permet la libre utilisation de l’espace maritime et l’exploitation de ses opportunités. Ces missions conditionnent le format de la flotte et de ses unités. Néanmoins, la Marine a su adapter ses moyens face aux évènements du XXème siècle. Cependant, c’est dans le cadre de la décolonisation que les évolutions ont été les plus fortes, et ces évolutions se sont accélérées avec la disparition de la menace majeure constituée par le bloc de l’Est. Désormais, la projection de forces terrestres est au cœur des missions de la Marine, dans le cadre de la force d’action navale. Cette capacité de projection de forces est indispensable à la France dans le cadre de sa politique de puissance, puisqu’elle lui permet d’agir partout où la défense de ses intérêts l’exige: sur ses territoires ultramarins, dont la zone économique exclusive représente une richesse à exploiter, mais également au profit de ses alliés, notamment africains. Le développement continu de moyens dédiés et l’entretien des savoir-faire spécifiques, particulièrement amphibies, est donc une priorité pour les armées.

 

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Saint-cyrien de la promotion «Général Vanbremeersch», le Chef de bataillon CHABAUD choisit de servir dans la légion étrangère. Il effectue sa première partie de carrière au 1er REG, période pendant laquelle il est projeté à quatre reprises en opérations. Affecté à l’état-major de la 6ème BLB de 2012 à 2016, il sert en qualité d’officier traitant puis chef de section projection. Il effectue à cette occasion deux nouvelles missions au Mali et en Centrafrique. Il est depuis le 7 mars 2016 stagiaire au CSIA puis à l'École de guerre.

 Saint-cyrienne de la promotion «Général Vanbremeersch», le Chef de bataillon PONS choisit de servir dans le génie. Elle effectue sa première partie de carrière au 31ème RG, période pendant laquelle elle est projetée à deux reprises en opérations. Affectée à l’état-major de zone de défense de Paris de 2012 à 2016, elle sert en qualité d’officier traitant à la cellule conduite des opérations. Elle a été stagiaire au CSIA pendant la première partie de l’année, mais a, depuis, choisi de quitter l’institution militaire.

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[1] La jeune école est un courant de la pensée navale française de la fin du xixème siècle. Elle propose une rupture avec le courant de pensée traditionnelle de l'époque qui était de construire des bâtiments de plus en plus importants, en privilégiant au contraire l'utilisation de navires plus petits et plus nombreux

[2] La Marine en guerre 1914-1918. Colloque du CSEM, 25 juin 2014

[3] Études marines n°4: Histoire d’une révolution, la Marine depuis 1870

[4] Maritimisation: la France face à la nouvelle géopolitique des océans. Rapport d'information n° 674 (2011-2012) de MM. Jeanny Lorgeoux et André Trillard, fait au nom de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, déposé le 17 juillet 2012

[5] http://www.postedeschoufs.com/aeronavale/1946_1962/5%20L'Indochine/l_indochine.htm

[6] «La Marine et la crise de Suez», Bénédicte Gimenez, bulletin n°8 Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne.

[7] http://lautrecotedelacolline.blogspot.fr/2013/12/bizerte-1961-la-derniere-bataille.html

[8] «Durer face à un littoral hostile: la Marine nationale dans la guerre du Kosovo, octobre 1998-juin 1999». Dominique Guillemin.

[9] http://www.colsbleus.fr/

[10] Concept national des opérations amphibies (C.N.O.A.) n° 644/DEF/EMA/EMP.1 (DR)

[11] Doctrine interarmées des opérations amphibies Instruction n° 003500/DEF/EMA/EMP.1

[12] La Marine dans la guerre en Libye, mars-octobre 2011. Capitaine de frégate Jean-Michel Roche.

[13] PIA 3.1.1.2: Groupement naval aéromobile

 

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BIBLIOGRAPHIE

 

  1. .«Champs de bataille» (magazine bimestriel), n° 42 de septembre 2015, thématique sur l'année 1915, avec 22 pages sur les Dardanelles
  2. «le débarquement de Provence et la Marine française», la Revue Historique des Armées (RHA), n°117-1974
  3. «Vedettes fluviales et amphibies en Indochine», la Revue Historique des Armées (RHA), n°189-1992
  4. «Le débarquement de Corse et la Marine française», la Revue Historique des Armées (RHA) n°195-1996
  5. «Narvik, base d'essai des grands débarquements», la Revue Historique des Armées (RHA), n°219 -2000
  6. «Bizerte 1961, la dernière bataille coloniale de la France», blog: L’autre côté de la colline, 20 décembre 2013
  7. « Le rôle des marines dans les combats terrestres », intervention du COL Michel Goya, colloque CSEM du 26 juin 2014, la marine en guerre : 1914-1918
  8. «L'Histoire d'une révolution : la Marine depuis 1870», Études Marines n°4 mars 2013, centre des études supérieures de la marine
  9. «La Marine dans la guerre de Libye», Jean-Michel Roche, septembre 2013
  10. «Durer face à un littoral hostile: la Marine nationale, dans la guerre du Kosovo octobre 1998-juin 1999», Dominique Guillemin
  11. «La Marine dans la crise de Suez», Bénédicte Gimenez, bulletin n°8, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
  12. «La France face à la nouvelle géopolitique des océans», rapport d'information n° 674 (2011-2012) de MM. Jeanny LORGEOUX et André TRILLARD, fait au nom de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, déposé le 17 juillet 2012
  13. http://www.colsbleus.fr/articles/798/la-fr%C3%A9gate-de-d%C3%A9fense-a%C3%A9rienne-chevalier-paul%C2%A0escorte-le-groupe-a%C3%A9ronaval-de-l%E2%80%99uss
  14. http://www.postedeschoufs.com/aeronavale/1946_1962/5%20L'Indochine/l_indochine.htm
  15. PIA 3.1.1.2: Groupement naval aéromobile
  16. PIA 3.1.1.3: Guide d’emploi du BPC
  17. Concept national des opérations amphibies (C.N.O.A.) n° 644/DEF/EMA/EMP.1 (DR)
  18. Doctrine interarmées des opérations amphibies Instruction n° 003500/DEF/EMA/EMP.1

 

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Titre : Le rôle de la Marine nationale dans la projection des forces terrestres depuis l’expédition des Dardanelles de 1915
Auteur(s) : Chefs de bataillon Remy CHABAUD et Camille PONS
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