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Opération Pamir en Afghanistan (2001-2014)

Soldats de France n° 16
Histoire & stratégie

Opération Pickendorf. Les appuis sont en place sur les hauteurs du village de Dwakholeh. © Sébastien Dupont/ECPAD/Défense
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L’engagement de l’armée française en Afghanistan marque le retour des combats dans un contexte interallié. Entre 2001 et 2014, 70 000 militaires se succèdent. En douze ans, les missions de l’armée française évoluent  : de la stabilisation vers des combats de plus en plus importants, au prix de 89 tués et plus de
700 blessés.

 


Une opération de stabilisation (2002-2006)

 

Après l’attaque du World Trade Center, le 11 septembre 2001, les premières forces françaises sont envoyées en Afghanistan. Après la chute des Talibans et les accords de Bonn du 5 décembre 2001, la France contribue à la force internationale d’assistance et de sécurité (FIAS) dans le cadre de l’opération Pamir. Entre 2002 et 2006, le bataillon interarmes français (BATFRA) est présent à Kaboul. Il a pour mission de sécuriser la capitale et ses environs en restant centré sur l’aéroport, le Nord de la ville, les districts de police 11 et 15 ainsi que la plaine de Chamali. Le BATFRA se consacre à une mission de stabilisation. Durant l’été 2006, la Region Command Central Capital (RC-C), sous commandement de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), est créée. Le district de Surobi est intégré dans ce nouveau découpage territorial. Chaque nation qui exerce le commandement du RC-C doit envoyer un détachement interarmes sur la base de Tora (Surobi), pour contrôler cet espace stratégique. Les soldats français se heurtent à une résistance plus vive. Dans le même temps, le nombre d’incidents liés à l’emploi d’engins explosifs improvisés (EEI) ne cesse de croître. Au mois d’octobre 2006, les Talibans appellent à l’insurrection en Afghanistan.

 

De l’imposition de la paix à la contre-insurrection (2007-2009)

 

Au printemps 2007, la France participe à la relance de la guerre contre les Talibans menée par la coalition  internationale. Les années 2008 et 2009 sont celles du redéploiement des forces françaises et de l’accélération du processus d’adaptation à la lutte contre-guérilla. Au printemps 2008, un groupement tactique interarmes (GTIA) supplémentaire est annoncé pour un déploiement en Kapisa à l’été. Alors que les restrictions d’emploi des troupes françaises sont levées, le processus d’adaptation réactive est lancé. Il vise à moderniser l’équipement des soldats français sur le terrain. Le 18 août 2008, l’embuscade meurtrière d’Uzbin, qui coûte la vie à dix soldats, agit comme un accélérateur de la transformation de l’armée française.

 De nouveaux matériels et équipements sont envoyés en Afghanistan. La mise en condition avant projection (MCP) passe à six mois. En janvier 2009, une doctrine de contre-rébellion est adoptée. Les mandats qui se succèdent lancent une série d’expérimentations tactiques. De la « cloche à fromage », à la « contre-réaction », en passant par la «théorie du Mikado », les GTIA français cherchent à obtenir des effets sur l’ennemi et la population. C’est le retour de la contre-insurrection, qui vise à couper la population des insurgés.

 

De la contre-insurrection au transfert à l’armée afghane (2009-2014)

 

À la fin de l’année 2009, l’ensemble des moyens militaires français est regroupé dans la province de Kapisa et dans le district de Surobi. Le 1er novembre, la brigade interarmes (ou Task Force) Lafayette est créée. Elle est placée sous commandement américain du RC-East. Les deux premiers mandats de la brigade ont pour objectif majeur «la conquête» de la population. Suivant le principe de la tâche d’huile, des bases opérationnelles avancées sont progressivement installées sur l’aire de responsabilité française pour faire progresser le contrôle des zones et leur pacification. La conférence de l’OTAN à Lisbonne, le 20 novembre 2010, fixe une date de retrait pour la fin de l’année 2014.

Le principe de transfert de responsabilité vers l’armée afghane est adopté. Le Battle Group (BG) Richelieu lance avec succès une tactique de nomadisation débutée dès l’hiver 2010-2011. À partir de décembre 2010, les troupes françaises conduisent des opérations de longue durée. Les militaires s’installent sur le terrain,  bouclent de vastes zones et procèdent à des fouilles systématiques. L’opération Storm Lightning permet de sécuriser, pour un temps, l’axe Vermont et de faire sauter le verrou de Jangali.

Dans le même temps, les troupes françaises du BG Allobroges poursuivent le quadrillage de la Kapisa en implantant de nouveaux postes de combat et des observatoires. 

Le quatrième mandat de la brigade Lafayette marque une rupture. La préservation des acquis de la campagne d’hiver entraîne de furieux combats durant l’été 2011.

Les Français ne retournent plus dans le fonds des vallées. Les deux mandats suivants de la brigade Lafayette voient le transfert progressif de la responsabilité des combats vers l’armée nationale afghane (ANA) puis la préparation et l’exécution d’un redéploiement logistique complexe et particulièrement risqué des emprises vers la capitale.

La brigade Lafayette est dissoute le 25 novembre 2012, après le transfert de la Surobi et de la Kapisa aux forces afghanes. Les Français sont regroupés à Kaboul et quittent définitivement l’Afghanistan le 31 décembre 2014. L’opération Pamir marque une évolution majeure pour l’armée française. Rompue à l’épreuve du feu,  dans un contexte international, elle a gagné en maturité.

 

 

 

 

 

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Titre : Opération Pamir en Afghanistan (2001-2014)
Auteur(s) : Lieutenant (R) Christophe Lafaye
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Opération Pickendorf. Les appuis sont en place sur les hauteurs du village de Dwakholeh. © Sébastien Dupont/ECPAD/Défense
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Exercice de tir de nuit au mortier de 81 mm par le régiment de Marche du Tchad (RMT), août 2008. © Jérôme Salles/ECPAD/Défense.
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Chronologie de l’engagement de la Task Force Lafayette de 2009 à 2012 en Afghanistan (réalisé par l’auteur).
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