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Les coopérations européennes en matière d’armement 1/4

un enjeu important, des choix à effectuer
Relations internationales
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Alors que les dépenses militaires augmentent partout dans le monde sauf en Europe de l’Ouest, la Revue stratégique de défense et de sécurité nationale d’octobre 2017 promeut la coopération européenne en matière d’armement comme une clé de l’autonomie stratégique . Trois effets des coopérations internationales peuvent y contribuer :

. l’interopérabilité des armées nationales  ;

. le partage des coûts de matériels onéreux et innovants  ;

. le soutien à l’industrie européenne de défense.


Le contexte budgétaire La France dépense chaque année près de 10 Md€ pour ses équipements de défense, dont 7 à 8  Md€ dans les armements conventionnels 1 . La plupart des investissements sont utilisés pour développer, mettre au point et acquérir des matériels nouveaux, dont la réalisation peut être conduite par la France seule ou en partenariat avec d’autres États . Chaque année, la France investit environ 2 Md€ dans des programmes conventionnels réalisés en coopération avec des partenaires européens .

 

Le projet de loi de programmation militaire (LPM) pour la période 2019-2025 adopté par le conseil des ministres du 8 février 2017 annonce, par rapport à la trajectoire prévue en 2016, une forte croissance des crédits consacrés à l’équipement des forces (hors dissuasion) à partir de 2020, l’évolution la plus significative intervenant après l’actualisation de la LPM, prévue en 2021 .

 

L’impératif industriel Le marché mondial de l’armement est dominé par les groupes industriels américains, qui s’appuient sur un marché intérieur représentant plus de 40  % des dépenses mondiales . En outre, depuis quelques années, de nouveaux acteurs issus des pays émergents concurrencent de plus en plus les groupes européens sur les marchés d’exportation . Sur les dix plus grands groupes industriels de défense (mesurés par leur chiffre d’affaires, qui couvre aussi des activités civiles) les seuls Européens sont Airbus Group et BAe Systems (Royaume-Uni) ; ils rivalisent avec des sociétés majoritairement américaines et  asiatiques .

 

La viabilité des industries de défense européennes – et par conséquent la pérennité des emplois industriels – dépend des commandes obtenues  ; elle ne peut plus être assurée à l’échelle d’un seul pays européen . Ainsi, la vente de nombreux équipements, soit dans le cadre de marchés à l’exportation, soit dans celui de coopérations intra-européennes pour partager les coûts et bénéficier de l’effet de série, conditionne l’équilibre de leur modèle économique .

 

Les choix pour l’avenir

La mise en œuvre de la LPM 2019-2025 amènera les pouvoirs publics à prendre des décisions relatives aux futurs équipements, dont certaines seront structurantes pour la défense à moyen et long terme . L’addition des besoins des forces françaises pour satisfaire le modèle d’armée complet et équilibré, capable d’agir face à toutes les menaces et dans tous les espaces, excède les moyens nationaux ; augmenter la part d’investissements dans des programmes en coopération pourrait aider la France à s’équiper de matériels à la pointe de la technologie, que chaque État européen aurait du mal à financer seul.

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1 Et 2 à 3 Md€ par an pour la dissuasion nucléaire

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Titre : Les coopérations européennes en matière d’armement 1/4
Auteur(s) : Cour des comptes
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Armée