Les contenus multilingues proposés sur le site sont issus d'une traduction automatique.
 

 
 
 
 
 
Français
English
Français
English
 
 
 
Afficher
 
 
 
 
 
Afficher
 
 

Autres sources

 
Saut de ligne
Saut de ligne

Réformes de l’armée de Terre depuis 1970

Cahiers de la pensée mili-Terre n° 44
Valeurs de l’Armée de Terre
Saut de ligne
Saut de ligne

Deux livres blancs en cinq ans, puis une nouvelle transformation de l’armée de Terre qui monte «Au contact!». Cette accélération des changements peut, si l’on n’y prend garde, laisser croire qu’elle rompt avec une longue période de stabilité; au contraire, l’évolution de l’armée de Terre est un processus ancien, témoin «qu’il n’existe rien de constant, si ce n’est le changement»[1], et que si l’on ne s’adapte pas, on est vite dépassé. Un regard sur les quarante-cinq dernières années permet de l’illustrer.

 


Pour ne pas se limiter à une description chronologique des réformes, présentée dans les annexes, l’angle d’approche choisi par l’auteur est celui des causes qui motivent ces évolutions. Certaines font suite à une rupture stratégique, ou sont l’émanation d’une ferme volonté, quand d’autres enfin répondent à une problématique de capacité. Savoir, vouloir et pouvoir : les principes du maréchal Foch témoignent, finalement, qu’il existe une certaine pérennité.

[1] Paroles attribuées à Bouddha s’adressant à ses disciples.

 

Les ruptures stratégiques

On peut globalement en donner quatre: la fin des guerres coloniales, la multiplication des engagements opérationnels, l’effondrement du bloc soviétique et la montée en puissance du terrorisme.

 

  • Dès 1972, les guerres d’Indochine et d’Algérie appartenant au passé, le premier «livre blanc» porte l’effort sur la dissuasion nucléaire, dans une logique de défense tournée en priorité vers l’est. Il reprend[1] et inscrit dans le marbre trois fonctions stratégiques: sanctuariser (dissuasion nucléaire et défense du territoire), participer (manœuvres en Europe) et intervenir (actions hors d’Europe). Cet «effort nucléaire» entraînera une précarisation des forces conventionnelles qui aboutira à des manifestations d’appelés à Draguignan et en Allemagne.

 

  • Toujours dans l’esprit de faire face aux forces du pacte de Varsovie, mais aussi parce que les engagements opérationnels se multiplient (1978: BONITE au Zaïre, TACAUD au Tchad et la FINUL au Liban; 1979: BARRACUDA en République centrafricaine; 1982: EPAULARD suivi de la Force multinationale de sécurité à Beyrouth (FMSB); 1983: MANTA au Tchad), est créée en 1984 la Force d’action rapide (FAR). Forte de 47.000 professionnels, la FAR s’appuie notamment sur la division aéromobile (DAM) dont la vocation est de s’opposer au groupement de manœuvre opératif (GMO) du Pacte. La FAR devient rapidement «l’outil des projections africaines». Elle se compose alors de cinq divisions: 4ème DAM, 6 ème DLB, 9 ème DLBIMa, 11 ème DP et 27 ème
  • Après l’effondrement de l’URSS, qui entraîne la suppression de la composante nucléaire terrestre (juste au moment où HADES devait succéder à PLUTON) et tirant parti des leçons de la guerre du Golfe de 1991, la France édite en 1994 un second livre blanc qui abandonne la logique d’affrontement bipolaire est-ouest et tient compte de l’augmentation des opérations militaires. Quatre fonctions stratégiques y figurent désormais: dissuasion, prévention, action et protection. La redécouverte, en Irak, de l’interarmées et du besoin de modularité fait porter l’effort sur une actualisation des fonctions opérationnelles, notamment le renseignement. Sont créés l’EMIA[2] (qui deviendra l’EMIAFE[3]), le COS[4], la DRM[5] et le CID[6]. L’armée de Terre augmente sa capacité à projeter des moyens lourds, se structure sur une base mixte ? moitié d’appelés, moitié d’engagés ? et se dote d’une force projetable de 120.000 hommes. Le Général Monchal, CEMAT, met en place pour cette armée mixte l’idée d’une «disponibilité opérationnelle différenciée», la DOD, qui permet la mise en œuvre d’un service national raccourci à dix mois.

 

  • La dernière rupture stratégique est celle de l’atténuation de la frontière entre les notions de défense et de sécurité nationale. C’est face à cette réalité que réagit le livre blanc de 2008, qui rompt avec la théorie des cercles (initiée avec l’ordonnance de 1959 et reprise dans le LB de 1972) et parle maintenant d’arcs de crise. Les structures de commandement évoluent pour s’adapter à un engagement sur le territoire national. S’il s’inscrit dans la période post 11 septembre 2001, ce livre blanc suit aussi le mouvement de révision générale des politiques publiques et impacte l’armée de Terre avec le regroupement interarmées du soutien et la disparition des brigades d’appuis spécialisés.

 

Si l’évolution du contexte stratégique impacte évidemment l’outil militaire, il ne faut pas négliger l’effet des volontés, expressions de la vision des chefs, qui contribuent à ouvrir de nouveaux chemins.

 

L’émanation d’une volonté

On peut en distinguer deux: celle du chef militaire et celle de l’homme politique.

  • 1975: le Général d’armée Lagarde (encadré), moins d’un an après sa nomination au poste de chef d’état-major de l’armée de Terre, lance une série de réformes visant à replacer le triptyque «un chef, une mission, des moyens» au cœur du dispositif. Il fusionne les chaînes de commandement opérationnel et territorial, replace les directions de services sous le commandement des forces (retour à la loi de 1882) et revalorise la condition du personnel, tenant compte du signal d’alarme qu’avaient donné les agitations dracénoise et allemande (op. cit). Pour assurer la mise en œuvre efficace de cette dernière volonté, surtout face à Bercy, le Général Bigeard (encadré) est nommé secrétaire d’État à la Défense nationale. Avec son caractère et sa force de conviction, il obtiendra gain de cause. Le Général Lagarde supprime les forces d’active du territoire, fusionne les corps d’armée avec les régions, les divisions avec les DMT[7], fait disparaître l’échelon brigade. Il crée un 3ème corps d’armée au camp des Loges et met en place 15 divisions «nationales», en mode quaternaire et avec autonomie logistique, qui s’éloignent des standards de l’OTAN. La fonction éclairage passe de l’infanterie à l’arme blindée cavalerie, tandis que les régiments mécanisés opèrent le mouvement inverse.

 

Si l’exemple de la «réforme Lagarde» est sans doute le plus emblématique pour illustrer l’effet de la volonté d’un chef, d’autres pourraient venir étayer cette partie, que l’on ne pas peut tous citer. Cela est vrai y compris au sein de réformes que d’autres facteurs ont imposées (capacitaires par exemple), et à l’intérieur desquelles la volonté d’un chef s’impose pour dessiner de nouveaux contours, tel le Général Thomann au commandement de la Force d’action terrestre (2003-2005), dans le cadre de la séparation de l’opérationnel et de l’organique décidée cinq ans plus tôt.

 

Pour autant, depuis 1958, le chef des armées demeure le chef de l’État; aussi la volonté politique est-elle déterminante sur l’évolution de l’outil de défense, dont l’armée de Terre.

D’une manière générale, c’est sous l’impulsion politique que s’est opérée progressivement la réduction du service militaire, qui passe de 18 à 12 mois en 1970 (loi du 9 juillet), puis à 10 mois en 1992 (Loi Joxe). C’est, finalement, la volonté du président Chirac de disposer d’une armée entièrement professionnelle, dont la forme soit plus adaptée aux engagements contemporains, qui le conduit à annoncer, le 22 février 1996, la suspension de la conscription (officialisée par la loi du 28 octobre 1997).

C’est aussi une volonté politique qui, en 1990, introduit le «plan armées 2000» (présenté en Conseil des ministres l’année précédente et adopté le 22 août). Celui-ci revient largement sur la réforme Lagarde, en imposant le retour des services aux ordres du ministre et en regroupant des entités. Ainsi, les trois corps d’armée sont ramenés à deux plus puissants; le commandement régional devient interarmée et la 8ème division d’infanterie est dissoute, ainsi que plusieurs divisions du corps de manœuvre.

 

Enfin, c’est encore par volonté du président de la République que la France réalise son retour dans les structures intégrées de l’OTAN et fait certifier à Lille, en 2006, un PC de corps d’armée aux standards otaniens. Ce retour sera effectif en 2008.

S’il est vrai que «là où il y a une volonté, il y a un chemin», un certain principe de réalité doit aussi faire considérer la logique capacitaire.

 

La problématique de capacité

 

Napoléon Bonaparte étudiait soigneusement les moyens dont il disposait avant de concevoir sa manœuvre; de même, l’impact des ressources pouvant être allouées à la défense joue un rôle majeur quant aux différentes réformes qu’elle connaît.

La baisse des effectifs, sur les 45 dernières années, illustre cette réalité incontestable: l’armée de Terre compte 325 000 militaires en 1970, 288.000 en 1990, 112.000 en 2010 et 90.000 en 2014 (pour plus de précisions, se reporter au tableau des effectifs de l’armée de Terre, année après année depuis 1915, fourni en annexe 3).

 

Lors du sommet franco-allemand de Munich les 17-18 septembre 1990, le président François Mitterrand annonce sa décision de dissoudre les Forces françaises en Allemagne (FFA); certes justifiée par la disparition de la menace soviétique, cette décision a permis de réaliser des économies substantielles. En effet, bien que les FFA fussent remplacées par les FFSA (Forces françaises stationnées en Allemagne) puis en 1999 par les FFECSA (Forces françaises et éléments civils stationnés en Allemagne), cette mesure se traduisit par le passage de 46.000 à 25.000 hommes et la dissolution de trois divisions: la 3ème DB dès 1992, la 5ème DB en 1995 et la 1ème DB en 1997.

C’est aussi dans un but de rationalisation, et pour adapter la structure de l’armée de Terre à celui d’une armée entièrement professionnelle, qu’a été prise en 1998 la décision de séparer l’opérationnel de l’organique. Cette mesure aboutit à la création du CFAT à Lille le 30 juin et des commandements de régions Terre (dont il résulte une double subordination des unités). La disparition des commandements supérieurs au niveau brigade entraîne une rupture avec le modèle divisionnaire en vogue depuis Guibert (1788). Apparaît en revanche la notion de réservoir de force avec quatre PC de division (les états-majors de force, EMF). Enfin, le besoin de modularité, apparu avec le Golfe, se concrétise par la mise en place de huit brigades interarmes et de quatre brigades d’appuis spécialisés.

Plus récemment, c’est évidemment pour faire face à la crise économique et financière de 2008 qu’un quatrième livre blanc sur la défense et la sécurité nationale est édité en 2013, cinq ans seulement après le précédent. Avec une priorité accordée au remboursement de la dette, le président de la République accentue la volonté d’économie de son prédécesseur et donne le ton d’une nouvelle impulsion de réformes, plaçant la logique capacitaire au premier plan.

 

Et maintenant?

 

L’historique des réformes de l’armée de Terre, depuis 1970 vient d’être globalement parcouru à travers ses causes dominantes: il est bien évident que les logiques de rupture stratégique, d’expression d’une volonté et de limites capacitaires peuvent se retrouver, dans des proportions changeantes, à l’intérieur des causes de chacune des réformes présentées.

La question se pose maintenant du présent et de l’avenir: quelle place pour que s’exprime la volonté d’un chef militaire dans un contexte où la contrainte budgétaire demeure, voire domine?

 

La réforme en cours «Au contact!» fournit la réponse: la volonté du chef constitue un facteur déterminant pour faire face aux nouveaux défis de l’armée de Terre, qui est confrontée à la fois à des contraintes capacitaires durables et à un net alourdissement de sa charge opérationnelle.

Dans ce contexte paradoxal ou deux facteurs de réforme s’affrontent (capacitaire à la baisse et stratégique à la hausse), le chef d’état-major de l’armée de Terre a élaboré un plan de réforme qui met l’accent sur l’opérationnel, tout en favorisant la ressource humaine et la gestion des matériels.

Initiée par le Général Bosser dès sa nomination, comme le Général Lagarde quarante ans plus tôt, la réforme «Au contact!» renforce d’emblée la couleur opérationnelle de l’armée de Terre en s’appuyant sur une structure plus souple et dynamique en huit piliers. Ainsi la «force interarmes SCORPION» renoue avec le système divisionnaire, appuyée et soutenue par les piliers «commandements spécialisés» et «formation-entraînement interarmes». Les deux piliers «forces spéciales» et «aéromobilité» montrent l’effort porté sur les actions à haute valeur ajoutée et l’aérocombat, tandis que les piliers «ressources humaines» et «maintenance» témoignent de l’importance accordée aux ressources humaines et matérielles. Enfin, le pilier «territoire national» rappelle la vocation militaire de protéger la France et les Français, y compris sur leur propre sol lorsqu’ils y sont menacés.

Impulsée par la volonté du CEMAT à l’été 2014, cette réforme a pris un élan supplémentaire avec les évènements tragiques de janvier puis novembre 2015. En provoquant le déclenchement du «contrat 10.000 hommes», les attaques terroristes à Paris ont fixé pour un temps indéfini la hauteur de l’engagement des forces terrestres sur le territoire national, sans pour autant laisser présager une diminution des engagements outre-mer, notamment au Sahel, en Centrafrique et au Liban.

En s’appuyant sur ces exigences stratégiques accrues, l’action des chefs militaires du niveau le plus élevé a permis de contrebalancer l’effet réducteur des contraintes budgétaires en obtenant de recruter 11 000 soldats supplémentaires au sein des forces terrestres, rompant ainsi avec une tendance au «downsizing» quasi continue depuis quarante ans.

Ce regard sur le temps présent montre donc que la volonté du chef est, plus que jamais, nécessaire pour triompher des défis stratégiques et capacitaires auxquels fait face l'armée de Terre.

 

Le Chef d’escadron DEBAS est stagiaire à l’École de Guerre, et actuellement au Collège des Forces Canadiennes. Artilleur, il a servi au 40ème R.A., aux Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, au 35ème R.A.P., au Lycée militaire de Saint-Cyr et au CESAT.

ANNEXE 1

Liste chronologique des réformes de l’armée de Terre depuis 1970

 

ANNEE

ÉVÈNEMENT

IMPACT RH

IMPACT ORG

2015

Plan "Au contact!"
L'opération Sentinelle (10.000 puis 7.000 hommes déployés sur le territoire national de manière prolongée), suite aux attentats terroristes de janvier 2015, montre les limites du format actuel de l'armée de Terre et conduit à sa revalorisation.

 Décision «+ 11.000 hommes»

Augmentation des forces terrestres projetables de 66.000 à 77.000 hommes.

2013

4ème livre blanc: réaffirmation des ambitions stratégiques face à des menaces évolutives et avec des ressources budgétaires contraintes. Priorité au remboursement de la dette: la défense représente le 3ème budget de l'État.

LPM: - 10.000 h sur 5 ans.

Réduction de la force projetable à 66.000 hommes; passage de huit à sept brigades interarmes

2008

3 ème livre blanc: atténuation de la frontière entre les notions de défense et de sécurité nationale. Retour dans l'OTAN. RGPP et LOLF. Ce LB sert de référence (c'est une première) à la LPM suivante.

Poursuite des réductions de postes

Huit brigades interarmes.
À terme (2012), 1.250 militaires à l'OTAN.
Adaptation des structures de commandement pour un engagement TN.

2006

Certification d'un PC de niveau corps d'armée aux standards OTAN.

 

Création du CRR-FR (le 1er octobre)
Contribution significative du CFAT pour la création du CRR-FR.

2001

Fin effective et totale de la conscription
décret 2001-550 du 27 juin 2001

 

 

1998

Séparation de l'opérationnel et de l'organique
 

 

 - création du CFAT à Lille (30 juin)
 - création des commandements de régions Terre
 - disparition des commandements supérieurs au niveau brigade
 - création d'un réservoir de force (4 EMF PC DIV)
 - concrétisation de la notion de modularité, apparue après la guerre du Golfe, avec :
     – huit BIA (brigades interarmes)
     – quatre BAS (brigades d'appuis spécialisés): B.TAC, B.RENS, B.ART et B.GEN.

1996

Décision de professionnalisation
Annonce du président Chirac le 22 février 1996, puis officialisation avec la loi du 28 octobre 1997.

Décision

« – 150.000 hommes en six ans»
(c'est le chiffre de  – 100.000 qui sera réalisé effectivement)

La force projetable passe de
10.000 à 50.000 hommes.

1994

2ème livre blanc
six scénarios possibles d'emploi des forces.
quatre fonction stratégiques: dissuasion, prévention, action, protection.
Idée de mutualisation de la puissance dans le cadre de la construction européenne.

 

 - augmentation de la capacité à projeter des moyens lourds.
 - décision d'une force projetable de 120.000 à 130.000 hommes.
 - décision d'une armée mixte, moitié à base d’appelés, moitié à base d’engagés

1993

Fin des FFA (Forces françaises en Allemagne)
Annonce de François Mitterrand au sommet franco-allemand de Munich les 17-18 septembre 1990 et dissolution officielle le 30 août 1993. Création des FFSA (Forces françaises stationnées en Allemagne) puis des FFECSA (1999: Forces françaises et éléments civils stationnés en Allemagne).

 

Dissolution d'unités (passage de 46.000 à 25.000 hommes en Allemagne):
 - 3ème DB dès 1992,
 - 5ème DB en 1995,
 - 1ère DB en 1997.

1992

Le service militaire passe à 10 mois (Loi Joxe).

 

 

1991

Guerre du Golfe
Redécouverte de l'interarmées et du besoin de modularité.

Nota: simultanément, suppression de la force préstratégique PLUTON (que HADES devait remplacer) entre 1991 et 1993.

 

Constat d'effort à faire dans plusieurs domaines, notamment le renseignement.

Création :
 - de l'EMIA (qui deviendra EMIAFE),
 - du COS,
 - de la DRM,
 - du CID.

1990

Plan «Armées 2000»
Présentation au Conseil des ministres le 26 juillet 1989 et adoption le 22 août 1990.
Vision d'une armée «plus simple, plus cohérente et plus efficace» selon le slogan ministériel de l'époque

Décision «– 35.000 hommes en quatre ans»
(c'est le chiffre de  – 48.000 qui sera réalisé effectivement)

 - Retour des services aux ordres du ministre: le plan «Armées 2000» revient largement sur l'organisation Lagarde (fin du triptyque «un chef, une mission, des moyens»).
 - Regroupement des forces armées (les trois C.A. sont regroupés en deux C.A. plus puissants). Dissolution de la 8ème division d'infanterie.
 - Interarméisation du commandement régional.

1984

Création de la FAR (Force d'action rapide): capacité d'engagement «vite, fort et loin».
Adoptée le 20 mai 1983 avec la LPM 1984-1988, la FAR est une décision du ministre Hernu.

 

Professionnalisation de plusieurs formations pour atteindre l'objectif d'une FAR à 47.000 hommes. Le PC de la FAR s'installe à Maisons-Laffitte.
 - Son outil phare: la 4ème DAM (division aéromobile) à Nancy, qui a vocation à s'opposer au GMO (groupement de manœuvre opératif) du Pacte de Varsovie.
 - 6 ème DLB (Nîmes)
 - 9 ème DLBIMa (Nantes)
 - 11 ème DP
 - 27 ème DIA
Nota: le 3 ème CA quitte Les Loges et bascule à Lille où il fusionne avec la 2 ème région dont la pérennité était menacée

1975

CEMAT Général Lagarde:

- fusionnement des chaînes de commandement opérationnel et territorial ;

- replacement des directions de services sous le commandement des forces (retour à la loi de 1882);

- revalorisation de la condition du personnel

En somme, «un chef, une mission, des moyens».

 

 - Suppression des forces d'active du territoire
 - Fusion des corps d'armées avec les régions
 - Suppression de l'échelon brigade
 - Fusion des divisions avec les DMT
 - Création du 3 ème corps d'armée (en fin de réforme, 1979, fusionné avec un commandement de région) au camp des Loges
 - création de 15 divisions «nationales», en mode quaternaire, avec autonomie logistique, s'éloignant des standards de l'OTAN.
 - passage de la fonction «éclairage» de l'INF à l'ABC et des régiments mécanisés de l'ABC à l'INF.

1972

1er livre blanc
Promotion de l'indépendance stratégique, codification de la dissuasion nucléaire.

 

Pas d'impact majeur.
Nota: le CEMA commande la DOT (défense opérationnelle du territoire) et devient CEMGA en cas de guerre.

1970

Le service militaire passe de 18 à 12 mois
Loi du 9 juillet 1970

 

NSTR

 

 

ANNEXE 2

Pour aller plus loin

Articles à consulter

  • LAGNEAU, Laurent. Selon son nouveau modèle, l’armée de Terre comptera 2 divisions et 11.000 soldats de plus. Zone militaire, 18 avril 2015. Consulté le 24/04/2015. Disponible sur: http://www.opex360.com/2015/04/18/selon-son-nouveau-modele-larmee-de-terre-comptera-2-divisions-11-000-soldats-de-plus/
  • LAMIGEON, Vincent. Griffon et Jaguar: voici les futurs blindés de l’armée de Terre. fr, 8 décembre 2014. Consulté le 24/04/2015. Disponible sur: http://supersonique.blogs.challenges.fr/archive/2014/12/08/griffon-et-jaguar-voici-les-futurs-blindes-de-l-armee-de-ter-108822.html
  • CABIROL, Michel. Défense: l'armée de Terre va enfin changer ses vieux «chameaux». La Tribune, 6 décembre 2014. Consulté le 23/04/2015. Disponible sur: http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/20141206trib74266ca36/defense-l-armee-de-terre-va-enfin-changer-ses-vieux-chameaux.html
  • RUELLO, Alain. L'armée de Terre lance Scorpion, son grand plan de modernisation. Les Echos, 5 décembre 2014. Consulté le 24/04/2015. Disponible sur: http://www.lesechos.fr/05/12/2014/LesEchos/21829-069-ECH_l-armee-de-terre-lance-scorpion--son-grand-plan-de-modernisation.htm
  • LAGNEAU, Laurent. Restructurations: vers une armée de Terre moins efficace ? Zone militaire, 15 octobre 2014. Consulté le 23/04/2015. Disponible sur : http://www.opex360.com/2014/10/15/restructurations-vers-armee-de-terre-moins-efficace/
  • BOSSER, Jean-Pierre. Le Général Jean-Pierre Bosser échafaude «un modèle futur» d'armée de Terre. Défense globale, 14 octobre 2014. Consulté le 24/04/2015. Disponible sur: http://defense.blogs.lavoixdunord.fr/archive/2014/10/14/le-general-bosser-travaille-sur-un-modele-futur-d-armee-de-t-13427.html
  • RACT-MADOUX. L'armée de Terre française au XXIe siècle: «un outil de combat efficace et cohérent». Soutien Logistique Défense, printemps-été 2012. Consulté le 17/04/2015. Disponible sur: http://www.sldmag.com/fr/archives/article/86/l-armee-de-terre-francaise-au-xxie-siecle-un-outil-de-combat-efficace-et-coherent CDEM DND / Avril 2015
  • DUPONT, Jérôme. L'armée de Terre: un outil coûteux, marginalisé, en perte d'efficacité. Secret Défense (Marianne), 2011. Consulté le 23/04/2015. Disponible sur: http://www.marianne.net/blogsecretdefense/L-armee-de-terre-un-outil-couteux-marginalise-en-perte-d-efficacite--par-le-colonel-Jerome-Dupont_a56.html
  • BRUTIN, Paul. L’armée de Terre, les réformes, l’armée de demain. La jaune et la rouge, novembre 1997. Consulté le 13/04/2015. Disponible sur: http://www.lajauneetlarouge.com/article/larmee-de-terre-les-reformes-larmee-de-demain
  • CLEMENT-BOLLÉE, Bertrand. Des équipements ont mon âge ; ce n'est pas pour rien si mon statut décide de me mettre dehors... La Voix du Nord, 28 juin 2014. Consulté le 24/04/2015. Disponible sur: http://defense.blogs.lavoixdunord.fr/archive/2014/06/24/general-clement-bollee-13158.html
  • LAGNEAU, Laurent. Relever le moral des troupes est un enjeu capital pour le chef d’état-major de l’armée de Terre. Zone militaire, 25 octobre 2014. Consulté le 24/04/2015. Disponible sur: http://www.opex360.com/2014/10/25/relever-le-moral-des-troupes-enjeu-capital-pour-le-chef-detat-major-de-larmee-de-terre/
  • PÂRIS, Henri. Le recrutement dans l’armée de terre: force et faiblesse d'une armée professionnelle. CIRPES, juillet 2007. Consulté le 23/04/2015. 8 p. Disponible sur: http://www.cirpes.net/IMG/_article_PDF/article_180.pdf

 

Rapports à consulter

  • Audition du Général Jean-Pierre Bosser, chef d’état-major de l’armée de Terre, sur le projet de loi de finances pour 2015. Assemblée nationale, 15 octobre 2014. Consulté le 24/04/2015. Disponible sur : http://www.assemblee-nationale.fr/14/pdf/cr-cdef/14-15/c1415014.pdf
  • Contribution à l'étude du commandement régional dans l'armée de Terre: la réforme de 1976. Paris: Ministère de la Défense, 1978. 112 p. Disponible au CDEM: cote LG. V. 395 (bibliothèque patrimoniale)
  • THOMAS, Hubert Jean-Pierre; CAILLETEAU, François. La réforme des carrières des sous-officiers de l'Armée de Terre. Paris : Centre de sociologie de la défense nationale, 1976. 19

 

[1] De l’ordonnance du 7 janvier 1959.

[2] EMIA: état-major interarmées.

[3] EMIAFE: état-major interarmées de force et d’entraînement.

[4] COS: commandement des opérations spéciales.

[5] DRM: direction du renseignement militaire.

[6] CID: Collège interarmées de défense, qui succède à l’École supérieure de guerre et deviendra l’École de guerre en 2011 sous le ministre Alain Juppé.

[7] DMT: division militaire territoriale.

Séparateur
Titre : Réformes de l’armée de Terre depuis 1970
Auteur(s) : Chef d’escadron Matthieu DEBAS
Séparateur


Armée