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Pourquoi la guerre serait-elle plus complexe aujourd’hui qu’hier ?

Cahiers de la pensée mili-Terre
Histoire & stratégie
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Si la guerre apparaît comme un phénomène en perpétuelle évolution, peut-on considérer aujourd’hui qu’elle se complexifie plus rapidement que le monde lui-même, ou bien suit-elle simplement le cycle naturel de l’histoire?

Le Chef d’escadron JAY considère que malgré l’incertitude et l’instabilité de notre environnement, la pérennité des principes de la guerre n’est pas remise en cause et que les évolutions doivent également trouver leur déclinaison dans la formation des chefs militaires. Compétences interarmes, interarmées, inter domaines, compréhension de l’environnement et capacité d’adaptation apparaissent comme des fils directeurs.


S’il est une règle immuable dans l’art de la guerre c’est bien la loi du contournement. À l’échelle stratégique, les théories de l’approche directe et indirecte s’affrontent et se complètent sans que le débat ne puisse être tranché. Au niveau opératif et tactique, les évolutions technologiques, de l’archerie à l’aérocombat, en passant par le canon Gribeauval ou le char, ou les procédés tactiques, de la guerre conventionnelle à la guérilla ou l’hybridité, soulignent cette volonté permanente d’adaptation aux tactiques et techniques de l’adversaire. Ces ruptures, cycliques, sont consubstantielles de la guerre. Ainsi, même si cette dernière évolue dans ses modalités, elle est un phénomène constant s’adaptant en permanence aux capacités techniques et organisationnelles de son époque.

Dans ce contexte, la complexité de la guerre peut s’entendre comme l’écart généré par les frictions et résistances d’une organisation à s’adapter à l’environnement opérationnel auquel elle doit faire face. Cette complexité, plus qu’un phénomène simplement quantifiable, apparaît comme un sentiment général face aux difficultés rencontrées. Complexe n’est pas ici synonyme de compliqué. Le compliqué représente davantage l’accumulation de tâches, de problématiques à prendre en compte, plutôt que la capacité à en analyser et en comprendre les rouages.

Ainsi, si la guerre apparaît comme un phénomène en perpétuelle évolution, peut-on considérer aujourd’hui qu’elle se complexifie plus rapidement que le monde lui-même, ou bien suit-elle simplement le cycle naturel de l’histoire?

Alors que le débat sur les nouvelles formes de conflictualité et sur l’élargissement des lieux de la guerre s’intensifie, il semble que la complexification ressentie ne traduise pas nécessairement une rupture dans son évolution traditionnelle, mais plutôt notre relative incapacité à nous adapter à ses évolutions. Le «confort opératif» occidental post 1945 est ainsi une exception historique à laquelle nous nous étions habitués.

Après avoir proposé des pistes de réflexion sur l’environnement opérationnel futur, il conviendra de montrer que les évolutions de ce dernier n’affectent pas fondamentalement les principes de l’engagement opérationnel. Il est néanmoins important non seulement d’évoluer plus radicalement dans les modalités de cet engagement, mais également d’y préparer d’avantage l’encadrement militaire.

 

L’environnement opérationnel futur

 

Caractériser l’environnement opérationnel futur, le lieu de la guerre, est un enjeu majeur qui fait l’objet de nombreux travaux et ne peut que difficilement être résumé ou circonscrit dans cette étude. Il convient plutôt d’essayer de définir quelques tendances permettant d’appréhender les grandes évolutions à prendre en compte dans les engagements à venir. Multiplicité, élargissement et immédiateté apparaissent comme étant les perspectives d’évolution de la guerre.

Multiplicité des formes de conflictualité: le CICDE[1], dans «Environnement opérationnel futur 2035», traduit cette conflictualité dominante sous le terme d’«asymétrie élargie, structurelle et mutante». Cette forme d’asymétrie semble caractériser le mieux la notion d’hybridité, au cœur de notre sentiment de complexification du champ de bataille. À l’occasion du colloque 2016 du CDEF[2] sur les nouvelles formes de conflictualité, cette notion même a peiné à être clairement définie, car elle recouvre des réalités protéiformes mêlant guerre régulière et irrégulière[3] ou caractérisant une stratégie globale usant de leviers militaires et non militaires[4]. Toutefois, la menace du haut du spectre caractérisée par le retour des États-force, ou encore l’instabilité grandissante des États faillis, tels que décrits dans la «Revue stratégique de défense et de sécurité nationale 2017», élargissent le spectre de la conflictualité.

Élargissement des lieux de la guerre: la guerre dépasse désormais les trois milieux traditionnels pour investir les domaines spatiaux, numériques et informationnels[5]. À ce titre, les nouvelles formes de conflictualité développent des stratégies coordonnées dans ces six domaines. L’action militaire doit prendre en compte ces nouveaux domaines à l’instar des concepts américains de la multi-domain battle ou de la future force Scorpion. Il apparaît que la capacité à pervertir les données numériques sera un des enjeux majeurs de la guerre de demain. La guerre de l’information devrait générer autant d’effets que l’action cinétique sur le terrain. Elles seront dans tous les cas intimement liées.

Accélération du tempo, immédiateté, transparence et ubiquité: la mondialisation des échanges, renforcée par la révolution numérique et l’emploi dual des technologies qui nivelle l’avantage technologique, génère un déséquilibre au sein de la «remarquable trinité»[6] clausewitzienne. L’immédiateté et une forme d’ubiquité informationnelle provoquent de nouvelles tensions sur l’action militaire. La légitimité de l’action[7] et son maintien dans la durée au sein de l’opinion publique deviennent une caractéristique essentielle de la conduite de la guerre. L’action politique, inscrite dans un temps court, peut se heurter avec le temps long, nécessaire, de l’action militaire. L’entrisme du politique est un risque avéré. Ce phénomène est également une opportunité (action d’influence), et là aussi une nouvelle ligne d’opération, dans la guerre.

 

Des principes pérennes

 

Ainsi, l’environnement opérationnel est en perpétuelle évolution. Une accélération certaine de cette évolution semble même se dessiner. Toutefois, ces changements ne modifient pas fondamentalement les principes des engagements opérationnels.

Dix ans après la parution de FT-01, le continuum intervention-stabilisation-normalisation conserve toute sa pertinence. La phase de stabilisation reste la plus incertaine et la plus décisive. Toutefois, l’élargissement du champ de bataille (tant en termes de lieux que de temps)[8] témoigne de l’apparition d’une phase de modelage de l’environnement, préliminaire à l’intervention, s’appuyant essentiellement sur des actions dans le domaine cyber. L’approche trans-domaines[9] ne révolutionne pas le cycle, mais rend plus diffus et complexe le passage d’une phase à l’autre. La définition d’un état final recherché (par le politique) et la définition des moyens nécessaires pour y parvenir seront également une clef qui dépasse l’action strictement militaire.

Malgré l’incertitude et l’instabilité de notre environnement et les risques de ruptures évoqués par le CEMAT[10], la pérennité des principes de la guerre n’est pas remise en cause. Au terme des travaux d’Action terrestre future[11], les principes de Foch se voient adjoindre deux principes complémentaires que sont l’incertitude et la foudroyance. Ces principes peuvent s’entendre comme la volonté de générer le doute et la surprise chez l’adversaire. La définition des huit facteurs de supériorité opérationnelle permet désormais de faire le lien entre les principes (permanents) et les aptitudes à développer (par essence variables). Ces facteurs traduisent la volonté de mieux maîtriser la complexité de l’environnement en proposant les fils directeurs des évolutions à conduire.

La nature de la guerre n’a pas fondamentalement changé. La guerre reste un acte social, une expression des sociétés humaines organisées. Acte politique par essence, elle est «un véritable instrument politique […] la guerre est simplement la poursuite de la politique par d’autres moyens»[12]. Toutefois, les nouvelles formes de conflictualité semblent abonder dans le sens d’une complexification des rapports entre le politique et le soldat. Dans Comprendre la guerre[13], le Général Desportes traduit la complexité de ces rapports: la guerre peut tendre à devenir une fin en elle-même, l’instabilité politique impose une adaptation permanente de l’action militaire et enfin il existe une porosité entre politique intérieure et extérieure. Ces relations traduisent la complexité des rapports entre politique et militaire. Elles ne sont pas nouvelles et sont simplement réaffirmées dans le contexte actuel.

 

Ainsi, à l’échelle des principes, la guerre ne semble pas plus complexe aujourd’hui qu’hier. Toutefois, compte tenu des évolutions de l’environnement, ses modalités en sont bouleversées et il apparaît compliqué de s’y adapter.

 

Une adaptation plus complexe

 

La victoire est au cœur du sujet de la complexité de la guerre. Bien au-delà de la simple action militaire, ayant pu permettre par le passé d’emporter la décision y compris politique sur l’ennemi, le succès politique ne peut plus s’y résumer. Christian Malis, dans «Guerre et Stratégie au XXIème siècle»[14], souligne qu’il convient de passer du paradigme napoléonien (où la confrontation militaire est le critère de la victoire puisqu’elle préfigure la paix du vainqueur) au paradigme gaullien: «Il s’agit de conduire les opérations militaires en songeant avant tout à la paix que l’on souhaite obtenir, que l’on parle d’exécutions ciblées ou de guerre expéditionnaire de grande envergure». À ce titre, la victoire doit reposer d’emblée sur une définition politique précise des fins de la guerre, communément appelée état final recherché (EFR) et sur une approche globale pour atteindre cet objectif. Ainsi, la «victoire finale» prend un sens éminemment politique à laquelle l’action militaire contribue, au même titre que l’action économique, sociale, juridique, culturelle[15]. L’absence de cet EFR apparaît comme un facteur déterminant de nos difficultés à «terminer» nos guerres, en considérant que la seule action militaire permettrait de «gagner la paix». Une fois cet EFR déterminé, la stratégie à mettre en œuvre doit être globale. Selon le CICDE, les huit piliers de puissance doivent faire partie d’une stratégie intégratrice unique[16]. Les modalités de mise en œuvre d’une telle politique nécessitent d’intégrer ces dimensions à l’échelle opérative. La multi-domain battle américaine s’inscrit directement dans cette démarche interministérielle, et bien au-delà, en intégrant également les acteurs de la société civile. Ce décloisonnement est probablement une des clefs du succès de demain. L’action militaire, au travers de la force Scorpion, préfigure cette approche trans-domaines. Elle prépare l’armée de Terre à s’intégrer dans cette logique.

L’environnement opérationnel est également caractérisé par la fin du «confort opératif». La contestation d’une forme d’impunité stratégique occidentale est fondamentale dans le sentiment de complexification de l’environnement. Sans rentrer plus avant dans les facteurs qui concourent à ce phénomène (nature des conflits, durcissement des conditions d’accès, retour du besoin de masse), les armées occidentales s’accordent sur trois domaines dans lesquels l’organisation doit évoluer pour faire face à la menace. Tout d’abord, elles s’appuieront sur un commandement plus agile, permettant d’améliorer la compréhension de l’environnement et de l’adversaire, interopérable avec nos alliés et ayant une signature plus limitée. Nos forces devront également adopter une manœuvre davantage déconcentrée, mais permettant une concentration des effets et non plus nécessairement des forces. Enfin, elles devront disposer d’outils performants permettant d’assumer les nouvelles exigences opérationnelles (en termes de commandement, de manœuvre, de feux et de logique expéditionnaire). Ces outils s’appuieront notamment sur la robotique, le cyber et l’intelligence artificielle. La force Scorpion et la multi-domain battle s’inscrivent directement dans cette perspective.

Le risque de rupture stratégique est avéré et nécessite d’accompagner l’innovation et la révolution numérique au profit d’une plus grande agilité opérationnelle[17]. La capacité d’adaptation deviendra une des clefs du succès dans un monde de plus en plus incertain. La fin de la guerre froide marque le retour de l’imprévisibilité des conditions d’engagement. L’adaptation réactive, tant organisationnelle que technologique, devrait être recherchée pour permettre d’y faire face. «L’histoire montre que les armées qui gagnent les guerres sont très différentes de celles qui les commencent: l’important, c’est donc bien la capacité globale d’adaptation»[18]. Cette agilité intellectuelle nécessite d’être encouragée dans la formation des cadres au plus bas niveau et de s’appuyer sur une culture militaire et historique solide pour trouver de la profondeur et prendre en compte les enseignements tactiques du passé.

 

Comment faire face?

 

Toutes ces évolutions doivent également trouver leur déclinaison dans la formation des chefs militaires. Sans vocation à l’exhaustivité, il paraît intéressant de proposer des pistes de réflexion dans ce domaine. Compétences interarmes, interarmées, inter domaines, compréhension de l’environnement et capacité d’adaptation apparaissent comme des fils directeurs.

Une approche interarmes et trans-domaines devient un prérequis indispensable du combat infovalorisé de demain. Elle peut se décliner à plusieurs échelles. Ainsi, au niveau tactique, la capacité d’intégration interarmes doit être développée dès les plus bas échelons de commandement. Dès la division d’application, le jeune lieutenant devrait être acculturé à cette approche intégratrice et développer ensuite des compétences interarmes en vue de son temps de commandement d’unité élémentaire[19]. La réforme du cycle interarmes à l’École d’état-major s’inscrit dans cette dynamique. Elle mériterait également d’être complétée dès l’entrée dans le cycle de l’enseignement militaire supérieur[20] par une approche, complétant la connaissance du niveau interarmées, pour acculturer les futurs traitants d’état-major aux questions sociales, culturelles et économiques qu’ils devront prendre en compte en opérations[21]. Cette logique semble particulièrement développée à l’échelle opérative au travers du cycle de l’enseignement militaire supérieur du second degré. À contrario, l’expertise métier du niveau chef opérations n’est que partiellement abordée. Il pourrait être utile de redévelopper, en lien avec les écoles d’armes, une réactualisation des compétences interarmes de ce niveau et renforcer ainsi la coopération interarmes.

La compréhension de l’environnement est essentielle au succès de demain. Elle passera à la fois par un développement culturel des officiers et par l’intégration des nouvelles technologies. Il apparaît nécessaire d’approfondir la culture comportementale (sciences sociales, langues et cultures stratégiques étrangères) pour faciliter tant l’interopérabilité avec nos alliés et partenaires que l’intégration de notre action dans le milieu. Cette culture devrait également s’appuyer sur une culture militaire solide, socle commun de réflexion. La révolution numérique permettra également non seulement de mieux modéliser l’environnement (cartographies culturelles, ethniques, économiques…), mais également d’améliorer sa compréhension au travers de mécanismes d’aide à la décision (traitement du big data, intelligence artificielle). Toutefois, le développement des sciences cognitives devra être encadré afin d’éviter l’émergence de biais pouvant mettre en péril la capacité de décision du chef[22].

Comme évoqué précédemment, la capacité d’adaptation apparaît comme une qualité essentielle de l’organisation militaire. Cette qualité mérite d’être déclinée encore davantage au niveau du chef militaire. Elle pourrait s’exprimer au travers de compétences intrinsèques dans le commandement, et par le développement d’une pensée prospective. Le commandement par intention, doublé d’une réelle subsidiarité dans la chaîne de commandement, fonde l’approche française[23]. Elle mériterait d’être renforcée par le développement, au travers d’exercices par exemple, d’une réelle appétence à la prise de risque, et d’une amélioration de la capacité à «décider dans l’incertitude» en intégrant les commandants d’unités élémentaires. Il est intéressant de souligner que ce débat anime également les armées anglo-saxonnes au travers de la notion de mission command. D’autre part, la pensée militaire, notamment prospective, pourrait être encouragée. À l’instar du cycle prospectif britannique Agile Warrior, il serait intéressant de développer ce type d’exercice de réflexion à l’échelle de l’enseignement militaire supérieur et/ou de réunir les différents organismes prospectifs autour d’un séminaire piloté, par exemple, par le groupe d’étude de la menace prospective de l’EMAT.

 

En guise de conclusion

 

Bien que l’environnement opérationnel évolue significativement, la guerre n’a pas fondamentalement changé. Le sentiment de complexité ressenti traduit davantage notre difficulté à nous adapter. Le caractère de la guerre évolue et nous devons nous y adapter, tant dans la façon de conduire les opérations que dans notre manière de l’appréhender au niveau des décideurs.

Les pistes d’évolutions organisationnelles sont nombreuses (infovalorisation Scorpion, FCT britannique, Multi-domain battle...). Elles ne pourront être pleinement efficaces qu’au travers d’un effort significatif d’acculturation des cadres pour accroître leur compréhension du monde et cultiver leur sens de l’adaptation.

La fusion du CESAT et du CDEF pour créer le CDEC, ainsi que la réforme du Cours supérieur interarmes (CSIA) et son allongement à un an s’inscrivent pleinement dans cette nouvelle dynamique.

 

[1]CICDE:Centre interarmées de concepts, de doctrines et d'expérimentations

[2]CDEF: Centre de doctrine d’emploi des forces, qui a fusionné avec le CESAT (été 2016) pour former le CDEC (Centre de doctrine et d’enseignement de commandement).

[3]Réflexions tactiques spécial colloque, CDEF, juin 2016, p. 8.

[4] Général Barrera: «Leviers militaires (emploi des forces conventionnelles et spéciales, emploi des «proxys», usage du chimique, du biologique, et de la menace nucléaire) et non militaires (l’économie, la finance, la diplomatie, la pression sociale, l’influence culturelle et informationnelle, le cyber et la sécurité collective…)»

[5] CICDE, Environnement opérationnel futur 2035, p. 44.

[6] Clausewitz considère que le modelage du phénomène guerre résulte d’un équilibre politique entre trois pôles que sont le peuple, le gouvernement et l’armée.

[7] Le FT-02 érige en corollaire des principes de la guerre les notions de légitimité et de réversibilité de l’action.

[8] Évoqué lors du séminaire quadripartite de prospective de l’EMAT en 2017.

[9] Comprise ici tant verticalement (du tactique au stratégique) qu’horizontalement (incluant l’ensemble des domaines concourant à la mise en place d’une nouvelle gouvernance).

[10] Propos introductif du séminaire Allied prospective meeting du 25 au 26 avril 2017.

[11] État-major de l’armée de Terre, Action terrestre future. Demain se gagne aujourd’hui, 2016.

[12] Clausewitz, «De la guerre», I:1 p. 87.

[13] Général Desportes, «Comprendre la guerre», Économica, 2011.

[14] Christian Malis, «Guerre et stratégie au XXIe siècle», Fayard, 2014.

[15] Général Vincent Desportes, «La guerre probable. Penser autrement», Économica, p76.

[16] DIMETJIC : diplomatie, informationnel, militaire, économique, juridique, technologique, industriel, culturel

[17]Revue stratégique de défense et de sécurité nationale, ministère des Armées, 2017.

[18] Général Vincent Desportes, La gu erre probable. Penser autrement, p.192.

[19] À titre d’exemple, le chef de convoi logistique doit agréger d’emblée plusieurs fonctions: escorte/protection, SIC, SAN, génie, appui 3D au service du transport. La cohérence d’ensemble nécessite le développement d’emblée d’une culture interarmes.

[20] Au niveau de la QIA 2 par exemple.

[21] L’opération Barkhane peut être caractérisée comme une guerre de flux (financier, humains, culturels). Comprendre ces flux permettrait de moduler l’action militaire en profitant d’effets de levier «civils».

[22] Ces biais peuvent s’exprimer non seulement au travers de la charge cognitive (risque de perte de rationalité face à la masse d’information ou perte du libre-arbitre face aux propositions de l’outil), mais également relever d’aspects plus subjectifs (comportement, culture…). Pour plus d’informations:Lettre de la prospective n°1 du PEP, «Les sciences cognitives et l’organisation des postes de commandement».

[23] La notion d’effet majeur, référence directe à l’esprit de l’ordre, offre cette capacité d’initiative et donc d’adaptation au subordonné.

 

Saint-cyrien de la promotion «Lieutenant Brunbrouck» (2004-2007), le Chef d’escadron Stéphane JAY effectue son temps de chef de peloton au 511ème régiment du train avant d’en commander l’escadron de transport. Pendant cette première partie de carrière, il est déployé au Tchad, en Afghanistan et au Mali. Il sert depuis au pôle études et prospective du Centre de doctrine et d’enseignement du commandement (CDEC).

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Titre : Pourquoi la guerre serait-elle plus complexe aujourd’hui qu’hier ?
Auteur(s) : le Chef d’escadron Stéphane JAY
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