Les articles à la une
⚡️ Le corps des officiers français sorti grandi de la Grande guerre ?Publié le 18/12/2018
Bien qu’il existe de nombreux liens entre la mémoire et l’histoire, « la mémoire ne dit pas l’histoire… elle dit les questions que la société, à un instant donné, se pose à propos de son histoire1 ». Ainsi donc, différents groupes « porteurs de mémoire» défendent leur propre vision du fait historique. L’historien, lui, cherche à prendre du recul face à ce réveil mémoriel parfois douloureux, porté par des mémoires qui cherchent une reconnaissance dans le présent de leur vision des événements.
La fraternité d'armesPublié le 18/12/2018
LA FRATERNITÉ D’ARMES … QUOI ?
La fraternité d’armes est d’abord un état d’esprit avant d’être une qualité. C’est une des conditions du principe d’humanité. Chefs et subordonnés sont d’abord des hommes, unis par un même idéal, qui coopèrent en vue de l’édification d’une œuvre commune. À ce titre, ils ont infiniment besoin les uns des autres et c’est cette dépendance mutuelle, en particulier au combat, qui fonde la fraternité d’armes. C’est la qualité des relations humaines qui est à l’origine de cette fraternité ; cette notion indispensable ne peut donc s’épanouir en dehors de l’expression sans faiblesse d’une profonde humanité, la même pour tous les subordonnés.
La fraternité d’armes doit conditionner la manière d’être du chef, dans tous ses actes de commandement. À chaque niveau de la hiérarchie, c’est entre autres grâce à la fraternité d’armes que seront évités les pièges que tendent parfois la routine et la facilité : injustices, brimades, fautes de commandement, manque de considération… Et entre autres, les attitudes inacceptables qui consistent à ne pas respecter la dignité de l’homme.
⚡️ La furia francese : représentations, limites et réalités ou pourquoi l’armée française conserve une baïonnette sur le HK416Publié le 17/12/2018
Tous les dieux ayant décidé de se marier, chacun prit la femme que le sort lui assignait. Le dieu de la Guerre (Polemos), étant resté pour le dernier tirage, ne trouva plus que la déesse de la Démesure (Hybris). Il s’en éprit follement et l’épousa. Voilà pourquoi il l’accompagne partout où elle va. Partout où paraît la démesure, dans une cité ou parmi les nations, la guerre et les combats marchent aussitôt après elle » 1.
« On cite partout que la guerre, aujourd’hui, devient chose savante entre toutes, qu’il faut des savants… La guerre, toujours, tant qu’elle sera la guerre et qu’on y risquera sa peau, sera essentiellement chose d’instinct » 2.
« Contrary to conventional American wisdom, the French liked to fight. I accompanied them when they, Afghan troops and a handful of Americans invaded a Taliban-held valley. Despite comments from people who have no actual experience with them, French troops don’t run from a contact. They like to advance toward the enemy and shoot. A lot » 3.
La dignitéPublié le 17/12/2018
LA DIGNITÉ … QUOI ?
Pour tout chef militaire, la question de la dignité va au-delà des qualités techniques ou intellectuelles nécessaires à l’exercice du métier : celui qui exerce l’autorité doit avoir le souci de sa dignité extérieure (dans l’attitude et le comportement) comme de sa dignité morale. La dignité exclut aussi toute forme de brutalité dans le commandement.
Le respect permanent de la dignité de l’être humain se présente non seulement comme une obligation morale, mais aussi comme un impératif opérationnel. En opérations, cette question qui s’inscrit au cœur de l’éthique est intimement liée au respect des populations mais aussi de l’adversaire. L’impératif de dignité permet ainsi de guider le chef dans ses choix et de donner du sens à l’action, notamment dans des situations de combat complexes, là où le droit se contente bien souvent de borner ou d’encadrer sans plus de précision.
80 ans après la mort du Maréchal Lyautey, que reste-t-il du rôle social de l’officier?Publié le 16/12/2018
Un nouvel écrit sur le rôle social et, partant, sur le Maréchal Lyautey, pourrait paraître suranné à bien d’un titre. Sur un ton très libre et plein d’allant, l’auteur nous montre au contraire qu’à l’heure des EPIDE, déjà opérationnels, et du Service militaire volontaire, qui commence à monter en puissance, l’analyse et les recommandations du maréchal n’ont jamais été autant d’actualité.
«Donnez-leur cette conception féconde du rôle moderne de l’officier devenu l’éducateur de la nation entière»[1]
Le Chemin des Dames : responsabilités et dérobades du pouvoir politiquePublié le 15/12/2018
Pourquoi le Chemin des Dames ? La question mérite d’être posée, non à cause de son échec, mais à cause du contexte qui a motivé l’opération. Si l’opprobre de cet échec est retombé sans le moindre partage sur le Général Nivelle, le Colonel (er) Henri Ortholan s’intéresse aux responsabilités du pouvoir politique
L'esprit d'initiativePublié le 15/12/2018
L’ESPRIT D’INITIATIVE … QUOI ?
L’initiative, c’est la capacité à prendre la décision nécessaire, à faire preuve de détermination, d’imagination et de créativité, de spontanéité, tout en restant fidèle, respectueux et soucieux de l’efficacité collective. Elle n’est donc pas désobéissance ou excès de zèle. S’inscrivant dans l’action, elle est un équilibre entre l’intelligence de situation, la volonté d’agir et le goût du risque.
Dans l’histoire militaire, elle est souvent présentée comme la qualité déterminante des chefs victorieux et des unités qu’ils conduisaient, parce qu’elle permet de dépasser un système figé par une planification contrainte et de s’adapter aux aléas du combat.
Le sens des responsabilitésPublié le 14/12/2018
LE SENS DES RESPONSABILITÉS … QUOI ?
Le sens des responsabilités définit la capacité à prendre des décisions et à les assumer, eu égard aux fonctions tenues. Cette notion dépasse la simple obligation de répondre de ses actes en vertu de la morale. L’éthique de responsabilité implique le chef dans les conséquences humaines, morales ou autres (matérielles, financières, environnementales) qui découleront de l’accomplissement de sa mission et des actes qu’il réalisera ou qu’il ordonnera de réaliser pour y parvenir. La seule éthique de conviction ne peut alors suffire au chef militaire qui devra, par ses choix, résoudre la tension qui peut s’instaurer entre l’obligation qui lui est faite de remplir sa mission et ses convictions personnelles.
La force de caractèrePublié le 13/12/2018
LA FORCE DE CARACTÈRE … QUOI ?
La force de caractère, c’est la capacité à exprimer et à défendre son point de vue. Elle n’est ni autoritarisme vis-à-vis des subordonnés, ni insubordination vis-à-vis des chefs. Elle est une combinaison harmonieuse de courage, d’intelligence et de détermination qui révèle la personnalité du chef. Elle doit ainsi s’affirmer de façon maîtrisée, avec discernement et sans rechercher l’affrontement.
La luciditéPublié le 12/12/2018
LA LUCIDITÉ … QUOI ?
La lucidité peut être définie comme la faculté de voir et comprendre une situation avec clarté et justesse.
Elle fait notamment appel à des qualités de discernement et de stabilité émotionnelle. Dans l’exercice du commandement, elle permet au chef de continuer à commander ses subordonnés, en dépit des difficultés, avec un niveau de conscience lui garantissant de conserver la responsabilité de ses actes. Elle est également la faculté de prendre du recul sur ses propres capacités ou celles de son unité, lorsque le chef doit résoudre une situation difficile.