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GALILEO, l’alternative européenne au GPS

cahier de la pensée mili-Terre
Sciences & technologies
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Avec GALILEO,  alternative civile aux GPS américain et GLONASS russe,  l’Europe acquiert son indépendance en matière de positionnement et de radionavigation


C’est en 2002 à Bruxelles, plus précisément le 16 mars 2002, que le Conseil des Ministres des transports de l’Union européenne (UE) valide la phase de développement du programme Galileo, le système européen de navigation par satellites. La grande différence avec le système de positionnement global des États-Unis (GPS) ou le GLONASS russe vient de son financement et de son contrôle. En effet, ce système de radionavigation par satellite GALILEO est l'alternative européenne civile aux GPS et GLONASS, tous deux financés et contrôlés par des autorités militaires. Mais ce n’est pas le seul atout de GALILEO. En effet, fort de l’expérience des vétérans du positionnement par satellites, et jouissant des dernières prouesses technologiques, GALILEO permettra aux utilisateurs équipés d’un récepteur adéquat de connaître leur position en temps réel, avec une précision variant de 10 à 1 m. Ces deux points permettent de considérer GALILEO comme une alternative non négligeable aux géants du secteur. Mais avant de rentrer un peu plus dans la technologie de GALILEO, faisons un peu d’histoire avant de terminer par le chemin qu’il reste à parcourir.

Le système européen de navigation par satellites a vu le jour en 2002 et, dès décembre 2004, le même Conseil des transports autorise le déploiement opérationnel de GALILEO, et confirme les cinq services qu’offrira le système, dont le PRS (Public Regulated Service) pour les applications sécurisées.

Le 28 décembre 2005 le premier satellite est lancé. Giove-A est le premier satellite de la constellation GALILEO qui, à terme, en comportera 30 (soit 6 de plus que le GPS).

Il faut attendre le mois de novembre 2007, pour que le financement public du déploiement du système soit autorisé. En fait, c’est suite à l'arrêt du processus de sélection d'une concession privée que les ministres ont décidé un mode de financement public. Cette décision a conduit au lancement d’un second satellite, Giove-B, le 27 avril 2008.

Le lancement des 4 premiers satellites opérationnels développés dans le cadre du programme Galileo SAT devrait avoir lieu en 2010-2011. Le directeur général de l'ESA, Jean-Jacques Dordain, déclare en juin 2009, que le lancement et le déploiement des 26 satellites restants sont prévus à partir de septembre 2010, avec des lancements par paires. L’ensemble doit être opérationnel en 2012-2013. Grâce à son architecture à 30 satellites, GALILEO devrait servir à de multiples applications dans de nombreux secteurs d’activité tels que le transport aérien et routier, la navigation maritime, l’agriculture, etc…

Le système fonctionne sur le principe du renvoi d’informations de trois segments principaux: spatial, sol de contrôle et sol de mission. Pour le spatial, Galileo est une constellation de trente satellites placés sur trois orbites circulaires, à une altitude de 23.616 kilomètres. Chaque satellite pèse 700 kilogrammes et contient notamment plusieurs horloges atomiques, des panneaux solaires fournissant une puissance maximale de 1.500 watts, un émetteur et un récepteur radio. Chaque orbite comporte un satellite de secours. Le segment sol de contrôle a la charge du contrôle des satellites à partir de deux centres (voire trois) situés en Europe. À ces centres de contrôle il faut ajouter cinq stations assurant le maintien des liaisons de télécommandes et télémesures avec les satellites. On peut noter que les récepteurs GRC (Ground Receiver Chain) traitant les signaux PRS (Public Regulated Service) sont développés par la société Thales. Enfin le segment sol de mission, est chargé de concevoir les messages de navigation diffusés par le satellite, de détecter les éventuelles anomalies et d'en prévenir les utilisateurs, ainsi que de mesurer les performances du système. Afin de réaliser les calculs d’orbitographie et d’assurer la diffusion des différents messages, ces centres de mission sont co-localisés avec ceux du contrôle. Les fonctions de surveillance et de mesure des performances sont assurées par une douzaine de stations terrestres de transmission du message de navigation vers les satellites,  et par plus de quarante stations de réception des signaux en provenance des Galiléo SAT. Ce système complexe, a pour but d’améliorer la qualité du signal de positionnement afin d’obtenir une précision jusque là inégalée (GPS 20m, GALILEO 1m). Cette précision pourrait permettre par exemple d’automatiser les mouvements portuaires des navires de très gros tonnage, ou encore d’améliorer le ciblage des missiles.

Si le programme GALILEO date de 2002, la mise en œuvre opérationnelle est prévue pour 2013. Si l’on compare aux divers programmes spatiaux comme Apollo, ou l’ISS (International Space Station) qui ont mis plus de 20 ans pour voir le jour, les 10 ans passées pour arriver à maturité restent un temps de développement relativement court. Dès le 7 mai 2007, les premiers signaux envoyés par Giove-A ont été réceptionnés par les centres de missions. Giove-B a adressé un an plus tard, les signaux de positionnement permettant de commencer les tests en grandeur réelle.

Depuis le 1er octobre 2009, EGNOS (European geostationary navigation overlay system) est le premier système européen de positionnement par satellite ouvert au grand public. En attendant l’ensemble des satellites du système, Giove-B, en coopération avec le système GPS, envoie les messages de positionnement aux stations et centres implantés à la surface terrestre. Ces derniers affinent le positionnement par la comparaison de leur position vraie et de la position donnée par le système. L’erreur obtenue est ainsi mémorisée et retranchée aux positions satellitaires. La précision nominale du GPS, de 20 mètres environ, passe ainsi à une précision horizontale de 2 mètres avec EGNOS, avec des signaux fiables. Ces tests ont permis de démontrer que le principe de séparation des différents segments du système de positionnement, avec une partie terrestre affinant les informations de la partie spatiale, est un pari gagnant. Ainsi, avec le lancement 2 satellites par mois à partir de 2012, les 30 satellites de la constellation GALILEO devrait être opérationnels dès 2013. Les plus pressés peuvent toujours s’équiper d’un système compatible EGNOS et bénéficier ainsi d’une précision proche de la perfection au regard des 23.000 km qui les séparent du satellite.

 

Appelé du contingent, entré en service en décembre 1992 en tant que VSL, le Capitaine BOULLARD, dès sa sortie des EOR de SAUMUR, rejoint comme première affectation le 5ème RD stationné à VALDAHON. Après 4 ans de chef de peloton de char sur AMX30 B2, il intègre l’EMIA en 1997. À sa sortie, il choisi l’ALAT, avec deux années de formation, avant de rejoindre le 3èmee RHC. Chef de patrouille sur hélicoptère VIVIANE puis adjoint et enfin commandant de cette escadrille de 2005 à 2007, il exerce par la suite les fonctions de chef des opérations aériennes et enfin d’officier supérieur adjoint avant de rejoindre l’École des Transmissions, pour suivre une formation de diplôme technique «Télécom-réseaux».

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Titre : GALILEO, l’alternative européenne au GPS
Auteur(s) : le capitaine Xavier BOULLARD
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