

l'enthousiasme


L’ENTHOUSIASME … QUOI ?
L’enthousiasme est une qualité mobilisatrice foncière dans l’exercice de l’autorité. Elle permet au chef de mobiliser ses subordonnés. Il vise à provoquer un élan collectif, un engouement pour la mission à accomplir, quelles que soient les difficultés rencontrées. L’enthousiasme est à relier aux convictions et à la générosité du chef, il est le symbole de sa foi en un idéal. Il ne doit pas être confondu avec la candeur ou une forme d’optimisme ou de passion déraisonnable.
L’ENTHOUSIASME … POURQUOI ?
- Il est un moteur de l’action.
- Il permet d’emporter l’adhésion du groupe vers un objectif commun.
- Il constitue un moyen de faire face aux contingences et aux changements. Il est une preuve de confiance du chef dans la finalité de la mission.
- Il est un facteur de cohésion du groupe.
PAS D’ENTHOUSIASME … SANS :
- convictions solides ;
- générosité ;
- force de caractère ;
- discernement ;
- faculté d’adaptation ;
- courage moral.
L’ENTHOUSIASME … DANS LES TEXTES :
« Un peu d’intelligence employée par un cœur passionné ira plus loin qu’un beau génie mis au service d’une âme froide. »
André Maurois (essayiste et romancier français - 1885-1967)
« L’homme est un sentimental. Point de grandes créations hors du sentiment et l’enthousiasme vite s’épuise chez la plupart d’entre eux à mesure qu’ils s’éloignent de leur rêve. »
Louis -Ferdinand Céline - La vie et l’œuvre de Philippe Ignace Semmelweis (1924).
L’ENTHOUSIASME … « AU CONTACT » :
Témoignage d’un capitaine commandant d’unité Génie - opération PAMIR - Afghanistan - 2011 :
« Nous sommes au mois d’août, cela fait maintenant deux mois que la compagnie vit un engagement d’une rare intensité. Depuis le début de la mission, nous avons enchainé les opérations avec plutôt
« la baraka », en dépit de quelques blessés légers. C’est dans ce climat que survient une embuscade de nuit par EEI qui détruit le VAB d’une section de la compagnie. Le caporal-chef de 1re classe H est tué dans l’explosion de l’engin et quatre autres sapeurs sont grièvement blessés par brûlure. Un violent orage succède à l’embuscade et ajoute encore à la confusion et au chaos. Le bilan est lourd, la section touchée est clairement hors de combat. Tous sont marqués par cette attaque. Pourtant, en quelques jours, le sergent chef de groupe, lui-même légèrement blessé, fait preuve d’un enthousiasme communicatif : il organise l’arrivée et l’intégration de la relève des blessés, contribue activement à réparer ou remplacer ses matériels pour remettre son groupe en ordre de bataille le plus rapidement possible. Sa foi en la mission fait instantanément l’admiration de ses hommes qui retrouvent le sens de l’engagement au contact et le goût de l’action. Sans l’enthousiasme du sergent, nul doute que le groupe ne serait pas parvenu à reprendre la mission dans de telles conditions. »

