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L'esprit d'initiative

Exercice du commandement
Valeurs de l’Armée de Terre
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L’ESPRIT D’INITIATIVE  … QUOI ?

L’initiative, c’est la capacité à prendre la décision nécessaire, à faire preuve de détermination, d’imagination et de créativité, de spontanéité,  tout  en restant fidèle, respectueux  et soucieux de l’efficacité  collective. Elle n’est donc  pas désobéissance ou excès de zèle. S’inscrivant dans l’action, elle est un équilibre entre l’intelligence  de situation, la volonté d’agir et le goût du risque.

Dans l’histoire militaire, elle est souvent présentée comme la qualité déterminante des chefs victorieux et des unités qu’ils conduisaient,  parce qu’elle permet  de dépasser un système figé par une planification contrainte et de s’adapter aux aléas du combat.


L’ESPRIT D’INITIATIVE  … POURQUOI ?

Dans un environnement opérationnel et administratif de plus en plus difficile à appréhender, l’initiative est la clé du succès.

  • Elle s’apprend et se cultive dès le temps  de paix, notamment dans un environnement complexe où les moyens comptés  imposent  le volontarisme des chefs, pour garantir une instruction  et un entraînement  de qualité.
  • Elle nécessite qu’ait été parfaitement exprimé  et compris  l’esprit de la mission, au travers d’ordres concis et clairs.
  • Elle est un moteur de l’action et de la décision. Elle permet de ne pas subir les évènements, mais de les vivre pleinement et d’en tirer le meilleur parti en conservant sa liberté d’action.

 

PAS D’ESPRIT D’INITIATIVE  … SANS :

  • discernement : pour être capable d’effectuer un choix éclairé, en ayant soigneusement mesuré les conditions de réussite de l’action et en ayant conscience du risque pris ;
  • connaissance : pas d’initiative  pertinente  sans une  compréhension parfaite  de  la situation,  de  la mission, de la réglementation, de l’environnement ;
  • dialogue et confiance : pour connaître, encourager, élever ses subordonnés, les associer aux décisions prises, afin de les rendre capables de prendre des initiatives ;
  • faculté d’adaptation : pour réagir à la surprise et saisir les opportunités.

 

L’ESPRIT D’INITIATIVE  … DANS  LES TEXTES :

« Chacun peut agir dans sa sphère, si humble  soit-elle ; on peut bâtir une maison avec de toutes petites pierres : l’important est de les placer où il faut. Travailler devant soi, au point où l’on se trouve, avec une escouade si l’on est caporal, avec une compagnie si l’on est capitaine, mais en tout cas, commencer, agir – Oui, j’aimerais à penser que c’est cela le génie ».

André Maurois (essayiste et romancier français - 1885-1967) - Dialogues sur le commandement (1924).

 

« Dans une armée où l’action autonome sera la loi, le chef devra prendre nombre  de décisions, qui, dans la guerre d’hier, lui étaient épargnées. Plus moyen  de se borner à l’exécution  littérale, de consulter  avant d’agir l’autorité  supérieure, de conformer son attitude  à celle des voisins. L’initiative que les règlements vantaient mais dont se défiaient les ordres, redeviendra souveraine. »

Général de Gaulle - Vers l’armée de métier  (1934).

 

« L’initiative au combat  est la forme la plus élaborée de la discipline. »

Général Lagarde

 

« À ne rien oser risquer, on est condamné à l’impuissance d’abord, à la défaite ensuite. »

Maréchal  Foch - La conduite de la guerre (1905).

 

L’ESPRIT D’INITIATIVE  … « AU CONTACT » :

Témoignage d’un capitaine  commandant d’unité  - opération SERVAL - Mali - 2013 :

« Un exercice régimentaire venait ponctuer notre mise en condition avant projection au Gabon. Au cours du débriefing, un de mes chefs de section rapporta qu’au moment où la compagnie se trouvait fixée par le plastron, il aurait pu intervenir  pour  soulager les éléments  au contact.  Je lui reprochai  son manque d’initiative qui, en situation réelle, aurait pu avoir de graves conséquences.

Cinq mois plus tard, la compagnie est engagée au Mali au tout début de l’opération SERVAL. Aux abords d’un village, après cinq jours d’infiltration  et plusieurs actions de combat,  nous sommes violemment accrochés  par un ennemi très bien organisé. La situation est particulièrement difficile à appréhender : ma section de tête est fixée, la deuxième nous couvre, je n’ai plus de liaison avec la dernière. À ce moment, un de mes chefs de section, le même qui n’avait pas envisagé cinq mois plus tôt la marge de manœuvre dont il pouvait disposer pour s’inscrire dans l’action de son chef, me demande sur le réseau radio l’intensification des feux et le report  des tirs avant de pouvoir  monter à l’assaut de la position  ennemie. Il avait pris seul l’initiative de déborder largement les sections de tête, pour proposer une solution tactique à la manœuvre de la compagnie. Son action  a permis de désengager les éléments  fixés, de priver l’ennemi  de toute capacité de manœuvre  et de réduire la position. »

 

Témoignage d’un commandant d’unité  - opération SENTINELLE - Paris - Novembre 2015 :

« Le 13 novembre  2015, un groupe de la compagnie effectue  la relève d’un site protégé. Arrivé au rond- point devant la mairie du XIe arrondissement, il aperçoit des civils paniqués, remontant le boulevard Voltaire. Sur son initiative, le chef de groupe emprunte en véhicule ce boulevard jusqu’aux abords du Bataclan où des forces de police sont regroupées. Tentant d’établir la liaison avec le chef d’élément de la BAC (Brigade Anti-Criminalité),  il est alors pris à partie par les tirs d’armes automatiques  des terroristes retranchés dans le bâtiment.  Prenant immédiatement la mesure de la situation, il fait prendre les dispositions de combat à son groupe. Il déploie une équipe face à la menace tandis que l’autre évacue les civils et maintient  à distance les journalistes qui tentent de pénétrer dans le périmètre. Isolé du reste de son unité qui intervient à la même  heure sur un autre attentat terroriste rue de Charonne, il se coordonne directement avec les policiers de la BAC aux abords immédiats  de la salle de concert.  Il occupe  une position  clé, se tenant prêt à ouvrir le feu en cas de sortie des terroristes. Quelques instants plus tard, le groupe est à nouveau pris à partie. Il tient sa position. À l’arrivée du RAID qui se déploie et prépare son assaut, le groupe est en mesure  de le soutenir d’emblée. Il couvre d’abord la récupération de deux blessés par un véhicule blindé de la police. Ensuite, il appuie pendant près d’une heure l’assaut du RAID dans la salle de concert  avant de sécuriser la zone d’action  permettant l’évacuation des otages et l’intervention des démineurs. C’est bien le sens de l’initiative de ce chef de groupe qui a permis d’assister efficacement les forces de police  et de secourir des civils, dans ces circonstances  exceptionnelles d’attaque terroriste.

04h00.  La situation  est claire au Bataclan. Le groupe  rejoint  le site qu’il était parti protéger  et reprend sa mission initiale. Engagé dans une situation  inattendue  et hors norme,  cet excellent  chef  de groupe a su prendre une succession d’heureuses initiatives afin d’apporter  un appui remarquable  aux forces de police. »

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Titre : L'esprit d'initiative
Auteur(s) : publication arméee de terre
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