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L’emploi des réserves dans l’armée de Terre depuis 1947

Cahiers de la pensée mili-Terre
Histoire & stratégie
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L’opération Sentinelle, qui voit le déploiement de plusieurs milliers soldats sur le territoire national, a mis en exergue le rôle des réservistes, tant dans leur fonction de complément capacitaire que dans celui de lien entre l’armée et la nation.

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’emploi qui est fait des réservistes de l’armée de Terre, et leur acceptation idéologique, est intimement lié à l’évolution de la conjoncture politique, économique et sociale française. Depuis quelques années, il l’est encore plus à celle de la situation sécuritaire.

Cependant, de nombreux défis de toute nature subsistent pour équiper et maintenir l’attractivité de la réserve. C’est ce que les auteurs montrent dans cet article, en faisant également appel à l’exemple de nos voisins allemands et espagnols.


En 1948, le ministre de l’Intérieur, Jules Moch, ordonnait la participation de la réserve militaire à la répression des grévistes de Valenciennes, en soutien des forces de police, dans un cadre contre-insurrectionnel. Dans un tout autre ordre d’idées, près de soixante-dix années plus tard, en 2016, le président François Hollande annonce sa volonté de doubler le nombre de réservistes (cible 40.000) afin de les employer, cette fois ci, dans un cadre anti-terroriste.


Ces exemples illustrent de manière très différente le cadre et les différentes raisons qui ont motivé l’emploi de la réserve de 1947 à nos jours. Cette étude de la réserve militaire, que l’on entendra bien comme une force de citoyens formés comme militaires pour renforcer les forces armées d’active sur le territoire national ou en opérations extérieures, se limitera au cadre de l’armée de Terre et ouvrira ponctuellement sur les principes d’emploi des voisins européens (Allemagne et Espagne).


En définitive, depuis 1947, la place singulière de la réserve, appoint nécessaire en effectif à l’armée d’active et matérialisation du «citoyen soldat», a évolué au rythme des besoins opérationnels et des conjonctures, non sans faire face à des difficultés structurelles ou ponctuelles. La situation actuelle est l’héritage d’un passé riche et fluctuant.
L’étude portera tout d’abord sur l’évolution chronologique de l’emploi des réserves, de l’armée de masse à l’armée de métier, puis soulignera leur adéquation avec les besoins militaires et sociaux contemporains. Enfin, on s’attachera à exposer les difficultés qui prévalent au principe d’emploi et de fonctionnement de ce complément opérationnel.

 

Un concept d’emploi des réserves qui a su s’adapter à la conjoncture

 

De la guerre d’Indochine aux attaques terroristes du Bataclan à Paris le 13 novembre 2015, la volonté d’engager les réservistes en appui des forces terrestres a fluctué au gré de la situation économique et politique (nationale et internationale) du moment.


Durant toute la période de guerre froide, l’armée de Terre, dans son principe de fonctionnement, pouvait faire appel aux réserves en complément des formations d'active ou par des formations intégralement composées de réservistes , plus spécifiquement dans le soutien logistique (transport, santé...) et les forces de défense du territoire. Après la Seconde Guerre mondiale, l’objectif prioritaire des gouvernements est la reconstruction du pays en ruine. Les préoccupations d’ordre intérieur accaparent l’attention du pays. La réserve voit son emploi limité à la défense du territoire national métropolitain.

 

En 1947, le problème indochinois, secondaire et lointain, fait l’objet d’une attention distraite, voire indifférente et insensible, de l’opinion publique. Il n’est pas question d’engager le contingent. Malgré l’héritage des idéaux de la résistance et la force du sentiment de nation en armes, les réserves ne sont pas engagées en Indochine en appui du corps expéditionnaire français.

 

La guerre d’Algérie, par le fait qu’elle se déroule sur le territoire national métropolitain, permet d’envisager légitimement l’engagement du contingent (et des réserves) . Après sa visite à Alger le 6 février 1956 (journée dite «des tomates»), le président du Conseil, Guy Mollet, donne la priorité au rétablissement de l’ordre. Le vote des pleins pouvoirs, à une large majorité, se traduit par l’envoi massif de renforts et le recours aux appelés du contingent (200.000 hommes fin 1956).

 

À compter de 1957, le rappel des réservistes permet d’élever le volume des effectifs à 450.000 hommes et de contribuer à la mise en place de la stratégie de quadrillage du terrain voulue par le Général Salan pour paralyser et anéantir les unités de l’ALN . À noter le rôle déterminant des appelés et réservistes qui refuseront de participer au putsch des généraux survenu à Alger le 22 avril 1961 et le feront échouer en partie .


La chute du mur de Berlin en novembre 1989 et la disparition de l’URSS en novembre 1991 entraîne la disparition, du moins la diminution de la menace immédiate. C’est l’époque des «dividendes de la paix», qui doit se traduire par une réduction des budgets militaires. La réserve de masse n’échappe pas à ce principe.

 

En effet, ce système n’a été, au final, que peu ou pas employé depuis la guerre d’Algérie et semble de moins en moins adapté. Il est lourd , coûteux au regard de la faiblesse des crédits alloués, et les équipements sont disparates. Cependant, de nouveaux risques et de nouvelles tensions apparaissent, multiples dans leur forme, liés à la résurgence de rivalités ethniques, culturelles, régionales…

 

Les forces d’active, en marche vers l’armée professionnelle, gardent le besoin d’être soutenues. Le plan «Réserves 2000» de 1992, visant à assurer une remontée en puissance adaptée aux situations nouvelles, et son prolongement, la loi de 1993, impriment un nouvel élan qui s’avèrera malheureusement insuffisant.


C’est finalement la loi de programmation 1997-2002 qui voit la mise en place d’une réserve plus moderne, mieux entraînée, ayant pour objectif de fournir aux forces d’active les renforts nécessaires (éventuellement les remplacer) pour maintenir ou accroître leurs capacités, et enfin entretenir le lien entre les forces armées et la nation. La réserve opérationnelle (RO1) se compose de volontaires, et la réserve opérationnelle de disponibilité (RO2) d’anciens militaires ayant quitté le service depuis moins de cinq ans. On passe ainsi du devoir de servir au droit de servir.

 


Les attentats de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015 et du Bataclan le 13 novembre 2015 provoquent un nouvel essor de l’emploi des réserves, cette fois-ci dans le cadre de l’opération Sentinelle. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, annonce en mars 2016 vouloir déployer environ 1.000 réservistes (dont 800 réservistes de l’armée de Terre qui fournira ainsi 80% des réservistes engagés sur le territoire national) dans ce cadre, quotidiennement, et augmenter le volume global de 28.000 à 40.000 d’ici à la fin de 2018 , principalement pour faire face à la menace terroriste croissante.

 

L’armée de Terre française n’est pas la seule à connaître une évolution profonde de l’emploi de ses réserves. L’exemple de l’Espagne nous montre que la réserve des forces terrestres espagnoles a toujours été taillée et modelée par la conjoncture, qu’elle soit politique, économique ou sociale, sur cette même période.

 

En effet, depuis la guerre civile de 1936, le régime de Franco entretient une réserve potentielle (par le service militaire obligatoire) allant jusqu’à 2.000.000 hommes pouvant être rappelés en cas d’urgence face à un ennemi intérieur (principalement nord-africain menaçant la souveraineté des villes de Ceuta et Melilla) et extérieur, face aux communistes du bloc soviétique. Avec la fin de la dictature en 1975, avec le processus de démocratisation et de libération la société, l’armée se transforme peu à peu (voir annexe 1).

 

En 2001, le service militaire est aboli face à la disparition de la menace et la non-nécessité d’entretenir une armée de masse. La Ley Orgánica de la Defensa Nacional du 17 de novembre 2005 assure flexibilité et progressivité pour engager les réserves. En 2011, le Real Décret 383/2011 établit les trois types de réserve. La première est la réserve volontaire (renfort des forces d’active). La seconde est la réserve temporaire qui est constituée d’anciens militaires pouvant être rappelés. La dernière est la réserve obligatoire, constituée de tous les Espagnols âgés de 18 à 25 ans, qui peut être mobilisée en cas de crise grave ou de guerre .


Ainsi, en Espagne comme en France, de la fin de la Seconde Guerre mondiale à nos jours, la réserve s’est adaptée à la conjoncture.

 

Un principe d’emploi globalement en phase avec les besoins contemporain

 

Le concept d’emploi de la réserve répond aux besoins de l’armée de Terre, tant dans son rôle de complément opérationnel que dans son rôle, plus idéologique, de liant entre armée et nation ; la finalité étant de ne pas dissocier la réserve de l’armée d’active.


La structure de la réserve est similaire à celle de l’armée d’active tant dans son organisation au quartier qu’en opérations. Chaque unité tactique comporte une compagnie de réserve, portant dès lors les attributs d’une unité et utilisant les moyens du régiment. Cette compagnie est un renfort au profit du régiment et est utilisée avec celui-ci. À l’échelon de l’état-major du régiment comme de la brigade, des officiers de réserve peuvent aussi renforcer leur unité d’appartenance.


En ce qui concerne l’engagement d’urgence, le «Guépard réserve» a été créé durant l’été 2011 . Il est constitué d’un réservoir de volontaires issus des unités de réserve des régiments pouvant être capables d’être engagés avec un préavis de 48 heures et durant 8 jours. Un calendrier et des modalités de mise en œuvre sont établis pour les onze brigades des forces terrestres. Neuf brigades arment deux sections et un groupe Proterre (soit 69 personnes), et les deux dernières brigades arment trois sections et un groupe Proterre (soit 96 personnes), au total plus de 800 réservistes.


Au niveau opérationnel, la réserve offre, dans son rôle de complément, une double capacité tant sur le territoire national que pour les opérations extérieures. Entre le 15 décembre 2015 et le 15 janvier 2016, 15 compagnies de réserve sont engagées en plus des renforts individuels dans les compagnies d’active. Ainsi, près de 8.000 réservistes de toutes les armées servent sur le territoire national en 2015 .

 

Cette tendance va s’accentuer avec un objectif de 20.000 réservistes pouvant être engagés en protection intérieure. Même si les effectifs en opérations extérieures sont moins nombreux, de l’ordre de 240 pour l’ensemble des armées sur l’année 2015, la réserve offre un renfort qualitatif certain en fournissant de nombreux spécialistes . Enfin, la réserve fournit un complément capacitaire essentiel en cas de crise majeure.

 

Le plan «Guépard réserve» (cité ci-dessus) a également été activé en novembre 2011 (même si les effectifs ont été limités à 70 personnes) pour tester le concept . La RO2 donne des résultats encourageants: un rappel a été effectué lors de l’exercice Vortex du 31 mars au 2 avril 2016 avec deux brigades de l’armée de Terre (la 11ème brigade parachutiste et la brigade logistique). Ce rappel, pour lequel 1.663 des 3.494 réservistes sollicités ont répondu, montre qu’un réel réservoir capacitaire existe .

 

La réserve, avec la fin de la conscription, joue également un rôle déterminant de lien entre l’armée et le pays, mettant en exergue le rôle du citoyen soldat au service de sa nation. L’opération Sentinelle nous fournit un exemple représentatif, par l’ampleur du nombre de citoyens réservistes engagés au service de la nation pour la protection directe de la population.

 


L’exemple de la République fédérale d’Allemagne nous permet une illustration et une ouverture pertinente. Das Heer avec sa réserve y tient, depuis 1955 , un rôle fondamental, assurant le lien avec une nation qui s’est, suite au deuxième conflit mondial, éloignée de son armée. Par ailleurs, le plan du 12 novembre 1955, reposant sur 12 divisions pour l'ensemble de l'armée, organise les réserves de manière régionale au sein d’une «défense territoriale». Le concept évolue au gré de la géopolitique jusqu’aux années 1990 et, après la chute du mur de Berlin, une réduction conséquente des effectifs de la réserve a lieu. En effet, le développement des opérations extérieures change le paradigme : on passe de la protection du territoire national à celui des engagements opérationnels, ce qui provoque une forte diminution des effectifs de la réserve.

 

Depuis les années 2010, un reversement de tendance a lieu avec le nouveau programme appelé «concept de la réserve», qui repose sur trois piliers. Tout d’abord, le renfort des unités d’active par des spécialistes réservistes, ensuite la réserve territoriale pour la défense du territoire national (ayant une vocation civilo-militaire) et enfin la réserve générale (cas d’extrême urgence). Le réserviste est ainsi un véritable lien entre l’armée et la société civile.

 


L’exemple de la Bundeswehr nous montre donc que la réserve a toujours joué un rôle fondamental dans la sécurisation du territoire national tout comme dans l'intégration de l’armée dans la société. Cependant, en France, l’emploi de ce complément opérationnel ne s’est jamais fait sans difficultés.

 

Un concept qui doit faire face à des difficultés «historiques» comme conjoncturelles

 

Malgré une proximité certaine avec la réalité des opérations et un lien maintenu a minima avec la société, le principe d’emploi des réserves de l’armée de Terre doit faire face à des difficultés nouvelles, tout en peinant à s’affranchir de contraintes héritées des décennies passées. Ces difficultés contribuent à creuser un fossé avec les forces d’active.


Bon nombre de difficultés qu’a connues la réserve de masse sont en train de trouver des solutions depuis quelques mois. Les solutions les plus évidentes concernent les moyens alloués au réserviste pour son équipement comme pour son entraînement. De manière presque universelle, la tenue, l’armement individuel étaient d’une génération antérieure à l’équipement des forces d’active.

 

Jusqu’à il y a peu, il n’était pas prévu de distribuer le nouveau treillis Félin aux réservistes (équipés de la tenue F2). Mais ce phénomène n’est pas nouveau. En comparaison, en 1974, alors que le nouveau brelage textile équipe progressivement les forces d’active, les réserves doivent se contenter du vieux brelage en cuir «pur porc» modèle 1945 !


Aussi, depuis mi-2016, la réserve a fait l’objet d’un réel effort d’équipement. Elle fait maintenant partie du plan d’équipement des forces en ce qui concerne les treillis dernière génération et il est prévu d’équiper les unités de réserve de 12.930 armes individuelles du futur (AIF). Cependant, pour s’entraîner (ou être engagés), il leur est nécessaire de bénéficier des moyens devenus rares et indispensables aux unités d’active, notamment transmissions, transports de troupe…

 

Ces équipements doivent être empruntés, «partagés» avec les compagnies de professionnels. La difficulté historique que constitue le fossé entre forces d’active et de réserve tend à disparaître dans la mesure où les réservistes participent au renforcement des unités professionnelles. Cette contribution entraîne une intégration accrue de la réserve dans l’active qu’il faut poursuivre…

 

Par ailleurs, l’époque contemporaine voit des difficultés inédites à l’emploi des réserves. Des freins nouveaux limitent leur engagement, mais des solutions sont adoptées.


Tout d’abord, le cadre législatif d’emploi des réserves est peu favorable. La loi oblige l’employeur à libérer le réserviste cinq jours par an et, dès lors que les activités accomplies pendant le temps de travail dépassent cinq jours par an, le réserviste doit obtenir l'accord de son patron.

 

Une clause de réactivité existe, qui permet de réduire le préavis vis-à-vis de ce dernier: elle permet en effet de rappeler sous 15 jours les réservistes ayant souscrit un contrat d'engagement comportant cette obligation. Le réserviste peut certes s'absenter jusqu'à 60 jours (210 jours en cas de circonstances exceptionnelles) si la durée des activités le justifie, mais cela peut le mettre en difficulté avec son employeur. À ce titre, un trop grand nombre de réservistes effectuent leurs périodes militaires sur leurs congés…

 

Le budget de la réserve, récemment réévalué, génère dorénavant moins de contraintes : alors qu’il était de 37,86 millions d’euros en 2014 pour l'armée de Terre, il est passé à 54,3 millions d’euros en 2016, ce qui permet d’employer les réservistes en moyenne près de 30 jours pour l’année. Il est prévu par ailleurs de compenser les surconsommations générées par l’opération Sentinelle .

 

De plus, des évolutions sont en cours, prévoyant un partenariat renforcé avec les entreprises et la création d’une commission spécifique (26 novembre 2014 lors de l’assemblée plénière du Conseil supérieur de la réserve militaire). Ainsi, 328 conventions avec les entreprises ont été validées au 31 décembre 2014, soit une progression de 4% par rapport à 2013 .

 

La réserve se doit d’être attractive. L’emploi opérationnel des troupes est un moteur essentiel et marque l’aboutissement d’un cycle de formation long et composé a minima de la formation militaire initiale du réserviste (FMIR) de 15 jours permettant d’acquérir les savoir-faire de base (voir annexe 2). Les campagnes de communication visent d’ailleurs à mettre en exergue ce point (voir annexe 3). Le recrutement s’avère cependant imparfait car trop peu diversifié, puisqu’en 2014, selon le rapport du ministère de la Défense sur la réserve, un tiers des réservistes étaient d'anciens militaires d'active.

 

En conclusion, l’emploi fait des réserves dans l’armée de Terre a toujours fluctué au gré des évolutions de la société et de la conjoncture. Le réserviste assure plus que toujours aujourd’hui le renfort indispensable (et adapté) aux forces d’active ; il est aussi le garant d’un lien armée-nation fragile. La réserve voit son emploi perfectible, mais entravé par des difficultés universelles, historiques, mais aussi par des problématiques inédites, liées principalement à la relation avec l’entreprise.


La réserve apporte à l’armée d’active un complément opérationnel dynamique et compétent qu’il faut employer au mieux !


Les défis et enjeux de demain résident dans l’obligation de rendre le métier de réserviste encore plus attractif, notamment en maintenant un haut niveau d’emploi opérationnel, et d’offrir des facilités aux volontaires désireux de servir l’armée de Terre en adéquation avec leur situation professionnelle, tout en leur garantissant les moyens nécessaires à leur entraînement et l’exécution de leur mission.

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- Saint-cyrien de la promotion «Général de Galbert», le Chef de bataillon BUREU choisit de servir dans l’infanterie. Il effectue sa première partie de carrière au 13ème BCA comme chef de section, officier adjoint puis commandant d’unité ; il y est projeté à cinq reprises. Affecté à l’École Polytechnique de 2013 à 2015, il sert en qualité de commandant d’unité. Il est, depuis le 1er septembre 2016, stagiaire au CSIA

 

- Saint-cyrien de la promotion «Général de Galbert», le Chef de Bataillon NICLOUX choisit de servir dans l’artillerie de marine. Il effectue sa première partie de carrière au 1er régiment d’artillerie de marine, en tant que chef de section, officier adjoint puis commandant d’unité ; il y est projeté à quatre reprises. Affecté au Centre d’enseignement et d’études du renseignement de l’armée de Terre (CEERAT) de 2013 à 2015, il sert en qualité de rédacteur au bureau doctrine. Il est stagiaire au CSIA depuis le 1er septembre 2015

 

- Commandant de l’armée de terre allemande, formé à l’académie de Munich, fantassin, le Major André CORNELIUS a principalement servi au sein d’unités d’infanterie. Il a été projeté à deux reprises, au Kosovo et en Afghanistan. Il occupait précédemment les fonctions d’assistant militaire du commandant en second du CRR-FR. Depuis le 7 mars 2016, il est stagiaire au CSIA. Il sera le commandant en second du Jägerbataillon 291 à compter du 18 juin 2016

 

- Commandant de l’armée de terre espagnole, formé dans les académies de Saragosse et de Ségovie, artilleur, le Commandante Luis Alonso SANCHEZ a principalement servi au sein des forces aéromobiles de l’armée de terre espagnole comme pilote et officier de maintenance. Il a été projeté à cinq reprises dans différentes fonctions, comme journaliste, officier du B2, chef d’opérations hélicoptères et assistant militaire. Il a un diplôme d’expert universitaire en communication et défense. Depuis le 7 mars 2016, il est stagiaire au CSIA.

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[43] Plan de mobilisation de 1959

[44] «L’Algérie, c’est la France», Pierre Mendès-France, 12 novembre 1954

[45] «L'histoire militaire de la France», tome 4, André Corvisier, Paris, Presse Universitaires de France, 1994

[46] Le Général de Gaulle incita vivement appelés et réservistes à lui obéir (il termine son allocution télévisée par «Aidez-moi!») par tous les moyens.

[47] Pour la première fois depuis 1956, appelés et réservistes sont clairement invités à choisir entre obéissance à leurs supérieurs et fidélité à la République. Ils refusent alors le risque d’une partition du pays ou d’une guerre civile. Cet épisode trahit cependant l’idée d’une unité de l’armée en mettant en lumière l’existence d’une majorité aspirant à «la quille» et creuse un fossé moral.

[48] La ressource dont disposait l’armée de Terre représentait dix fois les trois cent mille postes à pourvoir dans le cadre du plan de mobilisation.

[49] Les budgets consacrés passent de 71 millions en 2012 à 100 millions pour l’année 2016. Entre 2014 et 2018, le budget annuel devrait connaitre une hausse de 77%.

[50] http://www.boe.es/boe/dias/2005/06/02/

[51] http://www.boe.es/boe/dias/2011/03/23/

[52] Précisions complémentaires sur http://www.ejercito.mde.es/personal/reservistas-voluntarios.html

[53] Loi 2011-892 du 28 juillet 2011 portant sur le Guépard réserve.

[54] Armées d’aujourd’hui n°405, dossier: Réserve, la nouvelle donne, mars 2015.

[55] Armées d’aujourd’hui n°405, dossier: Réserve, la nouvelle donne, mars 2015.

[56] À noter qu’un peloton de réservistes appartenant au 511ème régiment du train a été projeté en unité constituée en Bosnie à Mostar en octobre 2007.

[57] Source: http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2011/11/04/guepard-reserve-la-9e-blbima-experimente.html

[58] Source:http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/index-2.html

[59] Il exige cependant un suivi réel pour maintenir les personnels opérationnels, tant en termes d’équipements individuels que de suivi médical ou de ressources humaines.

[60]Source:http://www.deutschesheer.de/portal/a/heer/!ut/p/c4/04_SB8K8xLLM9MSSzPy8xBz9CP3I5EyrpHK9jNTUIr2i1OLUorLUzFwwLz21ODkjMzmjJFW_INtREQCae04S/

[61]Source:http://www.bundeswehr.de/portal/a/bwde/!ut/p/c4/04_SB8K8xLLM9MSSzPy8xBz9CP3I5EyrpHK9pPKUVL3ikqLUzJLsosTUtJJUvaLU4tSislS97Py8qtQCkAb9gmxHRQDEfL_A/

[62] Code de la défense: articles L4221-1 à L4221-10  portant sur l’engagement dans la réserve opérationnelle

[63] Rapport sur la réserve militaire, 2014

[64] Le conseiller du ministre de la Défense s’est engagé, lors du comité directeur réserve du 17 juin 2016, à «couvrir» les dépassements générés par les missions sur le territoire national.

[65] Rapport d’évaluation de la réserve militaire 2014, Conseil supérieur de la réserve militaire.

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Titre : L’emploi des réserves dans l’armée de Terre depuis 1947
Auteur(s) : Chefs de bataillon Vivien BUREU et Guillaume NICLOUX, le Major André CORNELIUS et le Commandante Luis Alonso SANCHEZ
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